En 1995, il avait été destitué par Rome de sa charge d'évêque d'Evreux en raison de ses prises de position qui déplaisaient à une frange conservatrice de l'épiscopat.
Il avait défendu la cause des divorcés, des homosexuels, des immigrés, ou encore le droit au blasphème. L'évêque Jacques Gaillot est mort, mercredi 12 avril, à l'âge de 87 ans, a annoncé la Conférence des évêques de France (CEF). Il avait été hospitalisé à Paris pour un cancer du pancréas, selon le diocèse d'Evreux. "Au-delà de certaines prises de position qui ont pu diviser, nous nous rappelons qu'il a surtout gardé le souci des plus pauvres et des périphéries", a déclaré la CEF.
L'évêque avait été déchargé par le Vatican en 1995 de ses fonctions à la tête de l'évêché d'Evreux en raison de ses positions contestataires. Très engagé sur les terrains sociaux, il avait été critiqué dans l'épiscopat français en raison de ses prises de position qui sortaient de la réserve requise pour les évêques. Son limogeage avait été perçu comme une sanction des conservateurs, appuyés par Jean-Paul II...francetinfo.fr/societe...ici
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]... Je l'aimais bien Monseigneur Gaillot !!! Qu'il repose en Paix ...
Un homme progressiste mais aussi à deux facettes: En 1988, Jacques Gaillot accueille dans son diocèse le prêtre québécois Denis Vadeboncœur, condamné à 20 mois de prison au Québec en 1985 pour de multiples faits de pédophilie. Jacques Gaillot le nomme curé de Lieurey, le mettant ainsi à nouveau en contact avec des enfants. Après une nouvelle plainte, Vadeboncœur est condamné en 2005 à 12 ans de prison ferme pour les viols d’un mineur. Jacques Gaillot, après avoir prétendu qu’il ignorait le passé de Vadeboncœur en 1988, finit par avouer qu’il en était au contraire informé : « On rendait service. On vous demandait d’accueillir un prêtre indésirable et vous l'acceptiez. Ce que j’ai fait il y a plus de vingt ans, c’était une erreur ».
Le réel est ce qui reste quand on a abandonné toute croyance.