Les ailes du désir (ou "Der Himmel über Berlin" en version originale) est un conte allégorique narrant l'incarnation d'un ange qui renonce au Ciel par amour pour une femme.
Il se déroule dans un Berlin divisé où des anges, invisibles et bienveillants, écoutent les monologues intérieurs des humains confessant leurs angoisses et aspirations.
Le film est tourné pour moitié en noir et blanc dans une atmosphère mélancolique et fluide, procédé choisi pour représenter le monde insensible tel que le voient les anges. La couleur intervient dans un changement de rythme, rock, au début de la seconde et dernière partie, quand le désir humanise l'ange.
Je l'avais vu la première fois à l'époque du lycée. Il était passé sur Arte. En fait c'est le premier film qu'a diffusé Arte, le soir du premier jour de télédiffusion de la chaîne, et el prof d'Allemand nous avait conseillé de le regarder.
Je l'ai trouvé très poétique. Une belle fable dans un Berlin post-guerre qui renait de ses cendres. La photographie est juste parfaite, les dialogues sont bien écrit et le casting bien choisi (Peter Falk as himself, mais surtout dans le rôle de l'ange le grand et regretté Bruno Ganz (habitué du box-office, et très connu notamment pour son rôle d'Hitler dans "la Chute")
Après il faut aimer le style : Une ballade poétique dans un Berlin en reconstruction n'est certainement pas la tasse de thé de tout le monde (et certains s'ennuieront peut-être en le regardant). Il faut en effet prévenir que c'est quand même hyper mélancolique, surtout au début (Par contre la deuxième partie couleur s'anime mieux, notamment grâce à Peter Falk). C'est fait avec beaucoup de subtilité et d'émotion, mais aussi beaucoup de mélancolie, de furtivité et de rêves.
Ce film, qui est bien souvent considéré comme l'oeuvre phare de Wim Wenders, est donc une oeuvre à part. Si vous aimez les oeuvres poétiques et romantiques cela devrait vous plaire
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(HS) Sinon, si vous aimez le pitch (un ange qui va renoncer à l'immortalité car il est tombé amoureux d'une vivante) mais pas le style, tournez vous vers La cité des anges avec Meg Ryan et Nicolas Cage
C'est une variation sur le même thème, qui s'est inspirée du film de Wim Wenders, mais alors là plus de mélancolie ni de poésie, c'est une forme beaucoup plus "hollywoodienne" (Sans dénigrement aucun, j'aime bien aussi le film avec Meg Ryan)