Le film sur Diana est-il vraiment un navet ? Le biopic consacré aux deux dernières années de la vie de la princesse de Galles, projeté en avant-première mondiale à Londres le 5 septembre, a été très fraîchement accueilli par la presse britannique.
Courrier international
2 octobre 2013
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] Naomi Watts dans Diana, d’Oliver Hirschbiegel. – capture vidéo de la bande annonce du film - DR
OUI – Il fait d’elle une idiote artificielle
—Peter Bradshaw—The Guardian Londres,
Pauvre princesse Diana. J’hésite à employer l’expression “cinéma d’accident de la circulation”. Mais ce qui est horriblement vrai, c’est que seize ans après ce terrible jour de 1997, elle est morte d’une autre mort effroyable à cause d’un film biographique [sortie en France le 2 octobre] bourré de bonnes intentions, plein de déférence et ultrasentimental sur les dernières années mouvementées de sa vie, assaisonné d’un dialogue bizarre, parfaitement convenu – comme ceux que les tabloïds prêtent aux gens célèbres et importants.
Le square qui se trouve devant l’Odeon Leicester [le cinéma londonien où le film a été diffusé 5 septembre] risque d’être recouvert de bouquets de fleurs sous cellophane dans les jours à venir, à la mémoire de cette nouvelle catastrophe. Je me trouvais là, une fois la projection terminée, accroupi, les lèvres tremblantes. Seule l’image d’une valse cathartique avec John Travolta m’a permis de me maîtriser.
Ce film fait-il partie d’un complot du MI5 visant à écorner la réputation de Diana et à la faire apparaître comme une idiote artificielle ? Il ne s’agit pas tant d’un roman à l’eau de rose que d’un affreux Cinquante Nuances de Grey dont on aurait remplacé l’érotisme sadomaso par l’intrusion des paparazzis armés de téléobjectifs et par un travail caritatif incompris.
Pourtant, il possède a priori des atouts formidables, en premier lieu la très talentueuse Naomi Watts dans le rôle-titre. Depuis son apparition dans Mulholland Drive de David Lynch en 2001, l’actrice était à la recherche d’un projet digne d’elle. Sa quête n’est pas terminée. L’Allemand Oliver Hirschbiegel, auteur de La Chute, qui retrace les dernières heures de Hitler, en a assuré la réalisation. Mais son essai sur une histoire d’amour, en anglais qui plus est, donne des résultats plus douteux.
L’intrigue relate la liaison de Diana, après son divorce, avec le beau chirurgien pakistanais Hasnat Khan ; mais le portrait qu’en brosse le film est tellement bâclé que l’acteur Naveen Andrews ne peut pas en tirer grand-chose. La princesse est obligée de se déguiser pour retrouver son amant, avec une perruque noire qui la fait étrangement ressembler à l’actrice Liz Hurley. Orgueilleux et passionné, le Dr Khan adore Diana mais sa famille émet des réserves sur cette idylle. Lui-même accepte difficilement de voir sa carrière de cardiologue perturbée et de devenir célèbre en tant que compagnon de la princesse.
Et Dodi [Al Fayed, l’amant de Diana décédé à ses côtés le 31 août 1997] dans tout cela ? Dodi n’était pas l’heureux élu. Il est réduit ici à une simple passade, un stratagème manigancé par Diana avec la complicité des paparazzis armés de téléobjectifs superpuissants, destiné à attiser la jalousie de Hasnat.
Peut-être. Mais c’est une façon par trop simpliste de présenter les événements. Le moins qu’on puisse dire est que Diana éprouvait peut-être à ce moment-là des sentiments bien plus complexes, que Hasnat occupait une place moins importante dans son cœur et que Dodi représentait plus que ne le laisse penser cette version édulcorée et dégoulinante de clichés.
Naomi Watts reproduit méticuleusement le regard par en dessous de Diana, les yeux de biche enjôleurs et remplis de reproche, et elle parvient à imiter l’inflexion distinguée de la voix. Mais elle a l’air de participer à un sketch de deux heures de Splitting Images [une émission caricaturant des personnalités célèbres avec des marionnettes en latex]. Et même si le scénario donne parfois crédit à cette réputation de manipulatrice qui était celle de Diana, il ne rend à aucun moment justice à cet esprit, à ce charme qui enchantait tant de monde. Hormis quelques allusions à son humeur changeante et à son côté irrationnel, on assiste essentiellement à une entreprise de sanctification insipide.
