[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] 2 mars 1792. Le jour où Louis XVI améliore la guillotine
PODCAST. Selon le petit-fils du bourreau Sanson, il aurait consulté les plans de la guillotine pour recommander d'utiliser une lame oblique, plus efficace.
L'anecdote est-elle seulement réelle ?
Faut-il croire le petit-fils du bourreau Charles-Henri Sanson quand il la rapporte dans un livre quelques décennies tard ?
Les historiens en doutent. Mais elle est si belle que nous ne résistons pas au plaisir de la rapporter.
Le 2 mars 1792, soit onze mois avant l'exécution de Louis XVI, trois hommes pénètrent dans le palais des Tuileries, qui sert de résidence à la famille royale. Ils ont été invités par le médecin personnel du roi, le docteur Antoine Louis, à lui présenter les plans définitifs de la guillotine.
Imaginons le Christ expliquant à ses bourreaux comment planter un clou, ou encore Jeanne d'Arc renseignant les Anglais sur la manière d'aligner les fagots... Surréaliste ?
Pas tant que cela, car il existe un exemple d'un condamné célèbre filant un coup de main à ses bourreaux. C'est Louis XVI indiquant au bon docteur Guillotin comme dessiner la lame du couperet de la guillotine pour la rendre plus efficace. La scène, à peine croyable, est rapportée par le petit-fils de Charles-Henri Sanson, le bourreau de la Révolution. Elle se déroule aux Tuileries le 2 mars 1792. Soit onze mois avant l'exécution du roi.
Ce matin-là, trois hommes traversent les vestibules et corridors déserts du palais royal : Sanson, le docteur Guillotin (qui a conçu les premières esquisses de la machine à décoller qui portera bientôt son nom) et le fabricant de clavecins Tobias Schmidt chargé de sa construction. Ils ont rendez-vous avec le docteur Antoine Louis, médecin personnel de Louis XVI. Également secrétaire perpétuel de l'Académie royale de chirurgie, il avait été chargé quelques mois auparavant par le comité de législation de concevoir définitivement l'instrument de mort. Le souverain, qui avait entendu parler de cette mission, demanda à son médecin de jeter un coup d'oeil sur l'invention destinée à distribuer une mort douce et égalitaire. N'oublions pas que le citoyen Capet - c'est ainsi qu'il faut appeler dorénavant Louis XVI - est féru de serrurerie. Le gouvernement de la France l'a toujours emmerdé, mais à fabriquer des serrures, quel pied il prend ! Et après tout, une machine à trancher les têtes, n'est-ce pas avant tout de la mécanique ? Il veut qu'on lui en montre les plans pour donner son avis d'expert.
Le cou du roi
Le docteur Guillotin déroule le plan de son ouvrage devant son confrère sur une table recouverte d'un velours vert avec une frange d'or. Sanson, qui a le sens du détail, a pris soin d'agrémenter chaque pièce de la machine d'une lettre alphabétique renvoyant à une légende explicative. Tandis que les quatre hommes se penchent sur le document, une portière en tapisserie s'écarte sur un visiteur vêtu d'un costume. Le personnage est altier, ventru et silencieux. Ses traits sont tirés. Il fait plus que ses 37 ans. Aucune couronne, aucune décoration, aucune dentelle ne permettent de reconnaître le roi, mais les visiteurs du docteur Louis savent d'instinct à qui ils ont affaire, et s'inclinent cérémonieusement. Lire la suite sur : Le blog de Louis XVI
Intéressant Si cette anecdote est vraie , il faut vraiment aimer la mécanique pour faciliter ainsi le travail de son bourreau ou bien , amateur de mécanique , imaginant sa fin prochaine , il a rendu sa décapitation " plus efficace"
Le membre suivant remercie pour ce message :
Lilly89
Merci pour les 12 ans de "Petite Feuille"
De la part de toute l'équipe de "Petite Feuille" nous vous remercions, vous tous, pour votre participation et votre soutien !
Je connaissais cette anecdote. Perso, ça ne m'étonnerai pas du tout au vu des connaissances que possédait Louis XVI dans ce domaine. J'aime bien la raconter à mes élèves. Tant pis si elle n'est pas exacte. Ils sont toujours bluffés d'entendre que Louis XVI a perfectionné la machine qui le tuera quelques mois plus tard.