Parmi les arguments utilisés pour « vendre » le dépistage organisé du cancer du sein, l’allégement des traitements figure en bonne place. Le dépistage éviterait par exemple, en détectant les tumeurs à un stade plus précoce, d’en arriver à retirer complètement le sein. Ce postulat est complètement remis en question par une étude parue ce mois-ci dans la revue médicale Médecine. En comparant le nombre de mastectomies avant et après la généralisation du dépistage organisé, les auteurs ont abouti à un constat éloquent : 8 ans après la généralisation du dépistage organisé, le nombre de mastectomies totales n’a pas diminué en France. Plus exactement, il reste parfaitement stable, avec un taux de 4 ablations totales pour 10 nouveaux cancers du sein, en 2000 comme en 2012. La généralisation du dépistage organisé est intervenue en 2004.