Six heures du matin, dans la jungle à trente kilomètres de Ayacucho, le petit groupe pénétra dans le vieux temple littéralement englouti par la végétation. Saisie par la fraîcheur, Béatrice grelota et se colla à Arnold. Le bâtiment était un pur chef d'œuvre inca avec ses gigantesques pierres asymétriques et néanmoins parfaitement imbriquées. Le plafond était bien à cinq mètres, ils étaient devenus des nains. La lumière de l’aube projetait des ombres géantes, rendant les visages sculptés des murs terriblement expressifs et vivants. Ils semblaient les suivre du regard et Véronica se blottit contre Aurélien.
Ce temple, ils l’ont choisi pour deux raisons, sa découverte récente fait qu’il n’est qu’en partie exploré. En effet, les rares archéologues locaux n’ont pu travaillé que sur le rez-de-chaussée, or il y a un escalier magistral qui laisse tout imaginer en sous-sol. Et ensuite justement cette intrigante atypie, cette architecture inhabituelle: A la différence de tous les autres temples qui ressemblent à des pyramides, celui-ci est quasiment enterré, d’où sa dissimulation dans la jungle.
De plus, un groupe de deux explorateurs inconscients, y sont descendus sans préparation, … Ils n’en sont jamais revenus ! Depuis il a été condamné et interdit au public. Mais bon, ils ne sont pas le public ! Ce sont des experts archéologues, enfin, ils le croient, …
Nos quatre apprentis Dr Jones ont conçu leur voyage comme un jeu de rôles. Et oui ce genre de jeu a démontré que c’est ainsi qu’on a le plus de chance de réussir une aventure: Il faut des coéquipiers aux talents complémentaires: Quatre jeunes archéologues, quatre nationalités, quatre profils différents et deux couples, pour éviter “les histoires”.
Il y a en tête Aurélien, le sorcier, enfin c’est un surnom, il ne vient pas de Poudlard ! C'est le dieu de la bricole, un vrai Mac Gyver, avec un bout de ficelle, du scotch et du fil de fer, il répare tout. Son sac à dos regorge de mille choses totalement improbables pour les autres, qui lui font confiance pour résoudre les problèmes techniques qui ne manqueront pas de survenir. Ce jeune nîmois de vingt six ans, connaît tout de la romanité. Il a écumé tous les sites de la frontière espagnole jusqu’à Rome avec ses professeurs de Nimes et Arles. Plutôt taciturne, derrière son épaisse barbe, le géant de 1,90 m et 110 kilos ne passe pas inaperçu, c’est le golgoth de la bande, son deuxième surnom. Oui il est impressionnant, et sait on jamais, parfois la dissuasion ça sert dans la vie non ? Évidemment, il ouvre la marche, car il n’a pas froid aux yeux, et que là où lui passe, et bien tout le monde passera ;-)
Evidemment Aurélien franchit sans hésitation les barrières de sécurité où il est pourtant écrit en gros caractères rouges: “muy peligroso” . Il est talonné par Véronica, surnommée Wiki, sa compagne, qui derrière lui, se sent tellement en sécurité. Néanmoins elle lui tire le bras :
“Tu devrais ralentir maintenant, nous voilà en “Terra Incognita”
"Ah commence pas après un mètre, à me demander de ralentir, sinon dans deux minutes on sera à l’arrêt complet, il faut bien descendre ce premier étage non ? J’ai pas vu d’ascenseur”
Veronica éclata de rire et lui tapota les fesses, “Allez vas y mon géant, ouvre nous la voie”
Cette jeune colombienne de 28 ans a grandi en Espagne et en Colombie, où sa maman vit toujours. Elle a visité des dizaines de sites américains, il y en a tellement ! Aztèques, Incas, Toltèques, Chimus, Olmèques, Mayas, …. Elle est l’experte, la wikipédia du groupe pour cette exploration. Car il est clair qu'à l'intérieur des entrailles du temple il ne faudra pas compter sur google. Par contre sa liseuse est une bibliothèque universitaire avec pas moins de 100 ouvrages sur ces civilisations disparues, livres qu’elle a tous lus, dont certains plusieurs fois ! Son QI ne sera pas révélé pour ne vexer personne, mais il est très très supérieur à la moyenne haute. "Mens sana, in corpore sano”, c’est sa formule ou plutôt sa philosophie, et son esprit d’excellence est complété par un corps d’athlète, gymnaste toute son enfance puis triathlète, elle est infatigable. Son 1,75 m pour 59 kgs fait d’elle l’être le plus équilibré de l’équipe. A l’inverse de son amie Béatrice, elle est d’un calme olympien, sa capacité de concentration silencieuse étant souvent perturbante pour les autres.
Pour le moment ils y voient très bien car un éclairage puissant avait été installé et permet de deviner qu’au bas de l’escalier d’une trentaine de hautes marches, il y a une grande salle. Il n’y a pour le moment clairement, strictement, aucun danger. En quelques secondes Aurélien est en bas et éclaire le niveau en attendant les autres...
A suivre
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Cette nouvelle est déjà écrite (la 1ere partie), aussi je pourrai tranquille poster plus souvent des épisodes, si ça vous s'intéresse évidemment
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Dernière édition par Denis le Jeu 30 Nov - 18:17, édité 3 fois
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33lynel
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Voilà, suis à jour, j'ai lu d'une traite les 6 derniers épisodes, suis en suspens pour la suite Tu as dû sacrément te documenter, tout y est, y compris les prénoms qui collent à l'histoire
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Luna
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Ah oui du beau travail [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien].. quelle ingéniosité pour relater ainsi dans les moindres détails et nous laisser dans l'expectative de la suite..
Tu dois vraiment t'amuser à créer ainsi une histoire à rebondissements et bien documentée!
Avec un peu d'avance, voilà l'épisode du Vendredi 14.12
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LE TEMPLE D'AYACUCHO
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Dépliez pour découvrir le sceptre:
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- Final Après une soirée arrosée plus que de raison, c’est peu dire qu’ils dormirent bien. Leurs ronflements résonnèrent toute la nuit dans l’immense hall d’accueil, au point qu’à l’aube, quand le soleil apparut à l’Est, Abi intervint “Bon ça suffit ce tintamarre ! j’ai respecté votre sommeil du juste plus que mérité, mais ici c’est un lieu sacré et quand Inti pénètre à nouveau dans notre université, il faut retrouver un minimum de décence ! Allez ! retrouvez moi ce sceptre, j’ai hâte d’accomplir mon destin.”
Aurélien interpella Arnold “Mon salopiot ! C’est quoi ce rhum ? ma tête pèse une tonne et j’ai mal aux cheveux, c’est autorisé à la vente ton truc ? c’est pour des marins ou des légionnaires”
François éclata de rire “C’est pas faux, on a aussi dans notre formation, de nombreux tests de résistance à des alcools très très diversifiés. J’ai souvenir d’une cuite au Mexique, … ben justement j’ai aucun souvenir, je revois le début, puis plus rien, ha ha ha”
C’était bien la première fois qu’ils voyaient François rire et se détendre, s’il y en avait un qui méritait de s’éclater c’était bien lui, il était leur héros désormais. Hier, ils l'admiraient ... ils l’aimaient maintenant. Ils déjeunèrent très sommairement car finalement ils en avaient assez d’être sous terre. Comme les incas ils vouaient désormais un culte au Dieu Soleil, celui qui nous éclaire, nous réchauffe et fait pousser toute vie ici bas. Sans notre bonne étoile, la terre serait comme les autres planètes, un astre mort. Redevenus archéologues, ils descendirent sans précaution particulière, jusqu’à la nécropole. ils papotaient, François en éclaireur, puis suivaient les 2 gars, les filles fermaient la marche. Quand soudain, François fit signe de stopper “Soyez sur vos gardes, sortez vos armes”
Quand il parle, on obéit, c’est ça l’autorité par le respect, la compétence et l’admiration et sûrement pas par un galon cousu sur une épaule ! Automatiquement ils se remirent en formation commando. Ils écoutèrent attentivement et entendirent des pas qui en fait venait d’en haut, en se rapprochant ils reconnurent des sabots. Ils étaient tous prêts à faire feu, quand ils virent deux superbes alpagas qui les avaient sûrement suivis, une mère et son trognon de petit. Comme quoi la curiosité est universelle. Ils éclatèrent de rire et allèrent caresser ces adorables peluches à quatre pattes.
La petite équipe ainsi renforcée de deux mascottes sacrées, comme la plupart des animaux pour les incas, arriva devant la splendide dernière porte. Instinctivement ils se mirent en position défensive avec les miroirs bien orientés et magnum en main. Aurélien allait ouvrir la porte, et devinez, et bien elle ne s’ouvrit pas cette fois. Abi avait prévenu qu’elle était épuisée. Allons bon, on pourrait souffler un jour ? hein, juste une fois ! “Allez magicien, il faut bien que tu serves à quelque chose” taquina Véro. Il n’y avait ni serrure, ni poignée, ça s’annonçait coton. “Hum dit-il, il doit y avoir une barre qui coulisse avec une crémaillère, à la romaine, reste à trouver le volant qui l'actionne.” Il observait les détails de la porte et à environ 1m80 il remarqua un soleil un peu plus patiné que les autres. Il l'enfonça, bingo ! Il fit tourner les rayons, on entendit clairement un mécanisme qui débloqua la porte. Applaudissements pour Aurélien. Voilà pourquoi il avait ce surnom de magicien, rien ne lui résistait.
Comme nos experts l’avaient deviné, la pièce était à la fois une chapelle et une salle d’embaumement. Un superbe puits de lumière illuminait la pièce, la recherche du sceptre s’annonçait aisée. Mais il n’en fut rien, hélas, trois fois hélas, pas de sceptre ici ! En fait, ils réalisèrent qu’ils n’avaient pas fouillé la remise et c’était bien plus logique puisque le démon s’y cachait.
Allez c’était la dernière salle, si le sceptre n’était pas là, que faire ? Pas question de foirer si prés du but, ils adoptèrent la stratégie prudente, éclairèrent du mieux qu’ils purent la remise. François, Béa et Aurélien, les seuls armés entrèrent et découvrirent une véritable tanière de démon, ossements, chairs putréfiées, sang incrusté un peu de partout, un odeur pestilentielle, … c’est ça qu’ils sentirent en descendant la première fois. Ils reconnurent les mêmes horreurs sculptées sur les murs que dans l’antre du démon de l’étage du dessus, pas de doute, le sceptre devait être caché quelque part ici.
Un mouchoir copieusement parfumé sur le nez, ils scrutaient à la lampe le moindre indice de cachette. A ce petit jeu c’est Arnold cette fois qui leva le lièvre. “Je crois que c’est ça, cette table en pierre, visiblement sacrificielle, a une épaisseur anormale pour une simple table et de plus, ça sonne creux par ici” une fameuse idée que de tapoter pour rechercher à l’oreille une cavité. Mais cette table était parfaitement lisse sans interstice suspect. Véro suggéra “Peut-être faut-il un sortilège pour ouvrir cette cachette, enfin si elle est bien là, Aurélien et Arnold, concentrez vous sur cette trouvaille et nous on continue l’inspection de la salle.”
Une heure après ils en étaient au même point, une angoisse d’échec commençait à naître en eux, ça serait tellement ballot, ils étaient sans solution !
Béatrice perdit un peu patience “Bon et bien tant pis, finissons en, Noble Abi, nous avons tout exploré de fond en comble et hormi cette table suspecte votre objet de pouvoir est introuvable, il aurait fallu torturer le démon avant de le réduire en cendres !”
Une très longue minute de silence se termina par l’apparition de Lunabigaël “Quelle horreur cette pièce, une fois mon pouvoir réactivé j’enverrai des ouvriers la nettoyer et la redécorer. Mais je dois bien admettre que vous avez tout donné, en raisonnant comme ce démon, je pense qu’il a du profaner les momies, il faut respectueusement visiter les sarcophages de nos Sapas”
“Et cette table creuse ? Savez- vous comment l’ouvrir ?”
“ Oui évidemment, mais on ne va surement trouver que des instruments sacrificiels” Elle pressa simultanément 2 angles de la table et un tiroir se débloqua, en l’ouvrant ils trouvèrent effectivement des dagues, des coupelles en or, des liens,...
