Être parent n’est pas de tout repos. Entre pleurs incessants, désobéissance, petites et grandes bêtises ou crise d’adolescence, il parfois difficile de ne pas hausser la voix. Mais il y a une différence entre la punition d’aller au coin, l’interdiction de sortir à la prochaine soirée, et l’administration d’un taser pour paralyser les fautifs ! Car certaines réprimandes relèvent plutôt de cas de tribunaux. À vous de juger de la gravité de ceux qui suivent…
Je suis médecin. J’ai 32 ans. J’exerce depuis 5 ans et je n’ai jamais eu à m’occuper d’un enfant maltraité. Jamais eu à faire de déclaration aux autorités, jamais eu à envoyer d’enfants aux hôpitaux pédiatriques sous un faux motif. Mais j’ai vu des enfants à qui on disait, parfois plusieurs fois, dans une même consultation, ces phrases là :
Tiens-toi ! Tu m’énerves ! Me touche pas ! Arrête de faire chier !
Et j’ai vu des parents houspiller, écarter l’enfant, repousser encore et encore, et j’ai vu l’enfant revenir à l’assaut, revenir encore et encore, assoiffé de tendresses impossibles, et finalement laisser tomber les bras, et partir dans un coin, la tête basse, les mains lourdes, les doigts ouverts, comme si l’amour était tombé par terre, et se pouvait ramasser.
Tiens-toi ! Tu m’énerves ! Me touche pas ! Arrête de faire chier !
J’ai vu ces enfants se coller à moi, vouloir monter sur les genoux du docteur, être docteur avec le docteur, ne pas quitter le cabinet, parfois entourer mon cou de leurs bras, Pointer ÇA et ÇA du doigt, Puis demander à quoi ÇA sert : une toise en bois, un stéthoscope, un otoscope, un marteau réflexe, un abaisse-langue, etc, etc, etc, etc, alouette, gentille alouette,
Tiens-toi ! Tu m’énerves ! Me touche pas ! Arrête de faire chier !
J’ai jamais vu d’enfants frappés. Jamais jamais jamais. Mais ceux qui cherchent au sol, l’amour d’une mère, le geste d’un père, et qui s’en vont, le front bas, les mains lourdes, les doigts ouverts, comme si l’amour était tombé par terre, Et se pouvait ramasser, Et se pouvait ramasser, Et se pouvait ramasser, J’en ai vu des dizaines, Et mes plus vieux confrères, eux, ils en ont pleurés des milliers.
Tiens-toi ! Tu m’énerves ! Me touche pas ! Arrête de faire chier !
Je suis médecin. J’ai 32 ans. J’exerce depuis 5 ans et je n’ai jamais eu à m’occuper d’un enfant maltraité. Jamais eu à faire de déclaration aux autorités, jamais eu à envoyer d’enfants aux hôpitaux pédiatriques sous un faux motif. Mais j’ai vu des enfants à qui on disait, parfois plusieurs fois, dans une même consultation, ces phrases là :
Tiens-toi ! Tu m’énerves ! Me touche pas ! Arrête de faire chier !
Et j’ai vu des parents houspiller, écarter l’enfant, repousser encore et encore, et j’ai vu l’enfant revenir à l’assaut, revenir encore et encore, assoiffé de tendresses impossibles, et finalement laisser tomber les bras, et partir dans un coin, la tête basse, les mains lourdes, les doigts ouverts, comme si l’amour était tombé par terre, et se pouvait ramasser.
Tiens-toi ! Tu m’énerves ! Me touche pas ! Arrête de faire chier !
J’ai vu ces enfants se coller à moi, vouloir monter sur les genoux du docteur, être docteur avec le docteur, ne pas quitter le cabinet, parfois entourer mon cou de leurs bras, Pointer ÇA et ÇA du doigt, Puis demander à quoi ÇA sert : une toise en bois, un stéthoscope, un otoscope, un marteau réflexe, un abaisse-langue, etc, etc, etc, etc, alouette, gentille alouette,
Tiens-toi ! Tu m’énerves ! Me touche pas ! Arrête de faire chier !
J’ai jamais vu d’enfants frappés. Jamais jamais jamais. Mais ceux qui cherchent au sol, l’amour d’une mère, le geste d’un père, et qui s’en vont, le front bas, les mains lourdes, les doigts ouverts, comme si l’amour était tombé par terre, Et se pouvait ramasser, Et se pouvait ramasser, Et se pouvait ramasser, J’en ai vu des dizaines, Et mes plus vieux confrères, eux, ils en ont pleurés des milliers.
Tiens-toi ! Tu m’énerves ! Me touche pas ! Arrête de faire chier !
Envie de pleurer... pour tous ces enfants assoiffés de tendresse dont on ne veut entendre les cris silencieux et dont on ne veut voir les pleurs de détresse...
Quand tu te lèves le matin, remercie pour la lumière du jour, pour ta vie et ta force. Remercie pour la nourriture et le bonheur de vivre. Si tu ne vois pas de raison de remercier, la faute repose en toi-même. (proverbe amérindien)