En Belgique, chaque année, 25 000 petits garçons se font circoncire à l’hôpital, selon les chiffres de l’Inami. Il s’agit d’un geste chirurgical – ablation de la peau du prépuce – relativement bénin mais irréversible, effectué dans un but non médical. Essentielle, obligatoire et pratiquée à huit jours de vie dans le judaïsme, la pratique est non contraignante et plus tardive dans l’islam.
Il reste que le caractère essentiellement religieux et/ou culturel de la pratique pose des questions éthiques délicates. Le Comité consultatif de bioéthique, saisi par une lettre du médecin présidant le comité d’éthique médicale des hôpitaux Iris-Sud en janvier 2014, vient de rendre son avis concernant les aspects éthiques de la circoncision non médicale.
D’un point de vue éthique, il s’agit de faire la balance entre, d’un côté, le respect des convictions religieuses ou culturelles des parents et le signe de l’appartenance de l’enfant à une communauté et, de l’autre côté, de la préservation du droit à l’intégration physique des petits garçons.