INFIRMIERE : Histoire d’une profession. UE 3 – UE 3.1 – C 1
« Je ne peux comprendre mes erreurs ou hésitations de soignant qu'en référence aux bégaiements de l'histoire du savoir soignant lui-même » JG BOULA
Les prémices : Représentation religieuse ou superstitieuse de la maladie et des soins. 600 après JC : Hôtel Dieu : plus de risque de mourir que d'en sortir soigner pas d'organisation, pas d'hygiène. Soins d'entretien de la vie, de confort : activité principale des femmes qui n'avaient aucune formation.
Des étapes majeures : - Phénomènes de sociétés (guerres, épidémies). - Evolution des conceptions et de la perception du monde. - Place de la femme dans la société. - Emergences de nouveaux courants de pensée. - Evolution des techniques et de médecine.
Dès le XIVe siècle : - Monopole des religieuses, groupe social. - Soigner: un devoir religieux, un acte de charité. - Le soin n'a aucune valeur économique, c'est une valeur culturelle. - Grandes épidémies, un tournant non négligeable (défauts de connaissances et d'organisation). - Création de maisons de soins (Hôtel-dieu).
Sa place au XIXe siècle : Extrait d'un manuel de formation du milieu du 19e siècle : « Seul le mode d'administration doit être connu de l'infirmière. Elle ne doit en aucune façon chercher à connaître ce que le médecin prescrit, chercher à faire des questions indiscrètes et ne solliciter à ce sujet aucune explication du pharmacien dont le devoir est de tenir caché ce que le médecin n'a pas voulu qu'on su ».
Fin XIXe : - Les écoles d'infirmières voient le jour. - La formation se laïcise. - Fin de la souveraineté des religieuse sur les soins. - L'infirmière devient une « sainte laïque ». - Tournants dans la profession : 1. L'avènement de la république. 2. L'évolution de la médecine (Pasteur) : - Création d'unités de soins, de pavillons.
Début XXe siècle : « Nous la choisirons autant que possible parmi ces vaillantes filles du peuple qui, à force d'intelligence et d'énergie, sont parvenues à s'instruire (…). Nous la désirerions mariée et mère de famille car il est des délicatesses de sentiment pour les faibles et les enfants qui ne s'épanouissent. »
La grande guerre : - Evolution du rôle et des missions. - Reconnaissance de la profession. - Valorisation en tant qu'héroïnes au front (la chambre des officiers...).[/color]
L'entre deux guerres : - Création d'un diplôme d'état (dont les personnels de psychiatrie sont exclus). - Affirmation d'une activité professionnelle à part entière. - Léonie Chaptal actrice majeure de la profession.[/color]
La conception de Léonie CHAPTAL. Sa conception de l'infirmière : - Identité professionnelle propre et autonomie envers le corps médical. - L'action infirmière ne porte pas sur les pathologies mais sur la personne souffrante. - Ses orientations vont vers la prévention, l'éducation. La maladie est la science du médecin, la connaissance du malade relève de la compétence de l’infirmière.
De 1945 à nos jours : - La 2nde GM a initié l'affranchissement relatid des infirmières du corps médical : 1. Nouvelles Technicités développées. 2. Charge de travail accrue des médecins. 3. Codification des actes transmissibles à l'infirmière : - Jusqu'aux années 60, plusieurs filières pour accéder au diplôme. - Des représentations très opposées (religieuses, croix rouge, assistance publique). - L'évolution des moeurs, fait évoluer la palce de la femme dans la société. - 1968 et mouvements féministes donnent une identité sociale à la profession (grève, revendications, etc).
Depuis 1972 : - La recherhce en soins infirmiers apparaît avec ses concepts et ses théories. - Le plan de soins apparaît: centré sur la personne et non plus sur la maladie. - Un rôle propre est reconnu, l'exercice de la profession est réglementé par décret. - La formaton n'est plus réservée au corps médical, une hiérarchie paramédicale voit le jour (DSSI).
Aujourd'hui, tournant majeur : Passage d'un apprentissage à une formation reconnue hors du champ professionnel.