Avant de commencer, ils discutèrent sur les possibles choix du démon, car ces sarcophages étaient tous différents et ils les examinèrent de très près et même à la loupe. S'ils pouvaient éviter de tous les ouvrir ça serait quand même plus correct. Véro demanda conseil à Abi “Noble Abi, vous qui connaissez tous ces vénérables empereurs, lequel pensez-vous que le démon choisirait pour l’humilier en fait ?”
“A priori le fondateur de Cusco, Manco Cápac, commençons par lui, il est là sur la plus haute stèle, notre fondateur divin, né de l'écume du lac Titicaca, avec la mission d'apporter la civilisation aux hommes, après le grand déluge qui avait tout dévasté et de fonder la capitale du futur empire dans un lieu fertile”
Ils s’approchèrent du plus gros des tombeaux, car il contenait aussi sa sœur Mama Ocllo, c'était comme ouvrir le sarcophage de Cléopâtre pour un égyptologue, ils étaient très émus. Ils poussèrent péniblement à cinq le lourd couvercle révélant les deux momies parfaitement conservées. Abi avait vu juste “Le voilà ! après 600 ans, mon bâton sacré avec lequel je vais initier notre renaissance, grâce à son pouvoir, je vais adouber de nouveaux magiciens, de grands architectes, mais d’abord ramener à la vie le dernier descendant de sa dynastie, mis en sommeil magique, le fils caché de Túpac Amaru. Quand ils verront leur Empereur vivant, entouré de son élite, le peuple se détournera de votre civilisation qui ne leur a rien apporté de bon, regardez ce que sont devenus les bâtisseurs du Machu Picchu ! des gueux ! Vous êtes libres, mais je veux vous anoblir demain avant votre départ.”
Exceptionnellement puisque c'est la semaine de Noël
Voila un bel épisode du Dimanche
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LE TEMPLE D'AYACUCHO
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Dépliez pour découvrir l'Empereur et commencer le chapitre 2:
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Adieux ?
Ils écourtèrent leur soirée pour s’endormir très vite, tellement soulagés par les derniers mots de la Déesse. Aussi ils se levèrent au premier rayon du soleil, car même si cette aventure avait été extraordinaire, ils ne rêvaient là au lever, que d’un hamburger ou d’une pizza, en pantoufles dans leur salon, devant une série TV.
Ils descendirent dans la salle sacrée où Ynthica et Ludivine les attendaient, il y avait en plus un homme, d’où pouvait-il bien sortir ? Sa tenue d’apparat était sans équivoque, c’était ce fameux Empereur, une restauration serait elle possible finalement ? Ils n’en doutaient plus devant tant de pouvoir magique et peut-être divin. Il leur sourit et leur tendit les bras
Diplomates aguerris, ils s’agenouillèrent en chœur.
“Relevez vous et dans mes bras mes amis, nous vous devons tant, je ne pourrai jamais vous récompenser à la hauteur de vos exploits. Je vais d’abord vous anoblir, ensuite Ynthica vous confiera quelques secrets de notre magie, enfin Ludivine vous équipera en potions pour vos futures explorations. Quand mon Empire renaîtra et si vous le souhaitez, vous aurez votre place ici dans notre Université, ou un poste de gouverneur d’une de nos futures régions libérées du joug hispanique.”
La délicate mission de lui répondre incombait à Wiki:
“Oh noble fils d’Inti, nous sommes venus en curieux savants et nous sommes devenus vos humbles sujets. Comprenez que nos vies nous attendent loin d’ici, aussi voyez nous comme des ambassadeurs, des missionnaires, nous conterons ce qui vient d’arriver, nous instruirons nos peuples sur votre tragique et injuste fin et surtout votre splendide résurrection, nous serons les outils de votre rayonnement jusque chez vos anciens exterminateurs”
Elle avait drôlement bien parlé la Véro, ils étaient fiers d’elle
Il hocha la tête en souriant et prit les mains de Véro et Béatrice, “Quelles grandes prêtresses vous feriez !” puis se tournant vers Aurélien & Arnold, “vous seriez mes ministres, j’aurai tellement confiance, vous savez tellement de choses” Enfin se tournant vers François “ Vous c’est différent, vous êtes déjà des nôtres et votre performance m’oblige à vous proposer de devenir mon ministre de la guerre, avez vous mieux à faire ?”
Cinq servantes entrèrent en portant des plateaux remplis d'objets en or, il y en avait pour une fortune.
“Tenez, nous n’utilisons le métal jaune que pour honorer le soleil, mais pour vous ça a une valeur matérielle, ça me dépasse, ça n’est que du métal ! Allez mes amis, réfléchissez à tout ça et revenez quand vous voulez. Qu’on les escorte jusqu’au village voisin”
Quatre gardes armés de haches, d’arc, de frondes et d’épées apparurent, mais bon sang d’où sortaient ils ceux-là aussi ?
Ils s’inclinèrent devant les trois divinités qui leur remirent leurs présents, puis prirent congés, ils quittèrent cet inoubliable lieu où ils venaient de faire l’Histoire et qui sait si Túpac Amaru II allait réussir ? Leur pouvoir était si impressionnant qu’ils n’en doutaient pas une seconde.
Ils sortirent enfin du temple, muets comme par sidération de ces épiques moments, Béatrice eu le mot de la fin:
“Bon retour dans la civilisation, … ou pas”
Ils stoppèrent pour réfléchir,...
Fin du Chapitre 1
A suivre...
___________
Dépliez pour commencer le Chapitre 2 - Renaissance:
- Tentations
Ils arpentaient le sentier, escortés par quatre soldats incas qui avaient vraiment l’air sortis d’un livre d’histoire. Décidément ils comprenaient de moins en moins ce qui se passait. Exténués par ces jours de folie, ils se demandaient s’ils n’avaient pas rêvé. Le pas lourd, ils n’attendaient plus qu'une chose, rejoindre leur chambre d’hôtel à Ayacucho et leur lit, oui surtout leur lit.
Arrivés au village, la surprise fût de taille, les habitants brûlaient leurs guenilles made in china, pour se parer des tenues incas traditionnelles. On avait l’impression que tout ceci était comme une prophétie à laquelle ils s’étaient préparés. Ils arrivèrent à temps car leur 4x4 allait être détruit lui aussi. “Ho hé, mais ça va pas bien !“ hurlèrent François, Aurélien et Arnold.
A la vue de l’impressionnant trio armé, ils reculèrent, les gardes furent bien utiles car ils ordonnèrent en langage quechua quelque chose qui devait signifier, “reculez, ce sont des missionnaires de l’Empereur”. Aussitôt les villageois s’agenouillèrent leur faisant une véritable haie d’honneur. Ils furent épatés d’un tel respect, ils avaient peut-être un avenir formidable ici aussi.
Instinctivement, ils saluèrent comme des hauts dignitaires. La douce impression d’être devenus des aristocrates les troubla, ils n’avaient jamais ressenti ça. Ils vivaient une véritable expérience de machine à remonter dans le temps, c’était incroyable. François, toujours lucide, prit le volant et hurla “Assez rêvassé, montez vite !” ils sautèrent dans le véhicule, acclamés par leurs nouveaux sujets, et tracèrent jusqu’à Ayacucho…
“Que se passe-t-il ?” dit Véro qui écarquillait les yeux devant un tel spectacle.
Arnold qui connaissait par cœur ces légendes “Je crois bien que nous assistons au retour des enfants du soleil, ceci est décrit dans des légendes qui annonçaient que des messagers délivreraient leur souverain assoupi, j’ai comme l’impression que c’est nous”.
Aurélien résuma : “Oui on a quand même vu des divinités, délivré une déesse prisonnière, tué un démon et rempli la mission du sceptre, et après ça on a vu sortir de je ne sais où un Sapa, ses serviteurs et ses gardes, ce qui se passe est énorme.”
Béatrice réaliste et visionnaire : “reste à savoir si on veut en faire partie…"
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L'exploration du temple est terminée, retour en surface
Nous entamons le Chapitre 2
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LE TEMPLE D'AYACUCHO
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Dépliez pour découvrir le choix de nos héros:
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- Hôtel Mama Ocllo
Après une douche et une douce nuit, dans un hôtel au nom qui rendait hommage à la fondatrice de la civilisation Inca, ils se retrouvèrent autour d’un petit déjeuner, ils avaient hâte de partager leurs ressentis. Béatrice qui avait, de part son métier, l’habitude de ne pas tergiverser, entra dans le vif du sujet.
“Mes amis, l’heure est solennelle, nous ne sommes plus des archéologues, mais des acteurs potentiels de l’Histoire du Pérou. Ce qui n’était qu’un jeu de rôles pendant nos préparatifs, s’est transformé en réalité. Une aventure exceptionnelle est en train de démarrer autour de ce temple fabuleux, voulons nous y participer, ou retournons nous dans nos universités gratter du papier ?”
Véronica qui pensait connaître les locaux: “Le plus impressionnant dans tout ça, c’est le comportement de ces villageois, qui comme animés d’une intense ferveur religieuse, brûlent tout pour retourner 600 ans dans le passé. Ils étaient prêts à brûler notre voiture et sans les gardes que comptaient ils nous faire ? ”
Pragmatique, Aurélien recadra:
“Je veux bien croire que cette renaissance puisse fonctionner dans un village au milieu de la jungle, où la modernité est absente. Mais je ne vois pas les citadins de Ayacucho, abandonner leurs voitures, internet, brûler leurs portables et leur Nike pour se couvrir de plumes et de peintures.”
Arnold: “Non redevenir des natifs semble exclu, mais restaurer leur hiérarchie, leur incroyable organisation, leur religion, et utiliser la modernité pour amplifier la chose, est probablement ce que veulent faire Lunabigaël et le Nouveau Sapa, d’où leur proposition de nous recruter tous. Car ils ont besoin d’interfaces avec le présent. N’oubliez jamais qu’à la base, ils sont partis de rien et c’est un rôle messianique civilisateur qui a guidé leur action pour créer un Empire en un siècle seulement, c’est absolument stupéfiant.”
François qui était le plus proche de ces populations apporta son avis de sage:
“Je connais bien les gens d’ici, ils adorent leur passé prestigieux qui est devenu un vulgaire parcours touristique. Ils disent souvent qu’ils étaient des géants à cette époque mais que les européens en ont fait des gueux, des esclaves, il y a une réelle nostalgie de grandeur. Il faut être objectif, ces peuples ne profitent pas du libéralisme et vivent dans la misère.”
Béatrice:
“Et tout cet or ! peut-être en ont ils caché, ils pourraient avoir un poids économique très rapidement et créer une petite enclave, un micro-état embryonnaire, comme dit Arnold , ils voudront restaurer leurs valeurs mais utiliser le côté pratique de la modernité, nous venons de vivre un saut dans le passé, eux vont vivre un saut dans le futur, je suis sûr qu’ils y sont préparés.”
Véronica souffla:
“Dire que c’est nous qui avons déclenché tout ça, vite une aspirine…”
___________
- Indécisions
En quelques jours, toutes leurs vies s’en trouvaient bouleversées. Rendez vous compte, d’universitaires à la vie déjà toute tracée en Europe, ils se retrouvaient confrontés à un choix cornélien. Continuer dans une douce certitude, une vie d’archéologues, de savants, de simples observateurs en fait, ou rejoindre une mystérieuse mais passionnante aventure, bref devenir des acteurs.
Ils passèrent la journée à discuter de ce dilemme, et chacun évoluait vers des choix différents, ils sentaient bien que le groupe allait se scinder en deux, et peut-être même les couples se briser. Ils décidèrent de respecter le choix de chacun, sans aucune pression, et d’attendre le lendemain matin pour trancher.
Pour Aurélien et Arnold le choix était fait, pas question pour eux de rester à Ayacucho, au Pérou, même en étant ministres d’un Sapa potentiel. Ils s’étaient couchés sur cette décision. Les filles ne dormirent pas, car elles avaient une furieuse envie de tenter l’expérience, tant elles avaient été subjuguées par le pouvoir de la magie de Lunabigaël et les incroyables potions médicales de Ludivine. Mais cela impliquait de distendre leurs liens pour au moins quelques mois. Elles ne comprenaient pas que les gars ne saisissent pas une telle opportunité. Il est vrai qu’elles furent bien plus impliquées dans l’exploration, comme Veronica avec sa fracture guérie par magie, c’est quand même une expérience qui vous déstabilise non ?
