[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] Des récipiendaires de la Légion d'honneur entourent François Hollande, le 18 septembre 2012 à l'Elysée. REUTERS/Gonzalo Fuentes.
Cette décoration, malgré des tentatives de modernisation, reste un héritage obsolète d'un bonapartisme resté vivace dans la mémoire nationale.
Citation :
Cet article sur la Légion d'honneur a été publié à l'occasion de la promotion de janvier 2013 et du refus du dessinateur Jacques Tardi. Nous le republions à l'occasion de celle de janvier 2014 et du refus de l'économiste Thomas Piketty.
Il faut supprimer la légion d'honneur! Réagissez et votez .....
Il faut la donner à ceux qui la méritent et non la donner à n'importe quel pingouin qui a tourné un film ou fait un tube, ça devient du grand n'importe quoi et ça ne veut plus rien dire. Par contre, certains la méritent amplement, comme ces soldats américains qui étaient intervenus au risque de leur vie dans le thalys et le français qui avait sauté sur le terroriste. Des actes de bravoure méritent d'être récompensés mais pas le fait d'être un VIP, ça me choque vraiment.
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marie48
Merci pour les 12 ans de "Petite Feuille"
De la part de toute l'équipe de "Petite Feuille" nous vous remercions, vous tous, pour votre participation et votre soutien !
Avant de dire la supprimer ou pas, on pourrait se poser la question, que vaut la Légion d'Honneur? A-t-elle la même valeur quand elle est conférée, à l'ancienneté, à un fonctionnaire bureaucrate quels que soient son grade et sa fonction payé par définition pour servir l'Etat, à un maître du barreau dont les honoraires sont proportionnels à sa célébrité, à une célébrité du show-bizz, de la "culture" ou sport, à des présidents d'association, à des copains du pouvoir du moment, à des chefs d'entreprise, à d'illustres inconnus, etc. et quand elle est conférée, par exemple, à des scientifiques oeuvrant pour le bien commun, à des individus qui ont risqué leur vie pour sauver celle de parfaits inconnus, aux morts au combat? Évidemment non !! La décoration des premiers est un hochet, pour les seconds une reconnaissance de leur exceptionnelle qualité personnelle !
L’ordre national de la Légion d’honneur est l'institution qui, sous l'égide du grand chancelier et du grand maître, est chargée de décerner la plus haute décoration honorifique française. Elle a été instituée le 19 mai 1802 par Napoléon Bonaparte. Elle récompense depuis ses origines les militaires comme les civils ayant rendu des « mérites éminents » à la Nation.
En 2016, il existe 92 000 récipiendaires toujours vivants1 à comparer auprès d’un million de personnes qui a reçu cette décoration depuis sa création2.
Histoire[modifier | modifier le code] Article détaillé : Napoléon Ier et les décorations. Romaine par son nom (inspirée par la Legio honoratorum conscripta de l’Antiquité)3, par son symbolisme (les aigles) et son organisation (seize cohortes pour la France), la Légion d’honneur infléchit la tradition des ordres d’Ancien Régime en étant ouverte à tous, et non plus seulement aux officiers.
Comme certains, tel le ministre de la guerre Berthier4, y voient une atteinte au principe de l’égalité civique et considèrent les décorations comme des hochets de la monarchie, Bonaparte, en conseil d’État, justifie cette institution : « Je vous défie de me montrer une république, ancienne ou moderne, qui savait se faire sans distinctions. Vous les appelez les hochets, eh bien c’est avec des hochets que l’on mène les hommes. »
La Révolution française avait en effet aboli toutes les décorations de l’Ancien Régime. L’Assemblée constituante avait créé la Décoration militaire, bientôt elle aussi supprimée. Sous la Convention, les généraux avaient pris pour habitude d’attribuer des armes d’honneur (fusil d’honneur, sabre d’honneur, ou encore tambour d’honneur) pour récompenser les actes de bravoure.
Le projet de loiN 2 est discuté devant le Conseil d'État à partir du 14 floréal an X (4 mai 1802) : Bonaparte y intervient personnellement et pèse de tout son poids pour soutenir la nécessité de distinctions, pour repousser la création d'un ordre strictement militaire et pour réfuter les accusations de retour à l'Ancien Régime. Le projet est adopté par 14 voix contre 10.
