Monique Jaques, comme de nombreux photojournalistes, s'est à l'origine rendue à Gaza en 2004 afin de couvrir la guerre avec Israël. Cependant, après avoir séjourné chez une famille et tissé des liens d'amitié avec l'une des filles à peine plus jeune qu'elle, une histoire inattendue a commencé à se profiler. La photographe a réalisé que si la vie quotidienne dans un tel lieu était difficile, elle l'était d'autant plus en pour les femmes. Selon elle, les filles sont le reflet de leurs familles et subissent énormément de pression afin qu'elles se comportent d'une manière susceptible d'attirer le meilleur mari. Une dimension amplifiée par le fait que les familles élargies vivent en communauté, offrant peu d'occasions d'échapper aux regards attentifs des autres. D'après la photographe, boire un café avec un garçon sans que les parents soient au courant suffit à déchaîner les ragots.