Tout le monde se retrouva, même François, pour le petit-déjeuner décisif. L’ambiance était lourde et le silence en disait plus que les mots qui allaient suivre. François les aida en commençant:
“Je comprends très bien vos hésitations, vous avez une vie formidable en Europe. Mais moi ici je n’ai rien à perdre, aussi c’est sans risque que je vais accepter de rejoindre l’Empereur pour l’aider à rebâtir son fabuleux Empire. Ministre de la guerre, j’ai hâte de voir mon uniforme, ha ha”
Béatrice enchaîna “Hi hi j’ai hâte de te voir en robe.” Se tournant vers Arnold “Mon chéri je respecte ton choix, je te demande de respecter le mien, en ma qualité de soignante ce que j’ai vu est hallucinant, je veux apprendre leurs secrets, et de savoir François de l'aventure m'aide évidemment à accepter. Nous ne serons éloignés que quelques mois”. Arnold ne dit rien car il savait qu’elle allait faire ce choix.
Son ami Véronica entonna à peu près le même refrain.
Aurélien: “Bah quelques mois de séparation, ce n’est pas la fin du monde. Et puis nous serons vos ambassadeurs en Europe, On aura fort à faire avec l’université et les médias. Si jamais vous ne rentrez pas et bien c’est décidé j’épouse Arnold, ha ha”
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Manco Capac & Mama Occlo [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]
A suivre...
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Quelle aventure [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] pour cette épopée fantastique au pays des Incas Moi qui ne suis pas jeu de rôle j'avoue que j'ai été embarquée ...
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Décisions
Alea Jacta Est, le sort en était jeté, le groupe allait être disloqué pour au moins quelque temps, comment savoir en fait. Aurélien et Arnold étaient certes déçus, mais pas plus étonnés que ça, par contre il n’était pas question pour eux de repartir dans la jungle, ils firent leurs adieux sur le devant de l’Hôtel. Les uns, direction l’aéroport et les trois autres, direction le Temple.
On eut droit à quelques larmes, évidemment, vite séchées par le feu de la passion. Bon retour Arnold et Aurélien, mais qui sait, peut-être changeront ils d’avis dans quelques semaines. C’était bien la première fois qu’ils vivaient cette séparation, mais ne dramatisons pas, ce sont des scientifiques et chacun a bien compris le choix des autres.
Le trio Véronica, Béatrice & François préféra se reposer encore une journée, il fallait aussi se rééquiper bien qu’il ne savait pas trop quoi prendre. Veronica prit un CD de l’Histoire du Pérou depuis les conquistadors, elle pensait que ces êtres comme sortis d’une longue hibernation, seraient avides de découvrir le déroulement de ces six siècles. Après tout, ils devront bien s’adapter au XXIe siècle, car personne ne voudra vivre comme en 1500.
Ils prirent la route le lendemain matin, impatients de retrouver cette aventure. Ils papotaient sur un ton enjoué, car ils se savaient les bienvenus. Quelle ne fut pas leur étonnement, des dizaines d’ouvriers s’affairaient à défricher le tour du temple qui était lui-même complètement visible, il était vraiment majestueux, ils pensèrent au Panthéon, finalement c’était bien un peu ça l’idée avec ces grands rois dans des sarcophages en sous-sol.
Aussitôt garés, une dizaine de gardes se précipitèrent pour les protéger, les escorter, les villageois s'agenouillaient sur leur passage en baissant la tête. C’était troublant mais tellement agréable, François, droit comme un légionnaire, esquissait un petit rictus, Véro & Béa faisaient des signes leur demandant de se relever, les gardes secouaient la tête négativement. Il faudra s’y faire, c’est l’Empire Inca et si on est dans le premier cercle du pouvoir, on est sacré.
Le temple en deux jours était méconnaissable, au moins cinquante ouvriers nettoyaient les pierres, le sol et les sculptures, encore quelques jours et il paraîtrait neuf. A l’intérieur c’était incroyable, d’où sortaient tous ces gens ? au moins une centaine de femmes et d’hommes accomplissaient des tâches de rénovation, notamment des dorures à l’or sur les sculptures, des peintres ravivaient les murs de fresques hautes en couleurs, et partout des tentures à l’effigie du soleil étaient déployées, quel spectacle, elles pensèrent à Aurélien et Arnold qui rataient ça, tant pis pour eux.
Les gardes stoppèrent leur progression au bord de l’escalier, des jeunes femmes telles des vestales, les aclla-cuna , montèrent à leur rencontre et leur prirent délicatement la main, la tête baissée pour les guider vers le niveau des dortoirs. Ici la rénovation semblait presque achevée, et chacun fut dirigé vers ce qui allait être sa chambre. Des portes étaient en cours d’installation, toutes différentes et sculptées à leur image: Véro avait un Condor, l’oiseau sacré, sûrement pour signifier l’excellence de son acuité intellectuelle. Pour Béatrice, une panthère noire aux yeux vert émeraude, qui correspondaient si bien à son âme féline. Devinez pour François, en sa qualité de ministre de la guerre, il eut droit lui aussi au Puma, l’animal roi par essence, un modèle deux fois plus musclé que celui de la porte d’Ynthica, c’était clair, ils avaient acquis un statut majeur et le Sapa avaient anticipé leur retour.
Ces pièces sombres et vides étaient désormais illuminées et réchauffées par des puits de lumières qui étaient désobstrués de la végétation de surface, elles étaient propres comme dans un Palace. Le mobilier était royal, lui aussi décoré de soleils, serpents, alpagas, condors ou pumas, et de l’or, de l’or, de partout. Pas un mot ne pouvait sortir de leur bouche, tant de faste en si peu de temps, tout ceci les confortait dans leur choix de revenir.
Ils n’avaient encore rien vu ! …
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A suivre...
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Dernière édition par Denis le Ven 22 Déc - 8:01, édité 1 fois
Spécial Noël, l'épisode de mardi est avancé à Lundi 25.12
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LE TEMPLE D'AYACUCHO
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Découvrez la cérémonie d'anoblissement:
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Purification
Le même cérémonial les attendait tous les trois:
Une espèce de baignoire en bois, en forme de sabot, remplie d’une eau fumante aux senteurs boisées et florales, les invitait à une sorte de purification corporelle. Les servantes jetèrent violemment leurs vêtements de brousse dans une panière à déchets, leur sort était connu, le feu ! Elles leur frottèrent énergiquement le corps avec une éponge naturelle, méthodiquement, et sans oublier un centimètre carré, c’était divin. Après trente minutes d’ablutions et de massages, leurs corps découvraient un état de détente inconnu à ce jour, ils étaient au bord de l’endormissement. Puis soudain, celle qui semblait être leur cheffe, d’une voix douce mais ferme, en espagnol:
“su señoría, el emperador le está esperando” (votre seigneurie, l’Empereur vous attend)
Aucun souci pour nos trois nobliaux pour comprendre l’espagnol, ils le parlaient couramment. La douceur du ton ne masquait pas la réalité, c’était le coup de sifflet final pour passer aux choses sérieuses. Après un séchage rapide avec de grands draps soyeux en peau de lamas, ils furent revêtus d’une superbe tunique qu’ils reconnurent comme celle des hauts dignitaires de la cour du Sapa. Ils furent chaussés de ravissants mocassins en cuir très souple, les filles se sentirent de suite très à l’aise. Nouvelle peau, nouveaux parfums, nouveaux habits, ils entraient avec délice dans leur personnage, plus réellement que dans n’importe quel jeu de rôles. Elles comprirent Cendrillon à ce moment précis.
Ainsi métamorphosés, elles avaient fière allure, Véro et Béatrice ne purent refreiner un petit éclat de rire à la vue de François en tunique, c’est qu’il était tellement poilu ! Il les fusilla du regard et sans se démonter “Allons mesdames, c’est le ministre de la guerre qui est devant vous, un peu de tenue que diable” elles pouffèrent de plus belle, il allait leur falloir un peu de temps pour ne pas rire, mais il le faudrait bien.
Quatre solides gardes à l'uniforme bien plus beau que les premiers, armés de haches en pierres et qui devaient être probablement une garde prétorienne vinrent les encadrer pour les accompagner jusqu’au niveau des quatre salles majeures. Logiquement ils s’attendaient à une cérémonie solennelle d'anoblissement. Effectivement ils les amenèrent à la salle dorée, où les attendaient Le Sapa Túpac Amaru II, Lunabigaël, Ynthica, Ludivine et ce qui semblait être un prêtre.
La pièce était solaire ! Amplifié par tous ces objets en or qui faisaient office de miroirs , le dieu Inti était réellement le maître des lieux. Un frisson parcourut l’échine de Véronica, elle serra la main de Béa qui tremblait aussi, François évidemment était de marbre, son ADN.
NB: tous les échanges qui vont suivre se feront en espagnol, mais pour le confort de la lecture, je ne relaterai que la traduction en français.
Abi et le Sapa étaient côte à côte, un large sourire exprimait leur satisfaction d’avoir ces trois recrues prophétisées, si importante pour leur renaissance au XXIe siècle.
Ludivine et Ynthica portaient sur des coussins, les symboles de leur futur rang, un petit sceptre en or et une coiffe incrustée de pierres précieuses avec un soleil en position frontale. C’était vraiment une entrée fracassante dans la noblesse de cet Empire en puissance. Ils y croyaient de plus en plus, après tout Manco Capac et Mama Ocllo commencèrent seuls à fonder leur civilisation avec rien comme base. Alors que là tout existe déjà, les temples, les villes, les routes, les rites, l’organisation militaire, etc… Cet Empire 2.0 partira du nord, Ayacucho, au lieu du lac titicaca, mais l’effet tache d’huile sera la même.
“Approchez mes amis, quel bonheur de vous voir revenir pour accomplir votre destinée, c’était écrit. Vous venez d’accomplir la première partie de la prophétie, la plus périlleuse, maintenant nous allons ensemble réaliser la deuxième, la plus passionnante.”
Le prêtre leur intima de s’approcher et de s’agenouiller, il proféra des formules mystiques en langue quechua tout en agitant un bâton sculpté en forme de serpent, terminé par un petit bouquet de plumes. Abi et Tupac prirent les coiffes et les posèrent délicatement sur les têtes des deux femmes, puis leur remirent leurs sceptres respectifs, une tête de condor en or pour Véro, une panthère noire en ébène pour Béatrice. Les voilà grandes prêtresses et ministres, elles avaient la gorge nouée et les yeux humides, elles vivaient la passion de toute leur vie consacrée à ces civilisations. Ynthica et Ludivine comprenant leur émotion, les aidèrent à se relever et leur indiquèrent de se ranger à côté d’Abi. François attendait son tour, il était au garde à vous réglementaire.
Lunabigaël prit la parole: "À ton tour noble guerrier sans qui rien n’aurait été possible, je puis témoigner de ton grand courage et de la pertinence de ton encadrement. Il était écrit que tu viendrais, nous t’accueillons avec joie et honneur, tu feras un ministre de la guerre parfait”
Deux gardes s’avancèrent avec sur des coussins, un casque en or frappé de la tête du puma, un long baton en bois noir terminé par un poing fermé en or et une fine cuirasse argentée en métal inconnu. Ils l’équipèrent, puis Abi posa le casque sur la tête du nouveau bras droit du pouvoir. le prêtre redoubla de gestuelles mystérieuses et lui fit signe de se placer aux côtés du Sapa Tupac II
Le Sapa conclut la cérémonie:
“Nobles prêtresses d’Inti, glorieux disciple de Viracocha, vous êtes mon condor, ma panthère et mon puma. Vous êtes de valeureux aventuriers qui ont su gagner notre respect par leur immense savoir de notre civilisation et leur courage face au démon Supay, nous allons grâce à vous accomplir un bond dans le futur et pouvoir accomplir la prophétie de notre renaissance. Il est temps maintenant de rejoindre la salle des ministres, pour notre première réunion de travail.”
Les opérations allaient pouvoir commencer,...
