Hommage à Vincent Cochetel ex-otage libéré le 12 décembre 1998
Extraits du déroulement de son enlèvement :
Vincent Cochetel revient sur son calvaire en Tchétchénie. «J'ai vu deux voitures exploser, j'étais libre». Les conditions de la libération de l'otage restent troubles.
«Le 29 janvier 1998, un commando de trois hommes a fait irruption dans mon appartement.
Ils ont ligoté mon garde et ils ont exercé un peu de violence en m'emmenant.
Deux autres hommes m'attendaient dans un véhicule.
Le quatrième jour, j'ai été transféré en Tchétchénie dans la région de Grozny. J'ai ensuite été déplacé dans une douzaine de lieux à l'est et à l'ouest de la Tchétchénie.
Physiquement marqué par la détention, arborant des marques aux poignets laissées par les menottes qu'il n'a quittées que pour l'unique repas journalier (une soupe et des bouts de gras), il raconte:
Sur les conditions de sa libération, Vincent Cochetel laisse entrevoir que le scénario prévu a, semble-t-il, déraillé au dernier moment:
«Le 12 décembre, j'ai été tiré sans ménagement de mon lit à 3 h 30 du matin, mis dans une voiture qui s'est dirigée vers un no man's land entre les frontières tchétchène et ingouche.
Pas de «rançon». Officiellement, les Nations unies n'ont pas versé un centime pour la libération de Vincent Cochetel.
Ce dont se félicite Vincent Cochete : «Chaque rançon versée prolonge le trafic d'êtres humains.» Mais, s'il n'y a pas eu «rançon», il y a eu en revanche «négociations, pour un onusien qui valait jusqu'à 5 millions de dollars», et sans doute aussi un «marché» ¬ peut-être de dupes ¬ conclu avec les ravisseurs.
Aide humanitaire. Visiblement, les Nations unies n'ont pas la moindre envie que Vincent Cochetel s'exprime dans la même veine que dans les heures qui ont suivi sa libération à son arrivée à Moscou.
Il avait alors affirmé «connaître des gens responsables» de son rapt, ajoutant qu'«il devra y avoir un procès, sinon ce processus continuera».
Des déclarations dont certains hauts fonctionnaires de l'ONU craignaient qu'elles provoquent «de nouvelles disparitions ou tentatives de vengeances» auprès du personnel onusien. (Extraits sources Libération Par Pierre Hazan – 19 décembre 1998 à 16 : 58)
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] Suite
"Vincent Cochetel le miraculé. Enlevé en janvier 1998, le Français a été libéré par les Russes le 12 décembre 1998
Amaigri, le visage mangé par une barbe, mais enfin libre: le Français Vincent Cochetel, enlevé le 29 janvier dans le Caucase, a été libéré samedi 112 décembre 1998, à l'aube à l'issue d'une opération des forces spéciales russes.
Sa libération met fin à près de onze mois de calvaire, durant lequel l'otage, détenu en Tchétchénie, a vécu enchaîné sans lumière, souvent battu par ses gardiens.
Cochetel avait été enlevé à son domicile à Vladikavkaz, capitale de la petite république russe d'Ossétie, voisine de la Tchétchénie, par une vingtaine d'hommes armés. Depuis un an et demi, il dirigeait l'antenne locale du HCR (Haut-Commissariat aux Réfugiés de l'ONU), l'une des dernières organisations humanitaires présentes dans la région désertée en raison de l'insécurité. (Extraits sources Libération) : 14 décembre 1998"
J’ai été bouleversée par le témoignage de Vincent Cochetel
« Vincent Cochetel a été gardé en otage pendant 317 jours en 1998, alors qu'il travaillait pour le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés en Tchétchénie. Pour la première fois, il parle de son expérience - du fait de vivre dans une pièce souterraine et sombre, enchaîné à son lit, à ces conversations inattendues avec ses ravisseurs. Avec lyrisme et force, il explique pourquoi il continue encore aujourd'hui à travailler. Depuis 2000, les attaques sur des travailleurs humanitaires ont triplé - et il réfléchit sur ce que cette hausse peut vouloir annoncer pour le monde. Il a été libéré le 12 décembre 1998 »
Je n’ai pu éditer la vidéo de l’émission Mille et une Vies du 12 juin 2017
J’édite le lien de la conférence de presse de Vincent Cochetel
Le lien est sous-titré. La conférence en recherche apparait en anglais ou en français, elle n'est pas moins bouleversante que l'émission Mille et une Vies. Il y manque les détails exprimés dans l'émission de Frédéric Lopez