... Je n'arrive pas à me faire à l'idée qu'une femme de 59 ans qui a mal au dos, aujourd'hui ou dans dix ou vingt ans, doive jusqu'à 63 ou 65 ans, continuer à prendre tous les matins à 5h un bus pour aller nettoyer des bureaux avant 9h et revenir le soir nettoyer d'autres bureaux ou locaux de 18h à 21h... Pas plus de me faire à l'idée qu'une caissière de super marché au même poste de caisse depuis plus de vingt ans (ou dix ce qui n'est déjà pas mal), doive continuer à scanner six heures par jour des code-barre de produits jusqu'à l'âge de 63 ou 65 ans... Et que dire d'un professeur de gymnastique éducation physique sports, en collège ou lycée, devant exercer jusqu'à 63 ou 65 ans, encadrer, motiver, entraîner des jeunes de 15 ans ?
... Dans les métiers dont on dit qu'ils sont "à valeur ajoutée" (je pense par exemple à des métiers de communication, d'innovation, de recherche, de relation, de création, de conseil, où l'on apporte beaucoup aux gens, où l'on s'épanouit ), dans ces métiers là, à "valeur ajoutée" où formation évolutive et compétences sont nécessaires, où l'on trouve de l'intérêt, où l'on est même passionné au point de trouver un sens à son existence... Là, en revanche, s'arrêter à "tel âge défini" 63 ou 65 ans... Ce n'est pas évident ! Dans ces métiers là, on a plutôt envie d'arrêter le plus tard possible vu que ça change du jour au lendemain le quotidien de vie, le jour où l'on cesse son activité... D'ailleurs les artistes, les écrivains, les comédiens, les créateurs -de mode ou d'autre chose- demeurent actifs, créateurs et passionnés qu'ils sont, jusqu'à la fin de leur vie, il leur est hors de question de s'arrêter tant qu'ils ont la capacité physique et intellectuelle même à un âge très avancé...
... Quand j'entends par exemple dans des émissions politique ou d'actualités avec débats entre journalistes et invités, de "grosses pointures médiatiques" (patrons ou directeurs de magasines, politologues, intellectuels bien connus), des dirigeants de sociétés, des personalités des milieux de la politique et de l'économie... Parler comme ils le font, de la nécessité du recul de l'âge de la retraite -sous entendu évident pour tous jusqu'à 65 ans ou même davantage ; alors que ces gens là gagnent 10, 20 fois le SMIC ou plus, et vivent dans un monde entre eux qui est très éloigné du monde du commun des mortels... Avec la prétention qu'ils ont à décider "au nom des Français" (Les Français ceci, les Français cela dans leur ensemble...) - je ne peux plus supporter ce genre de discours- ... Je me dis que la caissière de supermarché, que la femme de 59 ans qui a mal au dos, et que tant de gens qui exercent "par la force des choses" des boulots contraignants, inintéressants, répétitifs, épuisants moralement et physiquement, et de surcroît payés au minimum moins de 1200 euro par mois... Sont et seront les grands perdants de cette réforme des retraites, et qu'ils sont les oubliés des décideurs et des politiques...
... L'idée d'une retraite à points avec une valeur du point la même pour tous, retraite assortie d'une garantie sur la base du principe de répartition, et cela en un seul régime général, donc simplifié afin qu'il n'y ait plus comme aujourd'hui toutes ces disparités et particularités, différents régimes... N'est pas une mauvaise idée dans la mesure où un revenu de base serait assuré pour tous... Mais il est évident que ce revenu de base sera jugé insuffisant pour des gens qui souhaitent le compléter par capitalisation et qui peuvent souscrire à une formule de placement en ce sens avec des versements mensuels... Comme cela déjà se fait aujourd'hui depuis que les pensions de retraite par répartition existent. La femme de 59 ans qui a mal au dos, la caissière du supermarché qui scanne des code-barre, le prof de gym âgé de 60 ans, enfin toute personne exerçant un "boulot" contraignant, épuisant et répétitif... Devrait avoir la possibilité de cesser son activité avant 60 ans, avec la garantie d'un minimum équivalent à un SMIC, sans pénalité, sans décote... Et les autres, ceux qui s'épanouissent et sont heureux dans l'activité qu'ils exercent, les créateurs, les passionnés, les motivés... Devraient pouvoir eux aussi, cesser leur activité quand ils le souhaitent -pour autant qu'ils le souhaitent... ... C'est triste une femme de 59 ans qui a mal au dos et qui doit continuer à nettoyer des locaux jusqu'à 63/65 ans... Et c'est triste aussi, de constater autour de soi, que beaucoup de gens (qui soit dit en passant, exercent aussi,comme cette femme de 59 ans "agent de surface", des "boulots" contraignants/épuisants)... Trouvent "normal" cet état de choses, ce "système" de fonctionnement de la société, trouvent "normal" de devoir subir, supporter... Et avec "presque une sorte de conviction mêlée de résignation" ! Triste, vraiment très triste ... Et révoltant !