Quelques très brèves séquences constituées de simples images muettes de la vie solitaire imposée à Diana marchent bien. Mais dès l’instant où quelqu’un ouvre la bouche, nous voilà replongés dans un univers télévisé, feuilletonesque.
Le paradoxe est que nous voyons Diana et Hasnat s’installer sur le canapé pour regarder un épisode de Casualty [une série britannique]. Le dialogue qu’on entend à la télévision semble plus naturel que les paroles prononcées par les protagonistes.
“Un médecin ne remporte que des victoires temporaires. C’est Victor Chang qui me l’a appris”, rappelle sagement le chirurgien alors qu’ils marchent côte à côte. Elle rétorque : “Chang, c’était votre professeur à Sydney.” Un exemple comme un autre de tant de répliques téléguidées, destinées à nous renseigner sur chacun de personnages et à nous dicter ce que nous devons en penser.
A mesure que sa liaison avec Hasnat se défait, Diana se met à le harceler et à mal se comporter. Puis les esprits se calment. “Oui, j’ai été une garce folle”, reconnaît-elle sobrement. Pas vraiment. Davantage comme une écolière, idiote et plutôt invraisemblable. On aurait pu tirer un bon film fondé sur le côté sombre de l’héroïne, c’est-à-dire son côté humain, avec ses défauts, loin de l’image de sainte. Un long-métrage pourrait, par exemple, être consacré à son odieux conflit obsessionnel avec la gouvernante de ses fils, Alexandra Legge-Bourke, alias Tiggy, qu’elle soupçonnait d’entretenir une liaison avec Charles et qu’elle a publiquement insultée. Un épisode vraiment peu glorieux, qui ne cadre pas avec son image et a donc été occulté dans le film.
Les relations entre Diana et Hasnat se sont peut-être effectivement déroulées comme le rapporte le film. Les amoureux se disent des choses qui paraissent parfois sirupeuses et bêtes. Mais en excluant tous ses proches, notamment Charles (qui reste tout de même une figure clé de sa vie), en évitant de creuser ses rapports avec ses fils – sans doute par respect non déclaré de ces membres importants et bien vivants de la famille royale – le film projette une image déformée, idéalisée et ridicule de Diana, princesse héritière des chagrins.
—Peter Bradshaw Publié le 5 septembre
NON – Il fait revivre la vraie Diana
Correspondant en charge de la famille royale pour le quotidien London Evening Standard, Robert Johnson estime pour sa part, dans un article en date du 6 septembre, que ce film “n’est pas le navet que certains ont décrit. Je connaissais la princesse personnellement, j’ai parlé avec elle lors de conférences de presse ou au cours de ses voyages, précise-t-il. J’étais avec elle en Angola lorsqu’elle a défendu l’interdiction des mines antipersonnel ; j’étais aussi avec elle en Australie, à Sarajevo, à New York, en Italie – autant de moments que l’on retrouve dans le film.” Ce spécialiste de Diana salue la performance de Naomi Watts, “qui a su saisir la vulnérabilité et la complexité de la princesse à cette période, dans sa quête désespérée et presque frénétique de l’amour”. Quant à Naveen Andrews, qui joue Hasnat Kahn, “il fait bien percevoir pourquoi Diana en est tombée amoureuse”. Son verdict ? Un film “très regardable, avec de beaux moments d’émotion”.—
Ce genre de film n'a aucun intérêt pour moi. Rien d'historique ni dans le personnage, ni dans ce qu'elle a représenté pour la société en général. Ce n'était qu'une potiche parmi d'autres et le fait qu'elle ait marié un coureur infatué comme son Prince Charly ne joue pas en sa faveur. On nous dit -par ailleurs- que ce film est "romancé". Ben voyons, que peut-on nous raconter de si intéressant POUR NOUS ? Qu'est-ce qu'on en a à foutre des nobles et de leurs turpitudes ? Surtout en France, vous les avez foutu dehors non ? Z'avez bien fait d'ailleurs. Tous ce qu'ils peuvent faire c'est des chiées de gosses, plus tarés les uns que les autres, nous piquer du pognon qu'on emploierait bien ailleurs, ets e reproduire entre eux exclusivement. Non merci, j'aime encore mieux la Star Academy ce qui n'est pas peu dire...
