Toute première réaction de Megaupload après la saisie physique des serveurs dans ses data centers « Juridiquement nous allons nous battre jusqu'au bout ». Laconique, le message d’Emmanuel Gadaix, qui représentait la plateforme la semaine dernière au Sénat, est clair : même décapitée de ses principaux responsables, MegaUpload ne baissera pas les bras. Elle prépare sa riposte à la mainmise du FBI sur ses serveurs.
Le représentant de Megaupload nous soutenait dans une toute récente interview « respecter toutes les lois en vigueur dans toutes les juridictions dans lesquelles on travaille ». Le site s’est toujours abrité derrière son statut d’hébergeur (« nous ne sommes qu’un gros disque dur ») : « Il ne faut pas confondre l’hébergeur qui lui est neutre et n’a pas le droit d’inspecter le contenu des utilisateurs. C’est l’utilisateur qui a choisi de partager ce lien - auquel il n’a pas forcément droit – avec l’internet, ses amis, une communauté, un site... C’est en dehors de notre contrôle. Nous ne sommes ni juge, ni policier, ni Google. Nous avons des lois à respecter sur la vie privée, la protection des données qui nous interdit d’inspecter ce que font les utilisateurs avec leur compte ».
Un acte d'accusation rempli "d'inexactitudes"
Selon l’acte d’accusation épluché par Numérama, « le procureur reproche à MegaUpload de ne pas respecter la loi DMCA qui encadre la procédure de notification et de retrait des contenus. L'entreprise ne supprimait que le lien envoyé par l'ayant droit, et non le contenu correspondant, qui pouvait être retrouvé sous d'autres liens ». Un acte d’accusation qui, selon Emmanuel Gadaix, serait plein d’inexactitudes. Nous attendons de nouvelles précisions et publierons le cas échéant une actualité plus complète.
La priorité de MU ? "Rétablir le service"
Un lourd problème se pose pour quantité d’utilisateurs qui se servaient de Megaupload pour stocker des fichiers légitimes et non des copies de films. Que vont devenir ces fichiers ? « On ne sait pas, c'est notre priorité la plus importante, de rétablir le service à nos utilisateurs et entreprises qui s'en servent quotidiennement à des fins légales ». Existe-t-il des back up ? « Chaque fichier existe sur plusieurs serveurs, mais en ce moment ils sont inaccessibles ».
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] Le site RapidShare (Capture d'écran)
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Avec sa fermeture, le site d'hébergement (et de téléchargement) de fichiers Megaupload laisse un grand vide. En effet, le site -avec sa déclinaison Megavideo pour le streaming- totalisait plus de 100 millions de visiteurs uniques par mois, dont 15 millions de Français. De quoi laisser de la place aux concurrents. Ces sites proposent d'héberger et de partager ses fichiers. Seulement, ces plates-formes, comme pour Megaupload, sont fréquemment utilisées par des internautes pour héberger des documents (musiques, films, séries, etc.) protégés par le droit d'auteur. Entre légaux et illégaux, les plus célèbres sites concurrents de Megaupload sont :
RapidShare.com
DepositFiles.com
Fileserve.com
FileSonic.fr
FileFactory.com
FilesTube.com
UploadStation.com
UploadBox.com
Bayfiles.com
DL.Free.fr
MediaFire.com
Côté streaming, les sites VideoBB.com et MixtureCloud.com vont tenter de reprendre la relève de Megavideo.