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Découvrez le 1er conseil des ministres:
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Jour 1 de l’An 1
Ils descendirent au dernier niveau, traversèrent la salle mortuaire puis dans le fond de la salle d’embaumement, Lunabigaël manipula trois motifs et un panneau sur le sol pivota révélant un escalier, mais quelle taille faisait donc ce bâtiment ? Ils débouchèrent dans une pièce en parfait état de conservation, une grande table en pierre entourée de dix superbes sièges en bois précieux, aux deux extrémités, deux trônes, sur lesquels le Sapa et Abi prirent place. Les murs étaient ornementés de peintures représentant clairement les monarques passés. Ils étaient dans un genre de bunker pour gouvernement, qui avait dû servir pendant les quarante années de résistance à l’envahisseur hispanique. Et après on vous rabat les oreilles avec les pyramides d’Egypte…
Un officier de séance montra à chacun où était sa place, en gros ce fut, les hommes d’un côté, les femmes de l’autre. Il était clair qu’il y avait des postes vacants, mais bon ce n’était que la première réunion, le premier conseil des ministres et le recrutement ne faisait que commencer.
Tupac prit la parole : “Premièrement il vous faudra de nouveaux noms, pas question de garder ces horreurs anachroniques, vous verrez ça avec Lunabigaël”
“Bien Grandes prêtresses, parlez moi de l’Histoire depuis 600 ans, en grandes lignes, que je commence à m'imprégner du présent.”
Véro commença en essayant d’aller à l’essentiel :
“Après votre chute, les colons envahirent tout le continent pour l’unifier sous leur langue, leur culture et leur religion. Ce qui permit une pacification et la création de nouveaux pays. Mais surtout c’est le progrès technique qui va le plus vous épater. La machine à vapeur, le moteur à essence, permirent à l’homme de se déplacer à très grande vitesse et d’avoir des outils puissants pour faire des routes, construire des bâtiments.”
“Mais le plus spectaculaire pour vous qui vénérez le Condor, c’est l’invention de machines volantes pour rallier très vite deux villes. Enfin le meilleur pour la fin, une fusée qui a permis d’aller se poser sur la Lune.”
Tapant du poing sur la table, le Sapa devint écarlate : “Quoi !! sacrilège ! sur la lune ? décidément ces gens ne respectent rien ! “
“Oui je comprends, mais il n’y ont rien fait d'extraordinaire pour le moment. Par contre les conquistadors vous ont apporté le papier et l’écriture. Nous avons depuis amélioré ça, les textes, dessins et images sont désormais sur un papier spécial qu’on appelle écrans. Tenez, je vous ai apporté un appareil, qui va vous permettre de regarder tranquillement l’Histoire de ce continent.”
Elle lui montra la tablette qui contenait plusieurs heures de vidéos pédagogiques.
Il écarquilla de grands yeux, et s’exclama “Mais ce papier est magique, comment font-ils ça ?”
“Ce n’est pas de la magie mais de la science, ne vous en souciez pas, vous saurez vous en servir en quelques minutes et c’est ce qui compte, prenez votre temps, il y a beaucoup à regarder ou lire, je pense que c’est un minimum indispensable pour commencer.”
“Oui, oui, je me doute bien qu’en six siècles les inventions n’ont pas dû cesser, merci de cette belle idée, vous voyez que je ne peux déjà plus me passer de vous.”
Elle décida d’attendre qu’il ait digéré ça avant de lui montrer un smartphone,...
Il se tourna vers François “Cher ministre des armées et de la guerre, je suppose que tout ce que je connais est complètement obsolète, pouvez- vous me mettre un peu au courant ?”
"Honorable fils d’Inti, vous souvenez vous des fusils et des canons des espagnols, et bien c’est leur évolution en plus rapides et plus performants, mais ça reste le même principe, de la poudre et une balle. Par contre le cheval qui vous a tant terrorisé à l’époque n’est plus utilisé, il est remplacé par des engins motorisés comme le nôtre que vous avez vu, mais en version renforcée par un genre de cuirasse qu’on appelle un blindage, ces engins sont des blindés. Sinon le combattant reste le même, c’est un homme, son entraînement, sa loyauté et son courage sont intemporels. Avec de l’or, de la jade, des diamants, vous pourrez acheter tout ça, je me charge de vous organiser une armée modernisée. Tenez.”
Il lui remit un livre sur l’armement moderne.
“Formidable, vous êtes décidément au-delà de toutes mes espérances, et je vous remercie encore de nous avoir rejoint, dommage que tous n’ont pas eu votre audace.”
“Pour moderniser vos troupes, j’aurai besoin d’officiers bien formés, il faudra créer une académie militaire avec des terrains d'entraînements. Je peux aisément vous trouver les formateurs très qualifiés, qui la dirigeront et instruiront vos cadets. Enfin une armée moderne a besoin d’un service de santé performant et là c’est Béatrice qui pourra vous venir en aide”
“Scribe, notez bien tout ça ! ce que le ministre demande, il doit l’obtenir, ce sont des ordres, nos réserves en or sont colossales alors pas de perte de temps. Pour les blessés nous avons la magie de Ludivine, mais évidemment elle ne peut pas être partout, ni tout soigner”
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Il s’adressa à Béa: “Et vous chère prêtresse panthère, que suggérez vous ?
“Votre divinité solaire, soigner est quelque chose d’indispensable, mais pas que pour vos soldats. Tout le monde doit pouvoir échapper aux maladies et nous avons inventé un lieu qui s’appelle un hôpital où l’on retrouve les plus grands guérisseurs que nous appelons médecins et les meilleures soignantes que nous appelons infirmières. C’est une structure très complexe et très coûteuse mais indispensable. Dans un premier temps, vous devrez recruter des gens déjà opérationnels, mais en parallèle envoyer vos jeunes les plus brillants étudier dans les écoles de médecine moderne pour anticiper la suite. Moi aussi j’aurai besoin de cadres pour organiser tout ça”
“Bien, fort bien, vous aurez tout ce qu’il vous faut. Voyez-vous autres choses ?”
Lunabigaël intervint “Votre sainteté, il ne faut pas oublier la base, se nourrir, et même si notre institut agricole est encore bien doté en semences, il me faudra des hommes de l’art, pour bien exploiter nos terres si fertiles. Jeunes gens, connaissez vous un expert pour cette noble tâche vitale ?”
Béatrice qui se passionnait pour la santé par la nutrition, n’hésita pas une seconde: “Oh que oui très chère Abi, nous avons un maître du blé et du pain, grand connaisseur des semences qui pourra diriger cette affaire, vous allez très bien vous entendre, mais encore faudra t il le convaincre de quitter ses terres et ses nombreuses occupations, et ça, ça n’est pas gagné”
Abi sourit “ça serait formidable, il serait mon bras droit, on doit le convaincre au moins de venir pour lui expliquer notre renaissance, il serait lui aussi un haut dignitaire, et il aurait des moyens financiers et humains très importants, car sans la nourriture, …”
Véro intervient: “Aurélien le connait depuis longtemps, il ira plaider notre cause”
Tupac “Quelle formidable première réunion, scribe ! affectez immédiatement du personnel à chaque ministre ainsi qu’un coffre d’or qu’ils puissent commencer leurs projets, achetez tout ce dont vous avez besoin, vous avez carte blanche, on se réunira dans sept jours pour faire le point. Maintenant le peuple a besoin de nous voir, pour que la grande nouvelle se diffuse, et moi j’ai six cent ans de lecture à rattraper. Disposez chers ministres !”
Abi leur dit: “Allons dans mes quartiers, que je vous attribue vos nouveaux noms”
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Baptême Inca
Lunabigaël, Ludivine & Ynthica avaient déjà tout préparé pour leurs nouveaux amis. Après l’anoblissement, c’était le baptême et un nouveau nom qui allait parachever leur intégration. On a beau dire ce qu’on voudra, mais pour un Inca s’appeler Marcel c’est juste pas possible !
Abi les fit asseoir dans le puits de lumière afin que les rayons de Inti les immergent. Puis elles leur firent tatouer un petit soleil sous le sein gauche. Elles leur remirent un bracelet en jade sur lequel était gravé leur nouveau nom en quechua. Désormais:
Véronica devint Mama Huaco , ministre des savoirs Béatrice devint Mama Cura , ministre de la santé François devint Apocatequil, ministre des armées
Dérivés d’anciens dieux ou de glorieux personnages des origines, c’était un grand honneur de se voir attribuer de tels noms et nos jeunes le savaient très bien.
Abi : “Vous voilà complets maintenant, quelle joie de vous avoir comme amis.”
La cérémonie se termina par une tendre série d’embrassades chaleureuses, même François, le seul coq, eut droit à ses calins. Ces six là avaient un sacré vécu et à présent un lien très fort.
Il était temps pour chacun désormais de se mettre au travail car dans sept jours Tupac voudrait des résultats, aussi chacun retourna dans ses appartements pour organiser, planifier ces ministères embryonnaires. Mais avant toute chose Mama Huaco, ex veronica, appela Aurélien.
“Coucou mon chéri, vous êtes bien rentrés en France ? ici tu sais c’est extraordinaire, mais je te le raconterai plus tard. Je vais te demander un immense service. Peux tu aller voir le sage boulanger que tu connais, on a une proposition merveilleuse à lui faire ?”
“Coucou ma puce, nous sommes à l’aéroport, on est vraiment content de retrouver la civilisation, l’université, les amis, et tu me manques déjà beaucoup. Oui évidemment que je peux aller le voir, mais ne crois pas qu’il va suivre, excuse moi, votre délire. Je lui raconterai notre aventure, mais ne compte pas sur moi pour le convaincre, aussi après je te le passerai, tu te débrouilleras avec son humeur.”
Qui est donc ce mystérieux sage ?
Et bien le mieux est de suivre Aurélien, retour en France donc pour cette rencontre pleine d’incertitudes.
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Notre pain quotidien
Oui voilà un titre générique pour souligner que de tous temps et sous toutes latitudes, le pain est une des bases de nos vies. A quoi bon vouloir bâtir des temples ou des cathédrales, si votre assiette et votre ventre sont vides ? C’est la source d’énergie, sans laquelle nous mourrons ! Nos sociétés d’opulence ont un peu vite oublié, que l’histoire de l’humanité s’est résumé pendant des millénaires au mot survie! Ainsi ça n’est pas un hasard, si le trésor des Incas, bien enfoui dans ce temple bunker, sous la surveillance magique de Lunabigaël est une salle des coffres, … remplis … de semences.
Alors savoir que six cent ans après, il existe en 2022 un Maître semencier, connu de l’équipe, on peut comprendre l’excitation d’Abi qui va en quelque sorte rencontrer son homologue du futur. Espérons que la curiosité sera réciproque.
Aurélien connaissait très bien la passion de ce personnage qu’il rejoignit dans sa montagne, au pied de son moulin ou devant son four. Il ne l’avait pas vu depuis très longtemps et n’avait guère d’espoir d’arracher ce vieux chêne à son terroir. Mais il avait accepté cette mission pour Abi, pour Véro, et aussi pour le plaisir de le rencontrer à nouveau, il l’avait connu enfant et en gardait de très beaux souvenirs.
“Ho vé qui arrive, c’est le plombeur de princesses, ha ha ha !”
Avec son large sourire et son éclat de rires si chaleureux, l’imposant personnage ouvrait grand les bras à l’arrivée d’Aurélien. Ils s'embrassèrent devant la boulangerie.
“Quel bon vent t’amène mon biquou ?”
“Et bonjour grand maître Orlando, je viens te raconter une histoire extraordinaire et tu pourrais bien en faire partie par la suite. C’est l’expert que je viens voir, je suis en mission sacrée”
“Coquin de sort, si tu es en mission, alors allons à la maison, y’a de la bière au frais”
Ils rejoignirent son domicile en riant à gorge déployée à l’évocation de leurs lointaines vacances, s’installèrent dans le salon encombré de dizaines de livres et débouchèrent les fameuses bières bios de la région, issues bien évidemment de céréales du cru. Aurélien narra patiemment leur exploration du temple, leurs rencontres et leurs périlleuses aventures. Orlando n’en croyait pas ses oreilles.
“C’est pas Dieu possible ! et tu me dis que leur trésor est une collection de semences”
“Tiens vois par toi même” Il avait eu la présence d’esprit de filmer un peu tout sans se douter que cela allait être aussi utile. Orlando regardait les vidéos en silence, il n’avait pas de mots.
“Des semences vieilles de six cent ans, des magiciennes, un Empereur, mais c’est absolument historique.”
“Je suis content que ça t'emballe, car la numéro deux du nouvel Empire, aimerait te proposer un ministère ! Avant de refuser, tu devrais au moins la rencontrer, qu’en penses tu ?"