Saisi du projet le 17 mai, le Tribunat, qui avait nommé Lucien Bonaparte rapporteur, l'approuve par 56 voix contre 38, malgré l'opposition jacobine qui craint la restauration d'une nouvelle aristocratie et une entorse au principe révolutionnaire d'égalité. Lucien Bonaparte, Pierre-Louis Roederer, Auguste Frédéric Louis Viesse de Marmont et Mathieu Dumas défendent tant et si bien le texte de loi qu'il est adopté le 19 mai 1802, par le Corps législatifN 3. La loi n'est signée et scellée par le Premier Consul que le 9 prairial an X (29 mai 1802)5. Le premier grand chancelier nommé le 14 août 1803 est un civil, Bernard de la Ville-sur-Illon, comte de Lacépède.
Les insignes sont fixés par décret le 22 messidor an XII (11 juillet 1804) : une étoile d'argent pour les légionnaires, une étoile d'or pour les autres grades. Par bien des aspects, ces insignes rappellent visuellement ceux de l'ordre de Saint-Louis, créé par Louis XIV pour honorer les officiers et supprimé en 1792 : le ruban rouge, les branches en croix de Malte pommetées et émaillée de blanc de l'étoile, qui supporte un médaillon central doré à la bordure émaillée de bleu.
Les premières nominations sont publiées en septembre 1803N 4. Quatre grades sont créés : « légionnaire », « officier », « commandant » et « grand officier ». Le 26 messidor (15 juillet 1804)6 a lieu en la chapelle des Invalides la toute première remise de Légion d’honneur par Napoléon Bonaparte aux officiers méritants au cours d’une fastueuse cérémonie officielle, la première de l’Empire. La remise des insignes se fait selon un appel alphabétique des récipiendaires (tous des civils), signe de respect par le nouveau régime du principe révolutionnaire d’égalité7. Napoléon décore pour la première fois des militaires lors de la deuxième cérémonie au Camp de Boulogne le 16 août 1804. La légion d'honneur s'adresse dès les origines aussi bien aux civils qu'aux militaires, on prête d'ailleurs à Napoléon la célèbre phrase : « Je veux décorer mes soldats et mes savants »8.
Un décret du 10 pluviôse an XIII (30 janvier 1805) ajoute la Grande Décoration dont les titulaires seront par la suite nommés « grand aigle », puis « grand cordon » (ordonnance du 19 juillet 1814) et enfin « grand-croix » (ordonnance du 26 mars 1816). À cette date, les appellations sont modifiées comme suit : les légionnaires deviennent des « chevaliers », les commandants des « commandeurs »9.
L’association des mérites militaires et civils (la répartition actuelle est environ : deux tiers - un tiers), permet à l’ordre de survivre à tous les régimes jusqu’à aujourd’hui, où on dénombre plus de 94 000 légionnaires (en 2012), ce qui correspond environ actuellement à environ 3 500 citoyens décorés par an (650 militaires d’active, 650 militaires à titre d’anciens combattants, et 2 200 civils)8.
Le général de corps d'armée Jean Vallette d'Osia (décoré en 1917 à l'âge de 19 ans) est celui qui a appartenu à l'ordre le plus longtemps, 82 ans : il a été décoré du grand cordon en 1978 par Valéry Giscard d'Estaing.
En 1981, le général d’armée Alain de Boissieu, grand chancelier de la Légion d’honneur depuis 1975, démissionne pour ne pas avoir à remettre, comme cela est la tradition pour tout président élu, le collier de grand maître de l’ordre à François Mitterrand, parce que ce dernier avait par le passé traité Charles de Gaulle de « dictateur »10,11.
a Légion d’honneur…
1. Qu’est-ce que c’est ?
La Légion d’honneur est la plus haute distinction française et l’une des plus connues au monde. Depuis deux siècles, elle est remise au nom du Chef de l’Etat pour récompenser les citoyens les plus méritants dans tous les domaines d’activité.
2. A quoi ça sert ?
En tant que distinction honorifique, la Légion d’honneur ne s’accompagne d’aucun avantage matériel ou financier réels. En revanche, c’est une source de fierté inestimable pour les récipiendaires et leurs proches et un exemple de civisme rendu public.
