En Russie, 36 000 femmes subissent quotidiennement des violences physiques conjugales. 26 000 enfants sont agressées par leurs parents et 40% des crimes graves sont commis dans un contexte familial. Pourtant, ce jeudi 12 janvier, les parlementaires russes ont adopté - à la quasi unanimité - un texte de loi visant à dépénaliser les violences domestiques.
Motifs invoqués par les députés: "préserver la tradition de l'autorité parentale", explique le site Terrafemina.
A l'origine de cette proposition, Yelena Mizulina, une figure montante de la scène politique russe, députée ultra-conservatrice et présidente du comité sur la famille et les affaires féminines. "Vous ne voulez pas que les gens soient emprisonnés pendant deux ans et étiquetés comme des criminels pour le reste de leur vie pour une gifle", a-t-elle notamment lancé pour défendre son projet.
Citation :
Les lois doivent soutenir cette tradition familiale.
a dit :Yelena Mizulina
Des arguments qui ont fait mouche puisque, sous son impulsion, 368 parlementaires sur 370 ont validé, en première lecture, la suppression des charges de violences domestiques du code pénal russe.
"Dans la culture de la famille traditionnelle, les relations parents-enfants russes sont construites sur l'autorité de la puissance des parents (..) Les lois doivent soutenir cette tradition familiale", a également déclaré Yelena Mizulina, toujours selon Terrafemina.
En Juillet 2016, Vladimir Poutine avait déjà dépénalisé les violences domestiques lorsqu'aucune blessure corporelle n'est constatée. Ou la légalisation de la logique "pas vu, pas pris."
source :
huffingtonpost.fr/
L'alphabet fut l'origine de toutes les connaissances de l'homme et de toutes ses sottises. Voltaire