[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]L'importation, la fabrication et la commercialisation de la burqa ont été déclarées hors-la-loi ce lundi 9 janvier dans tout le Maroc, a confirmé à le360 une source au ministère de l'Intérieur.
"Nous avons pris la mesure d'interdire totalement l'importation, la fabrication et la commercialisation de ce vêtement dans toutes les villes et localités du royaume", a indiqué à le360 un responsable de haut rang au ministère de l’Intérieur.
Notre interlocuteur ajoute que les produits servant à la fabrication de la burqa (tissus essentiellement) ont également été interdits de commercialisation.
Interrogée sur une éventuelle future interdiction du port de la burqa, notre source est restée évasive.
A rappeler que les fabricants et les commerçants de ce vêtement ont été sommés de cesser sa production et son commerce.
Des commerçants ont confié à le360 que cette décision est motivée par des raisons sécuritaires, des malfrats ayant à maintes reprises utilisé ce vêtement (vendu entre 50 et 60 DH) pour perpétrer leurs crimes.
Certains fabricants de burqas ont été prévenus dimanche, par écrit, de l’obligation de cesser de confectionner ce vêtement et de se débarrasser de leurs stocks ou de les convertir dans les 48 heures à venir, sous peine de se voir confisquer toute la marchandise.
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[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]Société civile : Atteinte aux conventions internationales
La société civile a été également prompte à réagir, l’ONDH (Observatoire du Nord des droits de l'Homme) publiant un communiqué le jour même. L’association condamne la décision du ministère de l’Intérieur qu’elle juge «arbitraire et portant atteinte aux droits des femmes à s’exprimer et s’habiller librement. L’habit étant un moyen d’expression de leurs identités, et convictions culturelles, politiques et sociales».
L’observatoire ajoute que la décision est en contradiction avec «les conventions internationales dont le Maroc est signataire. La décision du ministère de l’Intérieur est considérée comme illégale et nulle car ne s’appuyant sur aucun texte juridique. C’est une tentative de conformisme imposé à la société marocaine par les parties derrière cette décision souhaitant attaquer la diversité et sévir contre les libertés».
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