Isoler ou "réinsérer" ? Le dilemme de la prison face aux personnes impliquées dans des affaires de terrorisme Alors qu'environ 450 détenus condamnés pour une infraction à caractère terroriste ou radicalisés doivent être libérés d’ici à la fin 2019, la politique d'isolement pratiquée à leur égard inquiète. Des avocats et des magistrats ont peur que ces conditions drastiques compromettent leur réinsertion.
L’appel sonne dans le vide depuis de longues minutes. Une silhouette apparaît enfin sur l’écran de la 8e chambre du tribunal correctionnel de Paris ce vendredi 22 juin. Ahmed M., 23 ans, se tient tout ouïe. Cet homme au crâne dégarni, barbe légère et polo bleu sur pantalon kaki, assiste à son jugement en appel par visioconférence. Il a été condamné en première instance à huit ans de prison, dont deux tiers de sûreté, pour association de malfaiteurs terroriste (AMT).