Le service du travail obligatoire (STO) fut, durant l’occupation de la France par l’Allemagne nazie, la réquisition et le transfert vers l’Allemagne de centaines de milliers de travailleurs français contre leur gré, afin de participer à l’effort de guerre allemand que les revers militaires contraignaient à être sans cesse grandissant (usines, agriculture, chemins de fer, etc.). Les personnes réquisitionnées dans le cadre du STO étaient hébergées dans des camps de travailleurs implantés sur le sol allemand.
L’Allemagne nazie imposa au gouvernement de Vichy la mise en place du STO pour compenser le manque de main-d'œuvre dû à l’envoi des soldats allemands sur le front de l'Est, où la situation ne cessait de se dégrader. De fait, les travailleurs forcés français sont les seuls d’Europe à avoir été requis par les lois de leur propre État, et non pas par une ordonnance allemande. C'est une conséquence indirecte de la plus grande autonomie négociée par le gouvernement de Vichy comparativement aux autres pays occupés, qui ne disposaient plus de gouvernement propre.
Un total de 600 000 à 650 000 travailleurs français fut acheminé vers l'Allemagne entre juin 1942 et juillet 1944. La France fut le troisième fournisseur de main-d'œuvre forcée du Reich après l'URSS et la Pologne, et le pays qui lui donna le plus d'ouvriers qualifiés.
L'exploitation de la main-d'œuvre française par le IIIe Reich a concerné des travailleurs obligatoires (« les requis du STO »), mais on fit aussi partir en Allemagne des travailleurs volontaires attirés par la rémunération, ou voulant faire revenir un parent proche. Ces volontaires ne furent ni mieux ni moins bien traités que les requis, mais contribuèrent dans l'opinion, après la guerre, à un amalgame fréquent et injustifié entre requis du STO et volontaires. 250 000 prisonniers de guerre durent également travailler pour le Reich à partir de 1943 après avoir été « transformés » de gré ou de force en travailleurs civils.
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Mon père fut envoyé STO à 18 ans en 43. Mais il a vécu un moment qu'il n'a jamais oublié. Il fut déporté dans une ferme. La famille qui l'accueillit avait un fils du même âge, envoyé sur le front, il ne revint pas de cette guerre. Papa m'a raconté que ces gens l'avaient traité comme leur propre fils, il avait sa chambre d'ailleurs. Il était très bien traité, bien nourrit et il mangeait à table avec eux. Il s'est senti tout de suite "comme en famille". C'est gens-là ne savaient pas ce qui se passait vraiment, ils ne comprenaient pas cette guerre, ils voulaient simplement que le guerre finissent vite et que leur fils revienne c'était leur seule rêve... Mais mon père apprit qu'il n'est jamais revenu, mort sur le front Russe.
A la fin de la guerre quand il fut libéré et qu'il retourna chez lui, il aimait raconter que les allemands n'étaient pas tous des nazis.
Bien plus tard, il aimait me raconter sa vie là-bas, et l'amitié qu'il avait pour ces gens qui l'avaient accueillis. Quand il apprit que d'autres n'avaient pas eu sa chance il était triste. Il a eu bp de chance, il me racontait et me racontait sans cesse son expérience et son voeu le plus cher était de retourner là-bas pour les revoir, pour revoir la ferme. Mais la maladie a fait qu'il n'a jamais pu réaliser son voeu et il le regretta toute sa vie... Il voulait les revoir, pour les remercier, tout simplement.
Mon père a 18 ans, en Allemagne, photo prise par sa famille allemande
fort heureusement tous les allemands n'étaient pas des barbares,certains ont aidés des français a se cacher et vice versa,des histoire d'amours sont nées pendant cette guerre!
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catou
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Peut-être n'aurais tu pas eu ce choix ??? Mon père a été arraché à sa famille à 18 ans, il n'a pas eu trop ce choix, pas de radio, pas d'internet, pas de TV pour rester informé H24 et pouvoir prendre d'autres dispositions. Quand il a été arraché à sa famille il ne savait pas ce qui allait lui arriver.. il ne savait pas que le STO existait, il était issu d'une famille rurale.... Et comme je l'ai dit, son expérience a été bonne, sa "famille" allemande a été plus que correcte et tous les allemands n'étaient pas des nazis sanguinaires. Alors quand on a 18 ans, qu'on ne sait pas pourquoi les allemands viennent vous chercher... mon père n'a pas pensé au maquis, un lâche, un collabo ? sans doute alors... mais je suis fière de lui
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@ngie
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