À l’instar de la punaise de lit, véritable cauchemar des particuliers, une autre punaise cause bien du tracas aux agriculteurs. Son nom est pour le moins évocateur : il s’agit de la punaise diabolique. Différente de la punaise verte par son origine (Asie) et sa couleur oscillant entre le marron et le gris, l’Halyomorpha halys a été observée pour la première fois en France en 2012, en Alsace plus précisément. Depuis, sa population ne cesse d’augmenter, la capacité de reproduction de cet insecte étant particulièrement élevée avec une moyenne de 5 pontes par an. .....
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Déjà bien présente dans les villes, la punaise diabolique ne représentait jusque-là pas une menace pour l’agriculture française, du moins pas avant cet été. Christophe Garoussia en a été le témoin malheureux. Gérant de l'EARL du Cassou à Marciac, où il cultive soja, maïs et blé sur une surface de 60 hectares, l'exploitant bio a vu ses parcelles de soja envahies en septembre. S’il avait déjà constaté la présence de ce nuisible les années précédentes, il ne s’attendait pas à une telle prolifération cette année. "Là, c’est l’explosion, soupire-t-il. Apparemment, elles pondent au mois d’août et les petits naissent en septembre. Elles se cachent partout, dans les arbres, les troncs, pour passer l’hiver et revenir pondre au printemps." [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]
De nombreuses gousses ont été infestées. DDM - SEBASTIEN LAPEYRERE
Les conséquences de cette invasion de punaises sont évidemment dévastatrices : "Elles piquent les gousses et elles pondent dedans. Les petits prennent la place d’un grain, ça fait éclater la gousse, et ils sortent", détaille Christophe Garoussia. Un malheur n’arrivant jamais seul, deux types de vers se sont également attaqués à ses cultures de soja : la pyrale et l’héliotis. Ajoutez à cela la canicule observée fin août et les fortes précipitations qui ont suivi (une centaine de millimètres d’eau enregistrés en septembre) et vous obtenez toutes les conditions réunies d’une "annus horribilis" pour la récolte en cours. Sur l’une de ses parcelles, Christophe Garoussia enregistre ainsi près de 50 % de pertes. "Il y a un mois, il y avait un potentiel de 35 quintaux, et là il y a 17 quintaux".
"Ça ne sert à rien de s’assurer"
Pire, ce manque à gagner ne devrait pas être couvert par les assureurs, comme l’affirme l’exploitant. "Nous payons des assurances récoltes très cher, 10 000 euros dans mon cas, pour ne rien toucher au final, ou au mieux une somme inférieure au prix de la cotisation. Ça ne sert à rien de s’assurer", regrette-t-il.
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] Dans la parcelle infestée, les pertes sont évaluées à 50%. DDM - SEBASTIEN LAPEYRERE
Pas question toutefois de s’apitoyer sur son sort. Christophe Garoussia réfléchit déjà aux moyens d’anticiper la menace l’an prochain. "Je vais modifier ma stratégie. L’idée, c’est que le soja soit mûr avant l’arrivée des insectes, mais il faut trouver la bonne variété. Par la technique, on va essayer de tromper les insectes. Mais les rendements seront inférieurs à ce qu’on a connu jusqu’à présent", expose-t-il.
"On se retrouve dans une impasse"
Des solutions de biocontrôle existent également, à l’image des trichogrammes, de petites guêpes parisitoïdes qui s’attaquent aux œufs de nombreuses espèces de lépidoptères ravageurs. "Ils s’en servent déjà dans les serres", indique Christophe Garoussia. Le coût de ces solutions demeure toutefois prohibitif. "Aujourd’hui, c’est de l’ordre de 240 euros l’hectare, sachant qu’en conventionnel on a la possibilité d’épandre des insecticides à 15 euros l’hectare. Avec un prix du soja en bio qui est proche de celui du conventionnel, on se retrouve vraiment dans une impasse", tranche l’exploitant.
la punaise diabolique prolifère depuis une dizaine d'années en France.
Difficile dans ce contexte d’envisager un avenir serein pour la filière bio. "Entre les mauvaises récoltes et des prix qui sont anormalement bas, est-ce qu’on est condamné à vivre des chèques du gouvernement, du RSA ? Je ne sais pas", conclut Christophe Garoussia.
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] : décidément !! une horreur cette année, ca me dégoûte ces bestioles !!
Ces punaises là j'en vois dans mon appart qui est au 1ère étage et pourtant je n'ai pas de culture sur mon balcon ... je pense que le dérèglement climatique n'est pas étranger à la prolifération de toutes ces bestioles, volantes ou pas
Normalement en Octobre, il n'y a pas de moustiques et là nous en avons encore.. à quoi est-ce dû? peut-être au réchauffement climatique.. En tout cas, je plains les agriculteurs.. et nous, nous dépendons d'eux pour nous nourrir...
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] je suis un peu de ton avis. Dans les cultures bio c’est réglementé donc on utilise moins de pesticide. Par ailleurs si en général on utilise moins de pesticide ou que les produits sont réglementés … il n’en demeure pas moins que cela peut entraîner la multiplication ou la prolifération rapide de certaines bestioles résistantes
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En masse c'est une horreur ces bestioles ...... pour les faire fuir , j'ai lu :
l'’eau et l’ail : mélangez 400 ml d’eau et 4 cuillères à café d’ail en poudre. Versez votre préparation dans un vaporisateur et pulvérisez le mélange sur les endroits où les punaises des bois se nichent (rebords de fenêtres, encadrements de portes, bordure de toiture, etc.). l’huile essentielle de menthe : mélangez 500 ml d’eau et 10 à 20 gouttes d’huile essentielle de menthe. Versez la mixture dans votre vaporisateur et pulvérisez de la même manière sur les endroits que les punaises aiment coloniser.
elles fuient un temps et à nouveau elles reviennent , surtout facades en plein soleil, maintenant j'emploie un insecticide punaises et ouf , la tranquillité!
Pour ma part, je ne crains pas les insectes qui ne piquent pas. Il y a toujours eu des années à punaises ,ou à gendarmes, ou même parfois à limaces, et l'année d'après ça change. Ca ne me dégoute pas et je peux les prendre à la main, si je suis sure qu'elles ne me feront pas de mal.
Mais pour les cultures c'est autre chose, une espèces invasive qui détruit les cultures, on n'a pas besoin de ça... Malheureusement, la solution est sans doute dans encore plus de pesticide...