J’ai entendu les cris de mon père mourant, son corps ravagé par le cancer qui l’a tué, et je me suis rendu compte que j’avais déjà entendu ces cris avant. Dans les abattoirs… les yeux arrachés et les tendons coupés, sur les navires bétaillers en direction du Moyen-Orient et chez la mère baleine mourante quand un harpon explose dans son cerveau alors qu’elle appelle son baleineau. Leurs cris étaient ceux de mon père. Et j’ai découvert que dans la souffrance, nous sommes tous égaux. Et dans leur capacité à souffrir, un chien est un cochon, est un ours, … est un garçon.