“Alors te voilà archéologue et Ambassadeur Inca en quelque sorte" dit il avec son fameux petit rire
"tu en as fait du chemin depuis la cité de Minerve et ses fossiles. Bon trêve de blagounette, tout cela semble très sérieux mais surtout passionnant, il va me falloir quelques jours de réflexion, on ne part pas en Amérique du sud comme ça, j’ai tellement de choses à faire ici, tu le sais très bien, allons d’abord raconter tout ça à l’équipe,...”
Ils rejoignirent la boulangerie, impatients de partager tout ça avec la famille et les compagnons d’Orlando. Il en remit alors une couche.
“Je n’ai pas le détail, ce sont surtout des maïs sous ces contrées humides. Il faudrait que tu te rendes compte par toi-même, et tu pourrais aussi leur apporter du blé adapté à leur climat, ils sont très curieux et assoiffés d’apprendre. Ils veulent réussir et sont conscients qu’ils ont besoin de notre modernité pour que leur projet soit crédible, sinon personne ne les suivra.
“Oui je ne suis pas surpris, leur empire fut un modèle d’intelligence et d'organisation. Ils surent exploiter les connaissances de tous les peuples conquis pour se hisser si haut et si vite. Bon tu as allumé une flamme de curiosité, je dois bien l’avouer, j’ai très très envie de ce voyage, j’ai juste besoin de revoir mon planning pour caler une date, je dois pouvoir annuler et décaler quelques trucs mineurs en comparaison d’une telle découverte. Je te rappelle au plus tôt”
Aurélien prit congé, il était plutôt confiant, car il avait été très persuasif. Il avait bien vu la lueur de la passion illuminer les yeux rieurs du grand homme, et ça c’était un signe qui ne trompait pas, il suffisait d’attendre qu’elle s’embrase. Il appela sa véro pour lui rendre compte de cette entrevue pleine de promesses. Mais bon là il en avait assez, il rentra retrouver ses amis pour une soirée jeu de rôles Star Wars avec Arnold en maître du jeu. Il avait besoin de récupérer et de changer d’univers. Malgré son impressionnante carrure, le géant avait très mal vécu ces combats et surtout la blessure de sa compagne, il n’avait pas vraiment eu peur pour lui, mais pour elle et ses amis. Alors là, tout de suite, il ne fallait plus lui parler des incas ou des mayas, il voulait entendre parler en français ou en anglais mais surtout pas en espagnol et retrouver des monstres fictifs.
Orlando prit sa canne et partit se promener dans ses champs de blé, c’était pour lui la meilleure méthode de concentration, de réflexion. Il cherchait des raisons pour ne pas aller à Ayacucho, il n’en trouvait pas. Lui qui s'était déplacé un peu de partout pour des semences anciennes, ou des conférences, il avait là une espèce de Graal, il serait totalement illogique de ne pas saisir cette opportunité. Une paille dans la bouche, le vent faisait flotter ses fins cheveux gris toujours en bataille. Il resta là pensif à admirer le soleil se coucher derrière les ailes du moulin. Ce dernier redoublait de grincements comme s’il avait compris la situation, il semblait lui dire, “apporte moi ces vieilles graines, je meurs d’envie de les goûter"...
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mon cher [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] , ton texte sur "Le pain, élément essentiel de nos vies à travers l'histoire et les cultures du monde" est tout simplement captivant et riche en émotions !!! tu parviens à mettre en lumière l'importance vitale du pain pour l'humanité, au-delà de sa simple dimension matérielle, en nous rappelant que la survie a été le moteur de l'histoire humaine pendant des millénaires.... ton récit met en avant la valeur historique et magique des semences, et souligne avec brio l'excitation et l'importance de la rencontre entre Aurélien et le Maître semencier en 2022 !! la passion pour la boulangerie et le respect pour les traditions anciennes transparaissent avec une grande authenticité à travers vos personnages... félicitations pour ce texte remarquable et captivant!
J'ai pris un peu de retard dans la lecture..... je vais m'y remettre [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]
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Véro devient la mère du savoir:
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l'école de Mama Huaco
Il n’y a pas de civilisation sans savoir, et ça les incas le savaient bien, eux qui glanaient toutes les connaissances au fil de leurs conquêtes. A l’instar des romains, les architectes, les savants, suivaient les légions pour civiliser les peuples conquis. Mais en 2022, il fallait évidemment une modernisation et c’était la lourde tâche qui attendait Véronica, devenue Mama Huaco. Le Sapa et Luna lui avaient néanmoins donné un cadre: religion, traditions et surtout rejet du matérialisme libéral basé sur l’or, l’argent, les banques, etc…
Elle serait épaulée par Paulo, un érudit inca venu de Cuzco et Manu, un économiste altermondialiste vénézuélien qu’elle connaissait depuis ses études et qui accourut aussitôt sans une minute d’hésitation. Il leur fallait inventer un nouveau modèle économique autarcique, duquel découleraient les programmes scolaires.
Enfin elle avait recruté Patrice, un informaticien toulousain, passionné d’archéologie, qui accepta la lourde tâche de créer le système informatique du Palais, puis des écoles, et ensuite du néo pays.
Son équipe s’était mise au travail et chacun planifiait l’organisation basique avant de démarcher les entreprises qui exécuteraient les travaux. Des semaines de conception et réunions en vue afin d’éviter des erreurs grossières.
Véro était totalement exaltée, la tâche était certes immense, mais avec autant de passion, une telle équipe et des moyens énormes, elle était sûre d’y arriver. Elle ne dormait plus que quelques heures tant les idées fusaient, son cerveau était en totale éruption, ses yeux brillaient, elle était follement heureuse.
Le premier travail des trois experts était simple, recruter des enseignants d’élite des différentes matières dont la mission serait à leur tour de recruter les premiers enseignants de terrain de la première école de la nouvelle capitale. Ils furent tous étonnés de la facilité à trouver de très nombreuses candidatures intéressantes, décidément ils allèrent de surprise en surprise…
Après avoir joint Aurélien au téléphone, elle s’empressa d’aller prévenir Lunabigaël des réels espoirs de voir arriver Orlando. Elle se dit que finalement les garçons seront probablement très utiles en France. Elles étaient à l’extérieur en train de calculer comment commencer à semer le premier champ avec les paysans du coin, quand son téléphone sonna.
“Allo c’est bien Véronica l'archéologue, la compagne d’Aurélien ?”
“Oui bonjour, à qui ai-je l'honneur ?
“Je suis Orlando Fleury, le meunier-boulanger. Aurélien est venu me narrer vos extraordinaires péripéties et surtout me faire une proposition passionnante. J'ai réfléchi et finalement décidé de l'accepter, mais sous certaines conditions.”
“Ha bonjour Orlando, quelle bonne nouvelle, dites nous vos conditions, je suis sûre qu’elles sont réalistes et raisonnables et je suis justement avec Lunabigaël notre semencière en chef.”
“Bien, bien, bien ! Je prévois de venir avec mon épouse, nous avons un certain âge alors je demande un logement qui soit très confortable, on n’est pas des archéologues de 30 ans nous, ha ha ha. Ensuite je pense avoir les semences de blé anciennes, idéales pour votre climat, et je veux pouvoir faire comme ici: gérer tout le processus, de la plantation à la farine, jusqu’au au pain.
Il va sans dire qu’il faudra des meules et des fours à bois de qualité que je ferai importer. Comme je ne peux pas tout faire, je viens avec des jeunes compagnons: vignerons, oenologues, paysans, meunier et boulanger, on sera en tout une dizaine, une équipe de choc !”
Véro traduisit en espagnol pour Abi qui tapa dans ses mains de joie et fit signe de la tête que tout était accepté, elle n’en espérait pas tant, une équipe qui allait former des jeunes pour nourrir leur peuple avec le meilleur pain de France !!! Comblée, elle répondit:
“Ce ne sont pas des conditions ça, mais plutôt des cadeaux mon cher maître du pain. Nous allons vous bâtir vos logements, votre laboratoire et votre école, ce sera superbe.”
“Et bien alors je n’ai plus qu’à organiser notre débarquement, ha, ha, ha. Il va sans dire que puisque vous prévoyez de construire, je veux participer à la conception, car il y a des contraintes que vous ne connaissez pas, aussi ne commencez rien avant notre arrivée, à très vite”
“Oui, oui, vous ferez les plans, aucun souci, c’est bien logique, chacun son domaine, d’avance merci de nous rejoindre, vous aurez ici des possibilités illimitées et beaucoup de soutiens.”
C’était l’euphorie, Abi si distante habituellement, sauta dans les bras de Véro:
“Comme je voudrais embrasser Aurélien, notre ambassadeur de choc! vous êtes vraiment incroyables, la prophétie annonçait des gens merveilleux, vous êtes au delà.”
C’est vrai que leur équipe commençait sérieusement à avoir de la gueule, à chaque recrue, de l’excellence, de la passion, de l’expertise, … cette affaire de renaissance semblait avoir pris les rails du succès, la foi ne soulève t elle pas des montagnes ?
_________
A suivre...
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Découvrir la santé de Mama Cura:
La santé, le trésor de Mama Cura
Si vous avez bien suivi, Béatrice, alias piquouze, était devenue Mama Cura, c'est-à-dire ministre de la santé. Elle avait accepté mais la tâche s’annonçait vraiment colossale. Elle était bien sûr épaulée par Ludivine la magicienne et ses potions miraculeuses.
Il fallait être réaliste, ça prend beaucoup de temps pour former ces personnels, or rien n’existe, ni les écoles, ni les enseignants. Elle décida donc de commencer par la coopération avec les grandes nations de la santé pour former les premiers soignants, évidemment que la France serait en premier choix. L’école de médecine sera donc conçue dans un second temps. La priorité était de créer un hôpital moderne, et puis il y en avait déjà dans ce pays, alors attendons la suite pour voir si l’Empire les intègre.
Pour créer cet hôpital, elle savait déjà qui serait la directrice, son amie Catherine, une infirmière en fin de carrière au parcours multifaces qui avait donc une sacrée connaissance des besoins et surtout réputée pour son don d’organisation. Elle était sure de la convaincre car elle avait fait un peu le tour de tout en France et serait ravie de ce nouveau challenge, car elle n’était pas une femme captivée par sa retraite en approche. C’était une mission de plus pour Aurélien, car elle était tout simplement, sa mère. It’s really a small world !
Catherine amènerait dans sa valise son vieux médecin de mari dont l’énorme expérience servirait forcément pour ouvrir très vite les premières consultations de médecine générale. Aurelien n’avait pas mis une heure pour les convaincre et déjà ils apportèrent leur idées: Comme recruter les jeunes retraités qui s’ennuyaient et qui étaient encore plus que largement dans le coup pour créer les premiers services spécialisés et former des jeunes. Alors ils ne seraient pas au top des dernières innovations, mais ils en savaient plus qu’assez pour faire une première équipe hospitalière de qualité.
Son projet était proprement pharaonique, un espace immense comprendrait l'hôpital, la nouvelle faculté de la santé (médecine, pharmacie, recherche), les logements des soignants et des étudiants et tous les services qui vont avec: supermarchés, commerces, restaurants, artisans, écoles, ambulanciers, hôtel, etc . Une incroyable ville de la santé en quelque sorte. Tous les bâtiments seraient reliés par un réseau de minibus électriques gratuits. Un aéroport sortirait aussi de terre à proximité pour faciliter la coopération internationale.
Béatrice chargea Arnold de faire le recrutement en France de tout ce petit monde. Afin de l’aider elle prépara une vidéo qui expliquait le projet, ensuite une visioconférence la complèterait et enfin un vol spécial achèverait la mission pour que tout soit simple pour ces invités.
Toutes ces descriptions organisationnelles sont un peu techniques et je vous prie de m’en excuser, mais je pense qu’elles sont indispensables pour bien comprendre la crédibilité de cette renaissance qui est tout sauf une utopie avec de tels renforts.
Je ne vous parlerai pas du ministère des armées de François qui évidemment va procéder de la même façon, en recrutant de la compétence militaire et en créant une académie militaire pour officiers et sous officiers, son filon, les légionnaires !! Quoi de mieux ?
On avait réellement une effervescence de toute la zone, comme si l’on avait ouvert une boîte de pandore, et que finalement, “El pueblo del sol”, comme disaient les habitants de ces pays, laissait exploser une grande espérance trop longtemps refoulée. Les maires des villes voisines défilèrent pour découvrir le nouvel empereur et spontanément s'agenouillèrent et firent allégeance, c’était un véritable tsunami que personne n’avait vu venir ni anticiper. L’Histoire est ainsi faite, on ne peut jamais savoir ce qui va arriver, ce qui va réussir ou ce qui va lamentablement échouer.
