Il aurait suffi de transmettre à l'Elysée, une signature et basta. Mais non ! Un procès, du temps et de l'argent gaspillés... Un état sclérosé, servi par des gens sclérosés.
SFR Infos.
"40 ans en France, on lui retire son passeport. Le procès qui l'opposera à l'administration française le mois prochain permettra à Camara Sikhou de savoir s'il est, oui ou non, officiellement français. Pourtant, a priori, nul besoin d'une action en justice pour en être assuré, rapportent les journalistes de France 3 Haute Normandie . L'homme est né au Sénégal, alors territoire français. Depuis, il a travaillé 40 ans dans l'agglomération rouennaise comme soudeur. Il a payé des impôts, a voté pour élire ses représentants. Son père a même combattu pour la France. Rien d'étonnant donc à ce que Camara Sikhou obtienne la nationalité française en 1966. Il a alors 20 ans. Mais 33 ans après, il reçoit un courrier lapidaire du bureau de l'état civil de la Préfecture.
"Vous ne possédez plus la nationalité française, à défaut de restitution de votre carte d'identité et passeport, votre état-civil et celui de votre fils feront l'objet d'une inscription sur le fichier des personnes recherchées."
Famille menacée. En cause, l'âge auquel Camara Sikhou a fait sa demande. A 20 ans, il est encore mineur aux yeux de la législation de l'époque (majorité à 21ans). Suffisant pour invalider toutes ses pièces d'identités qu'il montre amèrement au cameraman de France 3 Haute-Normandie : passeport, carte d'identité, carte d'électeur. Autre conséquence de cet imbroglio juridique, ses enfants et petits-enfants se retrouvent eux aussi dépossédés de leur nationalité."
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