Bonjour.
Voici des informations sur "Le Groupe des Batignolles" :
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Atelier impressioniste aux Batignolles par Henri Fantin Latour en 1870 (au Musée d'Orsay à Paris).
La mise en scène de Fantin Latour évoque l'atelier d'Édouard Manet et le représente assis et peignant avec à ses côtés, assis, Zacharie Astruc.
Debout de gauche à droite, Otto Scholderer, Auguste Renoir, coiffé d'un chapeau, Émile Zola barbu avec des lorgnons à la main, Edmond Maître (en retrait), Frédéric Bazille de profil avec un pantalon écossais et Claude Monet.
On connaît un portait de Zacharie Astruc par Manet, c'est peut-être cet épisode qui est représenté.
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Le groupe des Batignolles est un groupe de jeunes peintres d'avant-garde de la fin du 19ème siècle rassemblés autour d'Édouard Manet.
Le groupe porte son nom en référence au quartier des Batignolles, où ils avaient coutume de se rencontrer entre 1869 et 1875.
Édouard Manet habitait boulevard des Batignolles et son atelier se trouvait dans la rue Guyot, aujourd'hui renommée rue Médéric.
Autour de Manet se forme un groupe d'amis qui se retrouvent régulièrement dans les cafés du quartier, notamment le café Guerbois, disparu aujourd'hui mais dont une plaque marque l'emplacement au 11 avenue de Clichy.
Au café Guerbois, les plus assidus sont Édouard Manet — Pierre-Auguste Renoir — Claude Monet — Alfred Sisley et Frédéric Bazille qui avait lui aussi son atelier tout proche, rue La Condamine.
Se joignent à eux suivant les circonstances Edmond Maître — Camille Pissarro — Edgar Degas — Émile Zola — et le photographe Nadar (Félix Tournachon).
Ensemble, ils échangent des idées et des théories pour s'extraire de la peinture académique de l'époque. C'est de ces réunions que naît le mouvement appelé par la suite « impressionnisme ». Cette association devient officielle le 27 décembre 1873.
Claude Monet publie le 27 janvier 1874 dans le numéro 3 de « La Chronique des arts et de la curiosité », l'annonce de la fondation de la « Société Anonyme coopérative d'artistes-peintres, sculpteurs, graveurs et lithographes ». Le 15 avril suivant, la première exposition des peintres impressionnistes se tient dans l'ancien atelier de Nadar.
Parmi les artistes des Batignolles, nombreux sont ceux qui s'affirmeront ensuite comme des grands maîtres du mouvement impressionniste.
Frédéric Bazille, dans son atelier, pourra créer, exposer, recevoir, vendre ses œuvres et celles de ses amis, surtout celles de Claude Monet qui est dans le besoin.
On peut le visiter puisqu'il l'a peint en 1870, c'est l'Atelier de Bazille exposé au musée d'Orsay. Au cœur du lieu, une grande pièce, haute de plafond, ouvertes sur l'extérieur par une grande verrière laissant passer la lumière subtile du ciel de Paris ou la flamme généreuse des rayons du soleil (Zola, l'Œuvre 1886) que tamisent de sombres tentures.
Le peintre y entasse les tableaux terminés ou inachevés, accumule le matériel de peinture. Il y a des fauteuils pour accueillir les amis et les clients, un piano pour l'ami musicien et l'indispensable poêle rougeoyant qui réchauffe les lieux, les modèles et le café.
Les membres du groupe des Batignolles avaient vingt-cinq ans en moyenne, d'autant plus intransigeants qu'ils n'étaient pas sûrs d'eux-mêmes, chacun cherchant sa voie. Les seules certitudes, qui les unissaient, étaient la nécessité de rejeter l'art officiel et l'urgence d'inventer un art nouveau.
Sur les moyens ils étaient presque toujours en désaccord.
D'où l'intérêt des conversations au Guerbois qui tournaient souvent en pugilats : le plein air, la gravure, la photographie, la division des couleurs, le travail de l'ombre, la peinture d'histoire, les voies d'exposition, le japonisme,...
Malgré les divergences l'esprit était avivé par ces rencontres, l'enthousiasme regonflé, le courage réveillé, la mission clarifiée, dirait Claude Monet.
Ce groupe a réussi durant quelques années, de 1860 à 1874, à engendrer une fraternité, vraie société d'entraide et foyer exceptionnel de créativité et d'affection.
Les membres du groupe des Batignolles avaient coutume de se rencontrer chaque soir dans un café de l'avenue de Clichy, le café Guerbois.
Au Guerbois, se retrouvaient non seulement des peintres comme Pierre-Auguste Renoir — Paul Cézanne — Claude Monet — Alfred Sisley — Jean Frédéric Bazille — Edgar Degas — mais aussi des graveurs, tel Félix Bracquemond, des écrivains, notamment Émile Zola, des poètes, des journalistes, des collectionneurs, le photographe Nadar (Félix Tournachon).
La guerre de 1870, la Commune, marquèrent le commencement de la dispersion du groupe. Le premier drame fut la mort de Jean Frédéric Bazille à 29 ans, puis l'éloignement de Claude Monet et de Paul Cézanne.
Avec le temps, chacun évolua de son côté.
En 1883 Manet disparaît, lui qui avait été le pilier du groupe.
Un autre évènement bouleversera la planète Guerbois : la publication de "L'Oeuvre" d'Émile Zola qui marquera la rupture avec Cézanne.
Petit à petit les rencontres devinrent de plus en plus occasionnelles, le Guerbois fut abandonné pour la "Nouvelle Athènes", place Pigalle.
L'art moderne a été inventé aux Batignolles.
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J'espère que cet article vous a plu.
J'ai posté ce message dans la section "histoire" car je trouve que c'est là que doit être posté ce message. Désolée si je me suis trompée de catégorie.
Bonne journée et/ou soirée
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