Nous sommes en 2010 et sur le plateau de France 3, le journaliste Jean-Jacques Cros reçoit le musicien et écrivain Abd Al Malik, auteur de La guerre des banlieues n'aura pas lieu, et Luc Bronner, journaliste du Monde, spécialiste des banlieues et auteur de La loi du ghetto.
Le débat ne se propose pas d'apporter de solutions aux difficultés rencontrées dans les banlieues (enclavement, pauvreté, travail), ni ne définit clairement les différences entre ghetto et banlieue. Mais, il dresse un constat : les Plans banlieues se succèdent, il suffit d'un rien pour que la situation s'embrase et globalement, depuis les violences urbaines de 2005, rien n'a changé.
Luc Bronner le dit ainsi : « La situation des quartiers populaires n'a pas évolué, et la question de la pauvreté est centrale ». Abd Al Malik ajoute : « Il y a un décalage entre les élites et la population, et ce décalage grandit de plus en plus. Car, on ne fait pas les choses de la bonne manière ».
Une solution, peut-être, serait de confier la responsabilité des quartiers aux habitants, un peu comme cela se fait aux États-Unis. Le journaliste du Monde évoque le profil des « élites locales » pour apporter une réponse. Le journaliste de France 3, Jean-Jacques Cros, ne le relance malheureusement pas en lui demandant de quelle manière.
Il y a comme un sentiment de statu quo à la fin de ce débat. Qui résonne aujourd'hui, près de 15 ans après. C'est finalement peut-être Claude Dilain qui disait le plus juste dans ce débat. L'ancien maire de Clichy-sous-Bois (Seine-Saint-Denis) reconnaissait, dans une intervention diffusée, que les autorités écoutaient avec beaucoup de compassion le récit de la situation que lui élu de terrain pouvait faire. Mais que la volonté politique de faire manquait ensuite.
Pour avoir ma résidence principale à coté d'Argenteuil et y avoir milité longtemps il n'y a qu'chose à faire, ne pas ghettoïser les habitations! La loi qui pénalise les communes qui refusent de construire des logement sociaux est mal appliquée et ne sert à rien! Je pourrais développer mais je file à laplage exceptionnellement!
Le réel est ce qui reste quand on a abandonné toute croyance.