Tout homme disposant d'un pouvoir, est susceptible d'en abuser MONTESQUIEU
Ce genre de film n'a aucun intérêt pour moi. Rien d'historique ni dans le personnage, ni dans ce qu'elle a représenté pour la société en général. Ce n'était qu'une potiche parmi d'autres et le fait qu'elle ait marié un coureur infatué comme son Prince Charly ne joue pas en sa faveur. On nous dit -par ailleurs- que ce film est "romancé". Ben voyons, que peut-on nous raconter de si intéressant POUR NOUS ? Qu'est-ce qu'on en a à foutre des nobles et de leurs turpitudes ? Surtout en France, vous les avez foutu dehors non ? Z'avez bien fait d'ailleurs. Tous ce qu'ils peuvent faire c'est des chiées de gosses, plus tarés les uns que les autres, nous piquer du pognon qu'on emploierait bien ailleurs, ets e reproduire entre eux exclusivement. Non merci, j'aime encore mieux la Star Academy ce qui n'est pas peu dire...
Foudre Bénie en fait c'est un film pour les anglais pareil pour moi je me sens pas du tout concerné par ce film !! Combien le cinéaste a reçu de dollars de la part des concernés ( les amoureux ) pour réaliser ce film ? un film règlement de compte non ??
Foudre Bénie en fait c'est un film pour les anglais ;)pareil pour moi je me sens pas du tout concerné par ce film !! Combien le cinéaste a reçu de dollars de la part des concernés ( les amoureux ) pour réaliser ce film ? un film règlement de compte non ??
@ Lidyette Bien sûr il faut prendre mon post au second degré, je n'ai rien contre la nommée Diana. Et bien sûr son sort est tragique. Mais la tragédie touche tout un chacun, je ne vois pas pour quelle raison les "célébrités" en seraient épargnées. D'autant que quand on connapit les tenants et les aboutissants de cette "affaire" d'accident (j'ai lu le livre du garde du corps qui était à l'avant) il faut bien avouer que des maladresses ont été commises, et pas qu'un peu. Pourquoi donc tout d'un coup, ce soir-là, il ne leur fut plus possible de supporter les paparazzis ? Au point de faire du 160 dans les tunnels, avec un mec au volant qui avait bu ?? Tu ne remarques pas ça toi, ça ne se sent pas ça dans un habitacle, un mec qui a bu ? La vérité c'est que ces gens jouaient avec les médias quand ça les arrangeait. Qui donc se serait intéressé à ce point à elle si elle n'en avait pas fait des tonnes ?
Ceci dit, en raison du budget du film, je doute que les rentrées UK suffisent à rentabiliser la chose même si comme tu dis ce fut imaginé pour eux.
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(...)D'auatnt que quand on connapit les tenants et les aboutissants de cette "affaire" d'accident (j'ai lu le livre di garde du corps qui était à l'avant) il faut bien avouer que des maladresses ont été commises, et pas qu'un peu. Pourquoi donc tout d'un coup, ce soir-là, il ne leur fut plus possible de supporter les paparazzis ? Au point de faire du 160 dans les tunnels, avec un mec au volant qui avait bu ?? Tu ne remarques pas ça toi, ça ne se sent pas ça dans un habitacle, un mec qui a bu ? La vérité c'est que ces gens jouaient avec les médias quand ça les arrangeait. Qui donc se serait intéressé à ce point à elle si elle n'en avait pas fait des tonnes ?(...)
l'enquête de 2007 avait conclu que la mort de Lady Di et Mohamed Al-Fayed était le résultat de la négligence du chauffeur de leur voiture" dans ce cas, le chauffeur étant un salarié de l'hôtel, et si j'ai bonne mémoire la famille Al Fayed était plus ou moins associée à l'hôtel, et le chauffeur étant en état alcoolisé, en vitesse excessive à cet endroit, on comprend que cette enquête ait déplu à la famille Al Fayed. Qui cherche à prouver un complot ... avec une Fiat Uno qui serait devant une Mercèdes roulant à 150... c'est d'un crédible !