Les principales causes de la gastro-entérite chez l'humain, de par le monde, ont pour nom norovirus. L'autoroute de la contamination est la voie fécale-orale qu'il est sans doute superflu de décrire par le menu et que l'on peut résumer de quelques mots : WC, mains pas lavées, nourriture, maladie. Mais les données épidémiologiques suggèrent que les norovirus empruntent d'autres routes pour nous atteindre. Un scénario met en scène une possibilité aussi peu ragoûtante que la précédente, le vomissement. Mais il y a un hic : comme on n'est pas, en général – sauf rare malchance –, sur la trajectoire du jet jaillissant de la bouche d'un malade et comme on ne va pas non plus, sauf problème psychologique important, barboter ou s'abreuver dans une « pizza de trottoir », comment cette dernière transmet-elle ses virus ? L'idée retenue par les biologistes est que l'expulsion brutale du bol alimentaire transforme une fraction des particules virales en aérosols. C'est-à-dire en minuscules gouttelettes susceptibles d'être transportées par les courants d'air, tout comme la toux et l'éternuement favorisent la propagation du virus de la grippe. Encore faut-il prouver que le vomissement est capable de produire cette « aérosolisation »...
LE MONDE
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