3. Qui peut l’obtenir ?
Tout citoyen français sans casier judiciaire ayant fait preuve de mérites éminents au service de la nation, à titre militaire ou à titre civil. Il faut avoir au minimum 20 années d’activité pour être distingué dans la Légion d’honneur.
4. Combien y a-t-il de décorés ?
La Légion d’honneur compte 93.000 membres. Chaque année environ 3.000 personnes sont distinguées, un tiers à titre militaire, deux tiers à titre civil. Les étrangers sont environ 400 à être décorés chaque année mais contrairement aux Français, ils ne sont pas membres de la Légion d’honneur.
5. Peut-on la demander ?
La Légion d’honneur ne se demande pas. Ce sont les ministres qui ont la responsabilité d’identifier les futurs décorés et s’appuient pour cela sur le corps social (parlementaires, maires, employeurs, responsables syndicaux ou associatifs, présidents de fédérations professionnelles ou sportives…)
6. Peut-on la refuser ?
Certaines personnes manifestent leur opposition de principe à la Légion d’honneur sans en avoir été décorées. On ne peut pas parler de refus à leur sujet. Refuser la Légion d’honneur implique d’avoir été auparavant nommé dans cet ordre, par décret publié au Journal officiel. Dans ce cas très rare de refus, les personnes concernées choisissent de ne pas se faire remettre leur décoration.
7. Peut-on vous la retirer ?
La distinction peut être retirée en cas de condamnation pénale et lorsque le décoré a commis des actes contraires à l’honneur ou de nature à nuire aux intérêts de la France. La mesure d’exclusion est annoncée par décret.
8. Comment la reconnaît-on ?
La couleur de son ruban est le rouge. La décoration est une étoile à cinq rayons doubles surmontée d’une couronne de chêne et de laurier. Elle présente à l’avers l’effigie de la République et au revers deux drapeaux tricolores entourés de la devise «Honneur et Patrie ».
9. Quand et comment la porte-t-on ?
La Légion d’honneur se porte avant tout autre insigne de décoration française ou étrangère, sur le côté gauche. Sur les tenues de ville, on choisit des insignes de boutonnière (ruban ou rosette). Les décorations pendantes et de format réduit sont privilégiées pour les cérémonies officielles. L’institution militaire possède ses propres règles de port.
10. Comment évolue-t-elle ?
La Légion d’honneur vit avec son temps et suit les évolutions de la société. Elle reconnaît de plus en plus la place du monde associatif et salarial, les parcours d’origine modeste et la place des femmes grâce à une stricte parité dans chacune des promotions civiles.
La supprimer, je suis contre, j'ai dans un cadre celle de mon grand-père, pour faits d'arme.
La distribuer avec un peu plus de discernement, certainement, ne serait-ce que par respect pour ceux qui l'ont réellement méritée.
Ne pas attendre si souvent qu'elle soit seulement à titre posthume (militaires, pompiers comme dit Yoda)
Et éviter ce genre de remise indigne :"Alors que l'Arabie Saoudite a exécuté 70 opposants depuis janvier, François Hollande a pourtant décerné, en toute discrétion, la Légion d'honneur au prince héritier Mohammed ben Nayef le vendredi 4 mars.(http://www.lexpress.fr/actualite/monde/proche-moyen-orient/pourquoi-la-legion-d-honneur-a-l-arabie-saoudite-fait-scandale_1770903.html)et autres remises indignes :"se sont aussi vus distinguer, comme N. Ceaucescu, dirigeant de la Roumanie, ou M. Kadhafi de la Libye." (http://geopolis.francetvinfo.fr/la-legion-d-honneur-un-outil-de-la-diplomatie-francaise-98907)
Et que dire du fait de son attribution quasi systématique à tous les anciens ministres et hauts fonctionnaires ??
Pratiquement tous du même avis ! Lydie, belle réponse. Au départ, la Légion d'honneur récompensait, (en dehors des militaires, etc.) les Français qui faisaient rayonner leur pays, quel qu'en soit le domaine et c'était justifié. On pourrait garder ce principe en éliminant ces médailles en chocolat distribuées à tout va, qui ternissent son prestige.