En attendant que tout ce petit monde arrive et commence à concrétiser tout ça, je préfère parler d’une mission secrète confiée à Véronica et son équipe par le Sapa. Ils doivent se rendre dans un autre temple souterrain, encore mieux caché, qui n’est autre qu’une des cachettes de ce fameux “or des incas” que personne n’a jamais trouvé. Et c’est cette fois en terre sainte, sur les hauteurs de Cuzco, qu’ils vont devoir se rendre…
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"Adieu ma douce France..."
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Dernière édition par Denis le Mar 9 Jan - 9:16, édité 1 fois
se voient confier une très importante mission, ...
récupérer l'or des incas ...
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LE TEMPLE D'AYACUCHO
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Découvrez La Mission !:
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Nouvelle Equipe
Oui une mission secrète et surtout périlleuse car cette “banque” était évidemment protégée et piégée. Une équipe de neuf personnes fut ainsi savamment constituée.
Elle serait cette fois dirigée par Ludivine, car il fallait une expertise locale des temples que nos jeunes n’avaient pas. Comme Abi, Véro, Béa et François étaient totalement absorbés par leur projet, ils déléguèrent cette tâche à Manu, Catherine et Patrice. L’escorte militaire étant assurée par deux légionnaires péruviens, amis de François, et membres de sa société d’explorations, Frédérico et Francky. Trois soldats Incas d’élites furent chargés de conduire et garder les trois véhicules.
Cette fois, pas d’improvisation, François, Frédérico et Francky leur firent un stage accéléré de formation commando pendant deux semaines. Tous les matins, levés à cinq heures avec au programme: footing cardio systématique pour s’échauffer, puis selon, déplacement en groupe, maniement des armes, simulation d’assaut, parcours du combattant, secourisme, etc… C'était passionnant, épuisant, mais ils comprenaient bien que ceci pourrait leur sauver la vie une fois en mission. Ils les emmenèrent à la fin dans un de leurs temples pour faire une ultime répétition plus vraie que nature avec des surprises dans toutes les salles ! émotions garanties.
Heureusement, les après midi étaient plus calmes, occupés par les cours de Catherine et Lunabigaël sur l’architecture inca, les symboles, le quechua, les pièges surtout évidemment. Au final deux semaines très formatrices, qu’auraient bien aimé avoir nos quatre novices du début.
Ils eurent deux journées de repos indispensables pour partir dans les meilleures conditions.
Enfin, l'heure avant le départ, le Sapa les réunit tous.
“Merci d’avoir accepté cette mission, vous avez été remarquablement bien préparés. J’insiste sur le fait, que de sa réussite dépendra tout le reste, car sans cet or nous ne pourrons pas financer tous nos objectifs, alors surtout mes amis, je vous en supplie, réussissez !”
Il les enlaça tous un par un, une marque de familiarité rarissime, mais il faut bien comprendre que pour le moment, il n’était qu’un souverain aux pieds d’argile.
“Il est temps de vous révéler l’emplacement que moi seul connaît, ainsi qu’un plan simplifié du temple et de ses pièges, je n’ai hélas pas plus d’informations que ça.”
Il fit pivoter un panneau secret d’où il sortit un vieux coffre en pierre scellé à la cire, qui lui même contenait un coffre en or serti par du plomb. A l’intérieur il y avait un petit livre en cuir, magnifiquement décoré de pierres précieuses et de dorures. Le Sapa l’ouvrit avec une extrême délicatesse, il contenait trois parchemins partiellement usés, effacés et décomposés. Catherine s’empressa de photographier tous ces documents avant qu'ils ne tombent en miettes. Il y avait aussi six tiges en or d’environ vingt cms, dont ils ignoraient l’utilité.
Le premier était un plan écrit en espagnol et en quechua, on lisait clairement Cuzco en bas du document et une croix plein nord avec un chiffrage mystérieux qui devait être la distance. C’était quand même, très très approximatif pensaient ils. Les deux autres décrivaient des mécanismes avec hélas des explications quasiment effacées qui devaient être clairement des pièges à pillards.
“Dites vous que vous en savez plus que vos collègues qui ont exploré mon temple. Vous êtes mieux équipés, mieux préparés et bien plus adaptés à cette mission que nos quatre archéologues. Une puissante escorte armée dirigée par Apocatequil, vous rejoindra dans deux jours pour sécuriser votre retour.”
Véronica s’approcha de Catherine : "Tiens prend cette tablette, c’est une encyclopédie inca, elle est organisée par un logiciel de base de données, aussi la recherche en est très facilitée, tu auras l’impression d’être sur le terminal de la fac. Je l’ai enrichie de toutes les données de notre propre exploration, j’aurais vraiment aimé venir, mais je suis bien trop occupée et j’avoue un peu fatiguée aussi.”
Catherine la remercia “Merci mon amie, tu me manqueras, nous allons étudier tout ça pendant le trajet, nous avons deux jours de route avec notre 4x4 et les deux camions blindés, camouflés en faux camping-car de touristes. Assez parlé, allons y maintenant !”
Ils saluèrent les dignitaires et prirent la route pour cette mystérieuse destination.
Ils partirent de nuit et à une heure d’intervalle pour ne pas éveiller de soupçons. Le convoi était ralenti par les lourds camions blindés qui plafonnaient à soixante km/h dans les montées, car ils partaient de 2 700m, pour grimper à 3 400 m, sur des routes pas toujours très praticables, la prudence était de rigueur. Ils roulaient espacés de bien cinq cent mètres, là aussi pour ne pas donner l’impression d’être un convoi, car mine de rien, la nouvelle de la renaissance Inca, du nouveau Sapa, la réalisation de la prophétie, avaient certainement déjà parcouru tout l’ancien Empire. Et les chasseurs du trésor des incas étaient forcément en éveil pour glaner la moindre piste.
Très sinueuse et très étroite, il fallait avoir l’estomac doublement bien accroché, et quelques haltes furent nécessaires quand la succession d’épingles eurent raison de leur oreille interne. Ils arrivèrent à la nuit à Andahuaylas où ils purent récupérer dans un camping plutôt bien équipé. Frédérico, Manu et Patrice passèrent de longues minutes sous la douche pour retrouver leur teint naturel, car ils étaient un peu vert olive en arrivant. A cette altitude ils souffraient tous d’une céphalée tenace et la recette était traditionnelle, infuser des feuilles de coca, et quel bonheur, ça marchait !
Après une courte nuit, ils repartirent dès l’aube pour l’ascension finale vers Cuzco, ce lieu mythique, capitale de l’ancien Empire, qu’ils avaient hâte de découvrir. Pendant le trajet ils avaient à peu près déchiffré les informations des parchemins: Ils devaient se rendre au temple du soleil, puis viser plein nord. ils devaient reconnaitre une collinette distante d’environ dix kms qui était normalement le lieu du trésor, caché quelque part en pleine jungle. Visiter Cuzco, aller au temple sacré, repérer un trésor, ils vivaient comme dans un roman, que leur réserver les jours futurs, ils s’habitaient progressivement à cette vie palpitante.
Après quatorze heures de route, au détour d’un lacet ils aperçurent Cuzco, le joyau de l’empire, surplombé par ses fortifications, les ruines des remparts de Sacsayhuaman.
Ils stoppèrent à trois kms de la ville et campèrent là, ils avaient bien besoin d’une bonne nuit de sommeil. Ils simulaient un groupe de touristes faisant une pause , barbecue, tenue décontractée, les deux camions n’avaient vraiment rien de suspect dans ce haut lieu touristique. Ils décidèrent de n’envoyer le lendemain que le 4x4 en repérage, avec à son bord, Catherine, Manu et Ludivine. Nos trois experts partirent dès l’aube en direction du temple du soleil, pas le temps de faire du tourisme hélas. Ils traversèrent Cuzco endormie, avec l’émotion d’être dans la ville mère, le cœur de leur passion inca. Ils respiraient à pleins poumons cet air d’altitude, pour s’imprégner de l’Histoire du lieu mythique qu’ils connaissaient si bien sans jamais y être encore venu. Manu n'avait ressenti ça qu’à Rome et Athènes, forcément, mais là c’était encore plus fort, car l’Histoire était vivante, en marche, et ils en étaient des acteurs majeurs. Inti s’élevait à l’horizon, baignant la ville de ses rayons divins, ils ne s’étaient jamais sentis aussi proche de cette civilisation qu’à cet instant.
Certes la ville avait tout d'une ville moderne d’amérique latine avec ses immeubles en béton, mais il y avait quand même les superbes églises espagnoles qui rappelaient le passé colonial. Enfin, surtout, de partout, des vestiges incroyables avec ces énormes pierres aux formes improbables et toujours incomprises, on était loin de la rationalité du Colisée. Et comme partout, des peintures incas avec les fameux Condors, serpents, pumas, lamas ou alpagas, et ces inscriptions sans équivoque “Los gentes del Sol”, comme si tout était en sommeil, en hibernation,... Au cas où
Ils pénétrèrent dans le temple au moment où le soleil sacré frappa la fenêtre Est, c’était magique, ils ressentirent une bouffée spirituelle et comme un voyage à travers le temps, ils entendaient presque Manco Capac et Mama Ocllo. Leurs cœurs allaient sortir de leur poitrine, quelques minutes d’un intense bonheur, d’être là où tout avait commencé, nous ne pouvons pas vraiment les comprendre, c’était le plus beau jour de leur vie.
Ludivine les réveilla : “Ohé les amis, on doit trouver notre objectif, redescendez sur terre”
Manu et Catherine se regardèrent et éclatèrent de rire, dans une tacite communion de leur sidération
“Oui oui, mais laisse nous savourer l’instant, on vit un rêve là, un rêve qui est une réalité, alors nos émotions nous submergent un peu vois tu !”
Ils reprirent leurs esprits, sortirent les jumelles et visèrent plein nord. Bingo ! La collinette était très clairement visible, un coup d'œil à la boussole leur confirma que le nord n’avait pas bougé en six cents ans. Ils s'empressèrent de regarder la carte, et se rendirent à l’évidence, pas de route pour cette destination, alors bonjour la galère en perspective. Ils se hâtèrent de rejoindre l’équipe pour discuter de la meilleure approche.
Catherine "Bon pourquoi je ne suis pas étonné ? il n’y a aucune route à proximité”
Manu “En même temps c’est une bonne nouvelle, probablement personne ne connaît ce lieu”
Patrice “Rien sur nos cartes, mais pourtant, une route inca a dû exister et existe peut-être encore”
Frédérico “Absolument, on est loin de connaître tous les temples et chaque fois que nous en trouvons un, il y a en général plusieurs bâtiments et des routes englouties par la jungle”
Francky “le 4x4 passera à la rigueur, mais pas les camions, il faudra un bulldozer”
Catherine “Et bien appelons Véronica, elle va faire le nécessaire, et nous, approchons nous au plus prés pour commencer par trouver le temple, heureusement que j’ai prévu un drone avec caméra multi-spectrale et guide GPS, sans ça on était foutus”
Ils traversèrent Cuzco direction nord et les yeux avisés d’archéologues leur permirent de débusquer un sentier qui était bordé de pierres à la façon Inca. Ils furent tous d’accord que c’était une ancienne route, qu’elle serait sûrement très vite coupée, mais elle allait dans la bonne direction. Ils envoyèrent le 4x4 en repérage. Il revint après 30 minutes.
Frédérico et Francky firent leur rapport:
“on peut avancer les camions de bien 3 kms, et le 4x4 lui peut faire 2 kms de plus, mais après c’est à pieds qu’il faudra continuer.”
