Comme Johnny Hallyday, Louis Pasteur est mort à Marnes-la-Coquette. Et comme pour le rockeur, des badauds par centaines de milliers lui ont rendu un dernier hommage au moment de ses funérailles. « Des témoins de l'époque rapportent même que les passants chantaient au passage du cortège funèbre », raconte l'historienne Annick Perrot. Décédé le 28 septembre 1895, dix ans après Victor Hugo, le savant bénéficia, lui aussi, d'obsèques nationales.
S'il n'a pas intégré le Panthéon, sa famille s'y étant opposée, Pasteur est assurément le plus connu des scientifiques français à l'international. Une exposition lui rend hommage au palais de la Découverte*, à Paris. L'occasion de découvrir que ce savant ne saurait être réduit à la seule découverte du vaccin contre la rage. De fait, c'est en chimiste que le chercheur débute sa carrière à l'École normale supérieure en 1843. « C'est à cette époque qu'il abandonne le projet de devenir artiste-peintre, son père, ancien militaire devenu tanneur, l'ayant convaincu de faire des études sérieuses », raconte Maxime Schwartz, ancien directeur de l'Institut Pasteur et auteur, avec Annick Perrot, de plusieurs livres sur le scientifique.