"La sécurité routière", vaste sujet qui défraye la chronique périodiquement...
Le point de départ, c'est : combien les accidents de la route coûtent à la société ?
Lorsque le coût devient prohibitif, les élus sont saisis pour légiférer.
Tout ce qui a pour conséquence une gravité trop coûteuse devient cible : vitesse, alcool, perturbateurs d'attention, etc...
Plus la vitesse augmente, plus le champs visuel se rétrécit de part et d'autre de l'axe de la direction dans laquelle on regarde.
A noter aussi que le champs visuel rétrécit proportionnellement avec l'âge.
Plus on a d'alcool dans le sang, moins on élimine son gaz carbonique, et plus on diminue ses capacités de perception.
Pire : ne percevant plus les dangers, on s'installe dans un sentiment de sécurité, on peut même devenir euphorique et complètement déconnecté de la réalité de la situation de conduite de son véhicule.
Tout élément perturbateur de l'attention amène à la baisse de vigilance en terme de conduite d'un véhicule : euphorisant, drogue, tabac, alcool, écran d'un appareil (téléviseur chez les routiers) ou d'un téléphone/tablette/etc, écoute d'un téléphone, radio de bord, paroles d'un passager, lecture carte ou autre, etc...
Exemple bénéfiques :
- Le rond point.
Depuis que, au début des années 70, on a implanté des rond points qui obligent "physiquement" à ralentir, on a supprimé les morts à ces intersections.
- Le ralentisseur.
Dès qu'on met un ralentisseur - genre gendarme couché ou autre - on supprime les accidents mortels, et même la quasi totalité des accidents avec d'autres usagers de la voie publique.
Malheureusement, pour obtenir un résultat positif, c'est à dire une réduction des accidents routiers, il faut obliger "physiquement" le conducteur et son véhicule.
Lorsqu'on ne peut pas, on augmente la sanction en cas d'infraction : en touchant au porte-monnaie du conducteur, celui-ci tend à respecter la législation.
Avec une condamnation pénale, il a un coup de semonce pour le restant de sa vie.
Et s'il se veut un assassin de la route, on lui interdit de conduire en lui retirant son permis. Dans le pire des cas, on l'enferme au même titre qu'un délinquant, que l'auteur d'un délit ou d'un crime.
Quant à ceux qui ne sont toujours pas convaincus de la nécessité de partager l'espace, la route, la vie sur cette planète, il serait souhaitable qu'il aillent faire un séjours dans un hôpital spécialisé pour les accidentés de la route (comme celui de Garches) avec obligation d'y travailler avec les estropiés durant un an au minimum... Cela leur remettrait les pendules à l'heure !
Alors, haro sur le téléphone mobile ? Si le législateur légifère en la matière de manière encore plus restrictive, c'est que le coût social consécutif aux accidents impliquant l'usage du téléphone à bord d'un véhicule a augmenté jusqu'à devenir insupportable : sécurité sociale, assurances, héritages, et même douleur morale...