Ludivine commanda “Allons y c’est bien par là, la logistique organisera l’accès et le retour”
C est un pur bonheur de reprendre ma lecture et de découvrir un nouveau plan d exploration Fidèle au poste tout comme eux que d aventure dans ta tête on s y croirait je passe à chaque fois un moment délicieux que je vole au tâches de la maison elles peuvent bien attendre
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Terra incognita:
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Dans la jungle
Ils laissèrent les blindés bien camouflés par des branchages et gardés par les trois soldats qui pourront ainsi stopper toute intrusion et accueillir les renforts. Ils se tassèrent à six dans le 4x4 et firent bien trois kms de plus. En théorie il restait 2 ou 3 kms à gravir plein nord, en suivant les quelques pierres qu’ils trouvaient de ci de là, au fur et à mesure que coupe-coupes et tronçonneuses ouvraient l’ancienne voie. Ils faisaient suffisamment de bruit pour chasser serpents et autres animaux désagréables, mais malgré ça Frédérico qui ouvrait la route subit une attaque d’anaconda. En un instant il lui avait étreint la jambe, il hurla de douleur. Patrice qui le suivait se précipita et le trancha net à la tronçonneuse.
“Merci Patrice, ne jamais être seul dans la jungle, c’est une règle d’or. On peut le garder pour notre souper, c’est pas mauvais, j’aime bien manger ceux qui me veulent du mal hé hé”
Ludivine “faisons une petite pause, car le final est plutôt raide, montre moi ta jambe, j’ai un baume tout à fait indiqué pour ça”
Frédérico souleva son pantalon de toile, une énorme ecchymose signait l’incroyable force du serpent. Il savoura le massage et le baume, après tout on ne va pas bouder son plaisir.
“Finalement je ne regrette pas cette blessure, je découvre tes qualités de soignante, habituellement c’est l’autre australopithèque, Francky, qui me soigne, c’est beaucoup moins agréable”
Ludivine sourit “Quels baratineurs ces légionnaires, faudra pas se blesser volontairement hein !”
Tout le monde éclata de rire, cet incident permit d’évacuer un peu la forte pression qui pesait sur le groupe depuis leur départ, merci l’anaconda d’avoir desserré leurs zygomatiques. Ils aperçurent dans les arbres de nombreux singes qui ricanaient comme s’ils avaient compris la blague, tandis que deux perroquets aux couleurs merveilleuses s’envolèrent, comme agacés par ces bruyants intrus.
Il ne fallait pas trop s’attarder, car ils espéraient bien dormir dans le temple plutôt que bivouaquer, Francky prit la tête,
“Ha la la, celui là il trouve toujours un moyen de se faire dorloter, blessé à J1, je ne sais pas s’il ne faudrait pas le renvoyer aux camions”
Ludivine sourit à nouveau: "Patience ! Laisse agir ce baume, dans une heure il ne boitera plus, ce genre de blessure est d’une grande banalité pour notre médecine”
Effectivement Frédérico n’en croyait pas son corps, lui le baroudeur aux douze cicatrices de guerres, n’avait jamais vécu un soin si rapidement efficace:
“Fichtre, c’est extraordinaire, je ne sens quasiment plus rien, tu seras désormais notre médecin personnel, j’en veux aucun autre!”
Leur GPS indiquait que la distance au temple était bonne, c’était donc tout proche. Il restait à bien ouvrir les yeux pour le trouver. Patrice déploya son drone qui commença par un balayage, lui révélant effectivement une densité anormale à environ vingt mètres de leur position. Il activa ensuite le GPS, le drone se positionna théoriquement à l’aplomb du bâtiment et il projeta un puissant rayon laser vers le sol, ils n’avaient plus qu’à suivre ce guide, quel outil fantastique quand même.
Ils finirent de défricher en ayant la quasi certitude que personne n’était venu ici depuis très très longtemps tellement c’était dense. Puis d’un coup à deux mètres seulement du laser, Catherine trébucha sur une petite dalle qui dépassait d’à peine dix cms du sol
“Ha , là ! y’a une pierre pas du tout naturelle” dit elle “venez m’aider à la dégager”
Ils eurent vite fait de révéler une dalle rectangulaire de juste un mètre sur deux, qu’il aurait bien était impossible à localiser sans leurs informations et leur technologie, ça sentait bon la victoire. C’était probablement l’entrée d’un escalier, sauf qu’il ne voyait vraiment pas comment cela fonctionnait. Il était temps de réexaminer les documents remis par le Sapa. Catherine, Manu et Patrice y cherchaient un indice, une clé, pendant que les trois autres cherchaient un mécanisme à proximité en défrichant largement la zone. La pierre était quant à elle, parfaitement lisse, sans la moindre encoche, ni symbole. Au bout d’une heure ils étaient sans solution.
Frédérico ironisa “Nous voilà dans le film 2001, face à un insondable monolithe”
Patrice “Celui de Jupiter était bien une porte, peut-être faut il une formule comme dans Ali baba”
Catherine proposa “Avons nous du réseau, pour demander conseil à Abi ?”
Leurs smartphones affichaient tous “pas de réseau”, mais c’était sans compter sur les 2 petits génies de l’informatique, Manu et Patrice. Patrice
“Nous ne sommes pas très loin de Cuzco, si je fixe un smartphone sur le drone, en le réglant en mode point d’accès, peut-être pourra t il capter quelque chose et nous servir de relais”
Manu et Patrice s’exécutèrent et effectivement une fois à vingt mètres de hauteur, une barre s’alluma, c’était quand même formidable d’avoir une équipe aux talents si différents. Catherine appela donc Abi qui avait appris à se servir d’un smartphone en quelques jours.
“Allo, Allo c’est toi Lunabigaël ?”
“Ben oui forcément, qui est à l’appareil ? Je lis Catherine, comment c’est possible ? si c’est une blague elle n’est pas à mon goût”
Abi restait toujours méfiante et sur ses gardes, on ne se défait pas de six cent ans de vigilance en quelques jours.
“C’est bien nous, je suis avec Ludivine, je te la passe”
“Rimaykullayki, Allillanchu ? Ludivina sutiymi” (Bonjour, comment ça va, je m’appelle Ludivine)
Elles échangèrent quelques tests en quéchua, ce qui permit de rassurer Abi et de la mettre au courant de leur épineux problème.
“Bien je vais réunir nos savants avec le Sapa, je pense qu’on aura des solutions, rappelez nous dans une heure, reposez vous pendant ce temps”
L’ascension et la végétation avait été épuisantes, alors une heure de repos ils ne se firent pas prier. Ils en profitèrent pour satisfaire tous leurs besoins naturels puis la plupart s’assoupirent un peu. Après soixante dix minutes, le drone s’éleva à nouveau et Catherine appela Abi.
“Alors avez vous des pistes, des suggestions ?”
“C’est maintenant que les trois clefs qui étaient dans le coffre vont vous servir”
En fait de clefs, c’était des tiges en or, une carré, une ronde et une triangulaire, en toute logique il fallait trouver ces trois serrures forcément très proches. Au lieu de défricher alentour, ils commencèrent à nettoyer le sol autour de la dalle.
“En voilà une !” s’écria Patrice, effectivement à trente cms de la dalle, il dégagea un orifice arrondi qui était protégé par un bouchon en pierre. D’un coup de pinces, il le fit sauter et pu insérer la tige ronde en totalité. L’opération se répéta deux fois en trouvant les autres serrures et là Oh joie ! un mécanisme se fit entendre et la dalle coulissa.. Ils avaient enfin trouvé l’entrée de la banque des Incas, ça n’était pas rien, des milliers de chercheurs y consacrèrent leurs vies pendant des siècles, sans succès !
La phase 2 de la mission allait pouvoir commencer,...
Vivement mardi c est un tel suspense que j ai grande hâte à lire la suite Vraiment les personnages sont au petits oignons l histoire se tient de bout en bout l intrigue est jamais très loin Ça c est une lecture captivante et dire que tout sort ce cette charmante bouille de premier de la classe
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L’excitation était à son comble, aussi les légionnaires les calmèrent:
"Oh ! calmez vous, on va entrer là dedans sans savoir quels en sont les dangers, alors concentrez vous, c’est le moment d’appliquer ce que vous avez appris pendant le stage commando. Frédérico assurera nos arrières, moi Francky je passe devant, Catherine, notre cheffe d’équipe, me suit à deux mètres, et ainsi de suite”
La descente en pente raide dura cinq minutes, ce qui signifie qu’ils étaient environ à trente mètres de profondeur. Puis le long couloir devint horizontal jusqu’à une porte ronde en pierre d’environ 2m50 de hauteur, il était évident qu’il y avait un mécanisme à déclencher. D’horribles têtes en relief décoraient les murs, comme des gardiens de pierres, ce profond silence fit frissonner Catherine, la porte était remplie de symboles que Ludivine s’empressa de décrypter.
“Je crains que ces têtes ne cachent des armes et qu’en activant l’ouverture, un piège ne se déclenche, vous devriez remonter de quelques mètres, je sais quoi faire.”
Sans un mot, personne ne se fit prier pour appliquer ce plan
Ludivine manipula quelques symboles sur la porte, tout en scandant une incantation en quéchua
Effectivement, la porte telle une grosse roue, roula vers la gauche, pendant qu’ils entendirent la dalle de l’entrée se refermer. Ils étaient donc enfermés ! A leur grande surprise, rien ne sortit des têtes murales. Ludivine leur fit signe d’avancer jusqu’à la première tête et de se baisser. mais le problème était que certaines n’étaient qu’à trente cms de hauteur. Frédérico le vieux briscard, tapota le sol devant la première, aussitôt un liquide jaillit. En touchant le sol, une réaction chimique sous la forme d’une mousse pétillante leur fit comprendre que c’était de l’acide, bien joué Frédérico. Par principe ils se baissèrent et avancèrent jusqu’à la deuxième.
La même technique s’avéra sans effet, alors il brandit son sac devant le visage de pierre et là une salve de flèches sortit de toutes les bouches. Pfiou elle était vicieuse celle-là ! Patrice qui fermait la marche, en reçut une dans le mollet et il s'effondra en criant. Ils se précipitèrent à son aide,
“ça va, ça va, elle m’a effleuré, mon pantalon renforcé l’a dévié, je l’ai échappé belle, Ouf, Plus qu’une !”
Francky scruta bien le couloir avec sa puissante torche et descella une anomalie au plafond:
“Par Belenos je crois que le ciel va nous tomber sur la tête, reculez tous de 10 mètres.”
Il prit son élan, couru et fit un saut périlleux avant, il roula deux mètres après la lourde porte et comme il l’avait pressenti, un déluge de pierres s’effondra dans un vacarme assourdissant. Franchement pour passer autant d’obstacles il en fallait des talents !
On peut dire qu’Indiana Jones serait fier d’eux, sauf que là ça n’était pas du cinéma. Ils suivirent un couloir très court qui donna sur un Hall carré avec 3 portes identiques à la toute première. Comme dans le premier temple, un puits de lumière éclairait faiblement, l’orifice supérieur devait être envahi par la végétation.
"Bon, quelles vacheries nous attendent ici ?” soupira Patrice qui boitait un peu
“3 portes, On commence par laquelle ? si on est logique la porte Est cache le trésor ?” dit Catherine
“Mais si j’étais un Inca, je me dis que la majorité des intrus ferait ça, donc piège” dit Manu
“Il est probable qu’une seule cache l’or, les autres sont piégées, des indices ?” dit Frédérico
Tout le monde examina la salle dans le moindre recoin, et encore plus minutieusement les portes, il n’y avait rien dans cette pièce, ni sur le sol, ni sur les murs, ni sur le plafond ! il y avait juste un petit trou à droite de chacune des portes: rond, carré et triangle, ça ne vous rappelle rien ?
Il était temps de ressortir la tablette et de relire ses notes. Catherine et Ludivine étudièrent les parchemins du Sapa, et cette salle était clairement représentée, mais sans aucune annotation pour indiquer la bonne. “Tout ça n’est pas logique, pourquoi garder ce plan sans indice, dans un coffre sécurisé dans l’autre temple ?” dit Cat
Manu suggéra “Quand on jouait aux agents secrets dans mon enfance, il y avait l’encre invisible”
“Oui du lait ou du citron et ensuite on chauffe le papier, mais là, on a une tablette !” dit Patrice
“Et on ne peut pas demander à Abi de chauffer les papiers, zut, et crotte !” jura Francky
Catherine décida “Pas le choix, on doit ouvrir au hasard, alors Nord ou Sud ?”
Ludivine suggéra “Inti vient le plus du sud, mais ça peut aussi être trop évident”
Manu clarifia “De toute façon on ne sait rien, et en fait on devra les ouvrir toutes les 3, non ?”
Un ange passa, il avait totalement raison, ils se regardèrent en souriant, frappés par le bon sens du cévenol. Tous ces cerveaux réfléchissent parfois trop et ne voient pas la solution la plus simple.
