"Je n'ai eu le temps de rien faire avant qu'on m'attaque simplement parce que j'étais une femme." Il y a 30 ans, Édith Cresson devenait la première (et toujours unique) femme nommée Première ministre en France. Pour Brut, elle raconte le sexisme qu'elle a dû affronter.
Le 15 mai 1991, Edith Cresson est maire de Châtellerault dans la Vienne lorsqu'elle apprend qu'elle est nommée à Matignon. L'élue de la Vienne devient alors la première femme Premier ministre de la France. On est sous l'ère socialiste de François Mitterrand. Et beaucoup, dans la deuxième commune de la Vienne, se souviennent encore de ce jour.
Dans son article de ce samedi matin, La Nouvelle République-Centre Presse raconte que, localement, à la mairie de Châtellerault, c'était l’euphorie. Le champagne était de sortie. Le journaliste fait notamment parler des témoins de l'époque, comme confirme Katherine Weinland, alors adjointe municipale à l’éducation et toujours proche d’Édith Cresson
"Il y avait beaucoup de joie. Tout de suite, on a vu défiler une horde de journalistes. Je me rappelle qu’on a vu arriver aussi la police, les CRS, les services de sécurité."
Aujourd'hui, retirée de la vie politique active, Edith Cresson partage sa vie entre son domicile parisien et sa maison dans le Châtelleraudais. A 87 ans, elle s'occupe essentiellement de l'Ecole de la deuxième chance, une institution qu'elle a fondée en 2004 à Châtellerault, justement et qui depuis a fait des émules un peu partout dans l'hexagone. (France bleu)
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] : C’est grâce à des femmes pionnières Mme Edith Cresson en politique que petit à petit la mentalité française évolue, mais pas assez dans les hautes sphères... Et le pire du pire, c'est quand certaines laissent faire et appellent ça de l'humour...