Lundi 19 novembre s'ouvre la Semaine européenne pour l'emploi des personnes handicapées. En 2018, le nombre de chômeurs handicapés a augmenté. Le chiffre reste deux fois supérieur à celui de la moyenne nationale. Pourtant, des solutions existent.
Aux manettes, Éric. Fort de son expérience, il supervise les cuisines. Il a longtemps travaillé dans un restaurant étoilé avant de contracter la toxoplasmose. Au Jardin Pêcheur, 80% des salariés vivent avec un handicap. Le restaurant existe depuis un an et demi et il a trouvé sa clientèle. Au début, Benjamin travaillait ici à temps plein. Ses horaires ont été revus pour que son emploi soit plus adapté à ses troubles psychiques. Aujourd'hui, il se sent mieux, même s'il est toujours confronté au quotidien à sa pathologie.
Concernant le travail des handicapés il faudrait que cesse les embrouilles des ESAT qui font travailler les handicapés en leur versant chaque mois le montant de leurs allocations, ni plus, ni (Heureusement encore) moins. Montant qui est versé à l'ESAT par l'état.
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Bella01
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Le travail en ESAT[modifier Les activités en ESAT se pratiquent soit sous la forme d’ateliers intra-muros dans les locaux de l’ESAT ou dans une entreprise ordinaire sous forme de mise à disposition d’un ou plusieurs travailleurs en situation de handicap.
Le Moniteur d'atelier est un professionnel du social qui offre un accompagnement et un encadrement aux travailleurs de l’ESAT dans les activités professionnelles. Les personnels encadrant de soutien s’occupent des activités de soutien. Ces derniers encadrants peuvent être des éducateurs spécialisés, des moniteurs éducateurs, des éducateurs technique spécialisés.
Il s'agit d'un travail adapté selon les handicaps des personnes, souvent sous forme de sous-traitance, notamment en espaces verts, entretien de locaux, conditionnement pour la distribution, blanchisserie industrielle, ébénisterie, rempaillage et cannage de chaise.
Parfois l'ESAT est centré sur la production : de vins, alimentaire ou sur une activité de restauration. Un même ESAT peut ainsi proposer plusieurs activités professionnelles. C’est donc en fonction de ses désirs (PPP) mais aussi de ses capacités, qu’une personne sera orientée vers une activité. D’après l’étude réalisée par la DRESS (Direction de la Recherche, des Études, de l’Évaluation et des Statistiques du Ministère de la Santé) en 2006, les handicaps intellectuels et psychiques sont ceux qu’on retrouve le plus dans les ESAT, tandis que les handicaps moteurs et sensoriels ne représentent que 5 à 6 % de la population accueillie en ESAT.
À partir de ces activités et des soutiens dispensés par l'ESAT, les personnes en situation de handicap accèdent à une dignité à travers le travail. Les contacts noués en équipe et avec le personnel encadrant sont le premier pas vers l'intégration sociale, approfondie par les accompagnements aux démarches administratives et vers les activités de loisirs.
Les travailleurs handicapés ont des droits comme celui d’un salaire minimum. Le travailleur en situation de handicap perçoit une rémunération de garantie comprise entre 55 % et 110 % du Smic horaire. D’après les gestionnaires d’ESAT, ces revenus seraient plutôt situés entre 88 % et 91 % en moyenne, en France. En cas de temps partiel, la rémunération de garantie est réduite en conséquence. L'allocation aux adultes handicapés et la pension d'invalidité s'ajoutent éventuellement à cette rémunération de garantie.
L’ESAT permet une approche à la fois éducative et professionnelle. Les activités de soutien sont proposées aux travailleurs en fonction de leur PPP (Projet Professionnel Personnel). Leur projet professionnel détermine quels sont leurs objectifs dans l’ESAT que ce soit dans leur activité professionnelle ou dans leur soutien personnalisé. Le Projet Personnel suit la personne tout au long de temps passé à l’ESAT. Il permet aussi de connaître l’évolution de la personne dans les différentes activités qu’elle pratique. Ce sont les encadrants qui contribuent au fait de faire avancer l’individu dans son parcours en lui proposant de nouvelles activités. En dépit du statut d'usager que lui confère le Code de l'action sociale et des familles et des droits qui lui sont expressément reconnus en cette qualité, le travailleur handicapé pourrait bénéficier, à la suite d'une évolution jurisprudentielle initiée par la Cour de justice de l'Union européenne, d'une reconnaissance en tant que salarié.
Luigi source Wikipédia, cela peut-être intéressant, mais je reconnais que tout est loin d'être parfait et que beaucoup de progrès sont encore a faire, pour améliorer le statut de travailleur handicapé.
Alors je peux te dire que les plus souvent (Voire toujours) le salaire correspond à ce qu'aurait versé la CAF sous la forme d'AAH. L'intégration est un leurre puisque les travailleurs handicapés ne sortent que rarement de l'ESAT. Ce serait en fait plutôt un ghetto.
De plus je peux te dire qu'ils sont exploités puisque, par exemple, pour les inciter à travailler plus ils leur font un chantage à la prime de fin d'année. Prime qui leur sera obligatoirement versée puisque c'est une part des revenus de l'ESAT qui leur revient de plein droit.
Tu n'as pas tort Luigi quand tu parles d'exploitation. Mais tu oublies le facteur humain. Pour ces gens il est essentiel de travailler. Non pas pour gagner leur vie mais pour se sentir être. Ils travaillent comme tout le monde, leur travail a une utilité et ça fait du bien à leur moral. Il n'y a rien de pire que l'inactivité quand on se sent déjà exclu.
En matière de travail pour les handicapés, il reste encore - malheureusement - d'énormes progrès à faire en France pour faire changer les choses. Les inégalités salariales existent encore entre hommes et femmes, je ne suis pas surprise de découvrir qu'elles existent aussi entre travailleurs handicapés et valides.
C'est déjà je pense tellement difficile pour une personne handicapée de trouver un travail. Mais en même temps pour eux c'est déjà une énorme victoire que d'en décrocher un. C'est comme tu le soulignes Pestoune une manière pour eux de se prouver qu'ils peuvent être utiles et qu'ils ont toute leur place dans la société. Evidemment on ne peut pas cautionner le fait qu'ils soient sous-payés. Mais quand on voit les inégalités salariales qui persistent encore aujourd'hui entre les hommes et les femmes, comment s'étonner qu'elles soient aussi criantes pour les personnes handicapées ? Moi ça me révolte de voir cela. Mais on sait très bien qu'il faudra des décénnies pour que cela change... Tout va trop lentement....