Catherine “Tu as fichtrement raison Manu, on est là et on va toutes les ouvrir, c’est évident”
“Qu’est ce que vous feriez sans moi, hi hi” taquina Manu
A Suivre, ...
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La rentrée au travail : le jeu des défis
Merci d'avoir illuminé notre jeu de la rentrée avec ta présence joyeuse et ton humour pétillant
ceci est l'avant-dernier épisode du Livre 1 de cette histoire
il est bien suffisant pour éclairer la nouvelle "Live" le Jour d'après
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LE TEMPLE D'AYACUCHO
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Ouvrir la 1ere Porte:
Fin de mission
Francky commanda:
“Bon assez jacassé ! on ouvre celle de gauche, mettez vous en position défensive, agenouillés, arme au point et espacés de 2 m”
Tout le monde obéit.
Il introduisit la première tige dans le trou, sans surprise un déclic se fit entendre et la lourde porte roula vers la gauche, un air nauséabond envahit le hall, Frédérico hurla “Masque à gaz !!” Y’a pas à dire, les militaires d’élites sont vraiment indispensables dans ces explorations aventureuses. Leur entraînement, leur conditionnement, leur expérience, leurs réflexes et leur calme en font les guides parfaits pour ne pas succomber au premier danger. Ca n'était peut-être pas du gaz toxique, mais inutile d’attendre que quelqu’un vomisse pour en être sûr. Ils patientèrent une minute et rien d’autre ne sortit de la pièce, Frédérico et Francky entrèrent les premiers pendant que les autres restaient en couverture. Puis d’un coup une rafale ! pas de mitraillette non ! Mais de jurons de légionnaires en fin de nuitée arrosée, la décence m’interdit d’en énoncer ici la liste. C’était plutôt rigolo et rassurant, ils se regardèrent en souriant et finalement éclatèrent de rire.
Francky les appela: “Venez y’a aucun danger, c’est juste hallucinant”
Ils entrèrent et à travers les vitres embuées des masques ils virent un spectacle incroyable, et on eu droit à nouveaux à un florilège de jurons, mais bien plus léchés évidemment:
“Tonnerre de Zeus, Sainte mère, good gracious, bonté divine, la vache, etc.”
Cet exercice d’expression littéraire dura bien deux minutes.
Pas besoin de vous faire un dessin, vous avez bien sûr compris qu’ils venaient de trouver le trésor, l’or des Incas, et ça surpassait les imaginations les plus fertiles. Tout le tour de la pièce était constitué d’étagères creusées dans la pierre, sur lesquelles étaient minutieusement alignés des objets en or: Coupes, vases, bracelets, lamas, serpents, condors, masques, casques, couronnes, … la plupart était en plus incrustés de pierres précieuses, diamants, rubis, saphirs, émeraudes, … il y en avait pour une inestimable fortune. Mais ça n’était rien en comparaison de ceux qu’il y avait sur le sol de cette pièce d’environ 100 m². En vrac , une montagne d’or sous toutes les formes possibles, pièces de monnaies évidemment, mais aussi cuirasses, boucliers, casques de soldats, lingots grossiers, statuettes, … et sur ce tas, un énorme trône tout en or, somptueusement décoré d’énormes pierres précieuses, c’était clairement le siège de l’Empereur.
Ludivine tomba à genoux en pleurant, Frédérico et Francky testaient s’ils pouvaient quitter leur masque, Patrice et Manu regardaient, hébétés, et bouche grande ouverte, ce spectacle surréaliste. Quant à Catherine, elle mitraillait de photos et filmait cet instant historique. Francky leur fit signe d’enlever les masques, tout le monde avait les yeux humides de l’émotion d’une telle découverte. Ludivine priait Inti car elle comprit que la prophétie allait pouvoir se réaliser avec une telle fortune.
Fallait il ouvrir les deux autres portes de suite ?
Il y avait devant eux de quoi quasiment remplir leurs deux petits camions. Ils décidèrent que rien ne pressait et que maintenant ils pouvaient déléguer à une autre équipe leur ouverture, ils avaient trouvé la banque secrète, franchi les pièges et il y avait là déjà de quoi largement financer les débuts de la renaissance de l’Empire. Il ne restait plus qu’à sortir, charger les véhicules, et rejoindre l'escorte militaire qui devait être très proche. Ils étaient comblés, heureux, et n’avaient qu'une hâte, rentrer triomphalement à Ayacucho et voir la réaction du Sapa et ses ministres.
Ils étaient épuisés et dormirent à côté de l’or, pensez vous, ils ne feront pas ça tous les jours ! une chambre d’hôtel à un tarif qui surclasse tous les palaces du monde ! La nuit fut certainement remplie de rêves de châteaux en Espagne, tant ils avaient été bouleversés, et ils ne réalisaient pas encore vraiment que tout cela était réel. Les légionnaires les réveillèrent à 6 h:
“Allez debout, on a tellement à faire, vous vous reposerez une fois la mission terminée, or ça n’est pas encore le cas”
Tous ralèrent, et pourtant les soldats avaient totalement raison. Ils s'empressèrent d’avaler du café chaud et quelques céréales. Ils remplirent leurs sacs de tout ce qu’ils pouvaient emporter et prirent la direction de la sortie qui rappelons-nous s’était refermée.
Allons bon, il va falloir aussi galérer pour repartir, satanés Incas quand même !
Mais il n’en fut rien, cette fermeture s’avéra une simple sécurité pour empĉher quiconque d’entrer derrière eux. En effet Ludivine trouva très vite la commande intérieure, un simple levier qu’elle abaissa et la dalle coulissa immédiatement. Ouf, l’air frais descendit ce qui finit de les réveiller...
Voilà donc le dernier épisode du Livre 1 des Incas
Merci de votre intérêt, des vos gentils like et retours.
La suite existe mais est trop imparfaite pour être partagée
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LE TEMPLE D'AYACUCHO
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Renaissance
Ludivine allait sortir, quand Frédérico plongea et la plaqua au sol !
Il était temps, une rafale de mitraillette retentit à l’extérieur, elle entendit le sifflement des balles.
Francky hurla: “Des pillards ! ils ont réussi à nous suivre, merde! on va s’en occuper, redescendez tous et laissez nous faire !”
Ludivine le retint et lui dit:: “Merci Frédérico, mille merci, quelle saleté de personnages, ils seront bientôt traqués et sacrifiés en place publique. En attendant je vais lancer un sort défensif, je n’ai hélas pas les pouvoirs d’Abi”.
Elle proféra une incantation en Quechua et un épais brouillard se forma: “Profitez en, ça ne durera que quelques minutes” . Francky et Frédérico se coordonnèrent: "Génial , merci Ludi, allez go go go !”
Profitant de cette défense, ils sortirent en trombe et coururent sur au moins trente mètres, pour se retrouver derrière eux et inverser les rôles, devenir les chasseurs. Dans l’énumération de ce qu’ils apportaient au groupe, j’ai juste oublié le plus important, … un grand courage !
Ludivine actionna le levier et la porte se referma, que faire d’autre ? Ils étaient coincés et vulnérables ainsi que le trésor, il valait mieux tout verrouiller et faire confiance aux guerriers.
Espacé de quelques mètres, les deux militaires communiquaient avec les mains: évaluer les forces ennemis, nombre et armement, la première étape, jumelle, immobilité, silence et patience. Quand le brouillard se dissipa, ils virent deux zigotos qui tentaient d’ouvrir la dalle, pendant qu’un troisième scrutait alentour mitraillette au point. Ils rampèrent comme des félins pour se rapprocher et après une dizaine de minutes d’observation, il était évident qu’ils n’étaient que trois et que ça n’était pas des combattants chevronnés, juste d’infâmes pillards.
Leur sort était scellé de toute façon, l'exécution inca n’avait rien de très civilisé, alors ce fut sans état d’âme que Frédérico et Francky lancèrent deux grenades et firent feu en même temps. L’attaque était terminée, ils vérifièrent qu’ils étaient bien morts et vinrent hurler sur la dalle que la voie était libre. A l’intérieur après les explosions, tous comprirent que de toute façon il leur faudrait sortir aussi, Ludivine actionna le levier, … et elle vit apparaître leurs deux héros. Ils l’avaient échappé belle encore une fois et les congratulèrent chaleureusement. Elle retira les trois clés et la dalle se referma.
Bon le retour en descente et sur une voie tracée fut très rapide. Ils retrouvèrent leurs deux camions mais hélas, sans surprise, les trois soldats gisaient sur le sol, abattus par les ignobles pilleurs de tombes. Les premières victimes de l’An 1 , il y en aurait d’autres, les hommes ne changeront jamais !
Catherine suggéra: “C’est trop dangereux de faire des va et vient, l’or est en sécurité, nous devrions rester ici en position défensive, pendant que le 4x4 va à la rencontre des renforts. Vous en pensez quoi la Légion ?”
Francky hocha la tête en silence, la regarda: “Oui c’est fort bien analysé, on ne peut prendre aucun risque et on doit profiter du blindage des véhicules, faisons ça ! Catherine et Manu vous partez en 4x4, nous autres on sécurise le coin.”
Cher lecteur, vous pouvez souffler un peu, car la suite du plan se déroula comme sur des roulettes: l’escorte fit jonction avec le commando, les camions furent chargés, l’entrée du temple camouflée et une escouade puissamment armée resta dans la zone pour la protéger. Le retour, en descente aussi, fut évidemment beaucoup plus rapide et en seulement deux jours la précieuse cargaison arriva devant le palais impérial. Toute la cour était réunie sur le parvis pour l’accueillir sous les applaudissements d’un peuple sans cesse plus nombreux.
Lorsque le personnel du temple ouvrit et vida les camions, un tsunami déferla: “Oooooh ! madre de Dios, …”
Divers jurons dans diverses langues accompagnèrent le déchargement.
Que de merveilles, jamais personne n’avait vu ça, chacun comprit que la prophétie, et bien ça n’était pas du fantasme, mais une réalité qui se réalisait sous leurs yeux brillants et humides. Beaucoup s'agenouillaient et priaient, d’autres fondaient en larmes, le concert émotionnel était bouleversant. Le Sapa et son équipe se congratulaient après ses formidables explorations réussies au-delà de tous leurs espoirs.
Une grande fête allait être organisée, des milliers de gens, maires, élus, notables et le “pueblo del sol” seraient invités. Sans oublier les médias, ses amplificateurs modernes, dont nos héros connaissaient la redoutable puissance pour accélérer leur révolution et la répandre dans toute l’Amérique latine.
Quand tout ce petit monde verrait toute cette splendeur, cette organisation fulgurante et le merveilleux projet d’une civilisation inespérée qui les sortirait de la misère, nul doute que l’écrasante majorité rejetterait l’ancien monde, qui les maintenait dans la pauvreté et la soumission sans espoir aux multinationales.
Alors Inti, symbole de renouveau, régnera à nouveau sur l’Amérique et qui sait, peut-être ensuite sur le monde entier, mais ça c’est une autre histoire qui sera racontée dans le prochain Livre ,...
* Fin du Livre 1 *
A suivre ?
Vous l'avez compris, ça n'est qu'un commencement, ... [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]
"Adieu ma douce France..."
Lydie a donné un avis positif
Le membre suivant remercie pour ce message :
Dernière édition par Denis le Mar 23 Jan - 11:43, édité 1 fois
Lydie
L'as des Admin !
“Pour les gens qui savent encore lire, les forums de discussion ressemblent à un jeu de Tétris.”
Merci pour les 12 ans de "Petite Feuille"
De la part de toute l'équipe de "Petite Feuille" nous vous remercions, vous tous, pour votre participation et votre soutien !
Merci pour vos talentueux textes !
Félicitation ! une histoire originale, tendresse, humour, coquine… Bravo !
Vous êtes vraiment les meilleurs !
Une récompense bien méritée pour nos posteurs "Mordu d'actualité" !
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Merci pour les 13 ans de "Petite Feuille"
De la part de toute l'équipe de "Petite Feuille" nous vous remercions, vous tous, pour votre participation et votre soutien !
aaah! quelle belle aventure que celle du Temple d’Ayacucho ! J’ai été captivée par les péripéties de tes personnages, par la richesse de tes descriptions et par le suspense de ton intrigue !! tu as su me faire voyager.... merci, [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] , de nous avoir offert ce magnifique roman tu as beaucoup de talent