Les Russes consomment désormais moins d’alcool que les Allemands, les Belges, et les Français. En effet, la consommation d’alcool a diminué de 20% par habitant au cours des cinq dernières années selon un rapport de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS). À présent, près de 40% de la population ne consommerait jamais d'alcool. Ce recul drastique s’explique par la mise en place de politiques de santé publique depuis dix ans. Un Russe sur cinq meurt à cause de l’alcool Depuis la chute de l’URSS en 1991, l'alcool est un véritable fléau en Russie. Aujourd’hui, selon l’OMS, une personne sur cinq meurt à cause de l’alcool, soit près de 500 000 de personnes pas an. "Le nombre de morts équivaut à un bilan de guerre." déclarait en 2009 David Zaridze, membre du Centre russe de recherche sur le cancer. En outre, l’espérance de vie des hommes ne dépasse pas soixante-trois ans, soit seize ans de moins qu’en France. L’alcoolisme : une cause nationale Il y a une dizaine d’années, le pouvoir russe a donc décidé de prendre les choses en main et mis en place des politiques anti-alcool. Parmi celles-ci, l’interdiction de la publicité, l’interdiction de la vente d’alcool après 23 heures et la mise en place d’un prix minimum. "C’est la première loi, considérait en 2011 Victor Zvagelski, alors député du parti au pouvoir, qui change radicalement l'attitude du gouvernement vis-à-vis de l’alcool."