[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]Richard Anthony est décédé dans la nuit de dimanche à lundi des suites d'une longue maladie dans les Alpes-Maritimes
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Richard Anthony sur la scène du Zénith à Paris, le 15 décembre 2006, lors d'un concert organisé dans le cadre de la tournée «Age tendre et têtes de bois» qui réunit les idoles de la chanson des années 60. AFP/Stéphane de Sakutin
La variété française et les fans des yéyés sont en deuil. Richard Anthony est décédé dans la nuit de dimanche à lundi des suites d'une longue maladie dans les Alpes-Maritimes. L'information, révélée par France 3-Alpes-Côte-d'Azur, a été confirmée par son entourage
Il était atteint d'un cancer. Bernard Persia, journaliste à France 3 et proche de l'artiste «depuis 25 ans», a pour sa part précisé que ce dernier était décédé vers 22 heures dimanche soir.
Né au Caire (Egypte) en 1937, de son vrai nom Richard Btesh, Richard Anthony s'est tourné rapidement vers la chanson, après avoir été représentant en réfrigérateurs, avec l'idée de traduire en français des succès américains. Son plus grand tube fut Et j'entends siffler le train, sorti à l'été 1962 qui le propulse en tête des chanteurs yéyé. Il a vendu plus d'1,5 million de disques de ce tube.
Trois jours de prison
Il s'était fait connaître quelques années plus tôt avec sa chanson Nouvelle Vague, une reprise des Coasters. Parmi ses autres succès, on peut citer Itsy bitsy petit bikini, «Écoute dans le vent», «Aranjuez mon amour», ou sa reprise de Let's twist again.
Dans les années 60, Il est au faîte de sa fortune, pilote son avion privé pour partir en tournée et navigue entre Paris et le Swinging London. Mais il passe de mode après mai 1968, tente de s'installer aux États-Unis en 1978 puis revient en France en 1982. Le fisc le poursuit et l'emprisonne même trois jours durant en 1983. Ses proches parviennent à le faire libérer en rassemblant une partie de la somme due (plus d'un million de francs soit 152.000 euros) et il s'engage à chanter pour rembourser le reste.
Il revendiquait 50 millions de disques vendus
Pas très à l'aise en public - «timide et sauvage comme je suis, je n'ai jamais été une bête de scène», reconnaissait-il -, Richard Anthony revendiquait plus de 600 chansons, 50 millions de disques vendus et 21 tubes classés numéro 1.
Sa carrière oscilla au rythme de fréquents «come back» de plus ou moins longue durée, dans les années 1980, 1990 puis 2000, notamment grâce aux populaires tournées d'anciennes vedettes «Age tendre et Têtes de bois». Promu en 2011 au grade d'officier dans l'Ordre des arts et des lettres, il avait retrouvé début 2012 l'Olympia de ses débuts, avant sa tournée d'adieux.