Cela semble ironique qu’un groupe de personnes qui occupait déjà la terre qui est maintenant connue comme les États-Unis d’Amérique n’étaient pas considérés comme des citoyens de ce pays jusqu’à l’apparition de la Loi Snyder, ou la Loi sur la citoyenneté indienne de 1924.
Le nombre d’Américains autochtones avait considérablement diminué à cette époque-là, il y avait seulement environ 300.000 Américains natifs aux États-Unis à l’époque.
Fait intéressant, la Loi Snyder a seulement affecté la citoyenneté à 125.000 amérindiens sur les 300.000. Le reste avait reçu la citoyenneté par d’autres moyens comme par exemple la participation dans les forces armées.
Et, malgré le fait que tous les Indiens d’Amérique sont devenus des citoyens américains à ce moment-là, ils n’ont disposé du droit de vote qu’en 1948, parce que plusieurs États ont refusé de leur accorder ce dernier.
voilà un petit aperçu sur les peuples autochtones qui peut intéresser :
Les peuples autochtones sont présents dans 70 pays sur les cinq continents. On estime globalement leur nombre entre 370 000 et 400 000 personnes, réparties en près de 5 000 groupes humains avec des identités et des cultures particulières. Ces minorités, considérées par les Nations unies comme les plus vulnérables, sont pour la plupart marginalisées et exclues des processus décisionnels des pays où ils vivent.
Les nombreuses violences qu’ils ont subies pour les assimiler, les exploiter ou récupérer leurs territoires les ont amenés à se défendre de multiples manières. Certains, face à la répression, à la torture ou au meurtre, ont dû se réfugier à l’étranger, d’autres ont organisé la résistance et tenté de faire appliquer un droit international qui les protège. Un droit qui a considérablement évolué ces dernières années.
La dernière « guerre indienne »
En 1973, un événement va très probablement bénéficier à l’ensemble des peuples autochtones. Conséquence d’une des dernières confrontations armées entre les représentants du gouvernement des Etats-Unis et les Amérindiens, ce dernier épisode des guerres indiennes en Amérique du Nord va amener des représentants de plusieurs nations amérindiennes à investir les Nations unies pour faire évoluer leurs droits. Un nouveau conflit venait d’éclater à Wounded Knee, dans le Dakota du Sud, sur la réserve indienne de Pine Ridge : un lieu symbolique où s’était déroulé,le 29 décembre 1890, le dernier grand massacre de populations indiennes (Lakota Miniconjou), qui avait marqué la fin de la guerre entre les Sioux et les troupes fédérales.
Pour protester contre les conditions de vie sur la réserve, le racisme et la persécution dont les Amérindiens se disent victimes, 200 membres de l’American Indian Movement (AIM ) occupent Wounded Knee pendant soixante-et-onze jours. L'AIM, mené par Dennis Bank et Leonard Peltier, et fondé en 1968 dans la région de Minneapolis pour mettre fin au harcèlement de la police sur les Amérindiens, a rapidement acquis une notoriété nationale pour ses actions, dont l’occupation de Wounded Knee qui tuera deux Amérindiens et blessera grièvement un commissaire de police. A la fin du siège, la justice donnera raison à l’AIM, mais cela entraînera par la suite de violents conflits locaux qui feront une centaine de morts chez les Amérindiens et 2 morts parmi des agents du FBI. Pour les meurtres des agents du FBI, Leonard Peltier sera condamné en tant que responsable de l’AIM à deux peines de prison à vie : il est actuellement le plus ancien prisonnier politique américain.
Il y a toujours eu et il y a encore des dominances de peuples sur d'autres et sans aller si loin, des dominances d'un sexe sur l'autre. N'oublions pas que la femme Française n'était pas une vrai citoyenne jusqu'en 44