l a suffi d'un regard. En traversant la place de la Bataille de Stalingrad, dans le 19e arrondissement de Paris, la jeune toxicomane aux cheveux noués en chignon a tout de suite attiré l'attention du rabatteur. Pour passer inaperçu, l'homme d'une cinquantaine d'années s'est fondu parmi les dizaines de migrants qui suivent les cours de français dispensés par des associations sur la place. Il laisse la cliente passer devant lui, puis lui emboîte le pas. Le dealer, lui, attend en haut des escaliers qui longent le square. Argent dans une main. Galette de crack dans l'autre. La transaction se déroule en quelques secondes. En plein jour et aux yeux de tous.