... Au fond de moi cependant, je me rallie à cette idée (à cette maxime populaire) "il n'y a pas de sot métier" -en ce sens que, par exemple une activité ou un travail qui ne nécessite guère de compétences particulière, de spécialisation, et qui donc est un travail d'exécution et ou de manutention ne demandant pas de faire appel à une initiative créatrice, peut permettre à des gens de se sentir "bien dans leur peau", utiles à la société, et finalement de trouver le travail qu'ils font, dans "une droite ligne de vie de leur quotidien" et même pour certains en bon nombre, pour ainsi dire heureux, d'autant plus s'ils travaillent en bonne relation avec leurs employeurs, leurs collègues... Mais je pense aussi que cette idée de métier ou d'activité exercé avec "bonheur" (pour justement ce que ce métier ou cette activité peut apporter sur le plan de la relation avec les autres, sur le plan d'une dignité ressentie en soi, d'une "morale")... Est une idée qui "arrange bien les affaires" des décideurs, des dominants de l'économie de marché qui ainsi, puisent dans les ressources humaines renouvelables de générations en générations, ressources exploitées au maximum et au profit des décideurs dominants en encourageant la compétition, l'émulation, autant d'ailleurs qu'en gérant les disparités, les différences, les divisions conflictuelles, en jouant sur les espérances et sur les ambitions si modestes soient-elles des gens... Au fond, la nature humaine étant ce qu'elle est dans son réalisme et en ses multiples facettes, c'est "du velours" pour les décideurs, les dominants et les gouvernants !
Cette écriture de moi, aussi immense, je la résume par mon visage et par mon regard
Pourquoi tu réagis comme ça ? [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]
Je ne comprends pas. Je ne demande qu'à échanger avec toi parce que c'est à ça que sert un forum et si nous sommes pas d'accords, ce n'est pas grave.
Je ne te demande pas de te taire. Je ne l'ai ni écrit... ni suggéré... ni même pensé une seule seconde ! C'est un débat, tu peux me répondre et m'opposer des arguments au lieu de réagir comme ça, non ? Si tu ne veux pas discuter avec moi, ne réponds pas à mes posts et tu seras débarrassé... c'est aussi simple que ça.
Jumper a écrit:
Pourtant je sais ce que j'ai vécu et combien j'ai travaillé. Je sais m'être battu pour plus d'égalités sociales...mais bof... les jeunes ont toujours raisons et les vieux sont des "profiteurs"...
Je n'ai pas écrit ça... tu caricatures les choses pour ridiculiser mes arguments.
Jumper a écrit:
Moi j'ai cotisé pour la retraite de mes parents et grands-parents qui eux n'avaient pas cotisé ...
Ha bon ? Tes parents et grands-parents ne travaillaient pas ?
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Dernière édition par Vojnik Sreće le Dim 25 Aoû - 17:38, édité 1 fois
Mes grands-parents travaillaient et même plus que jusqu'à 65 ans - mon grand-père ( ouvrier agricole ) a travaillé jusqu'à 72 ans... mais ils ne cotisaient pas !
Mes grands-parents travaillaient et même plus que jusqu'à 65 ans - mon grand-père ( ouvrier agricole ) a travaillé jusqu'à 72 ans... mais ils ne cotisaient pas !
Je ne sais pas si je peux te répondre puisque tu n'as pas l'air de supporter mes réponses...
Dans le doute, je préfère m'abstenir [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]
S'il y a un problème entre toi et moi, je t'invite à m'envoyer un MP pour éviter de continuer à polluer ce sujet ^^
Il ne s'agit pas de toi Jumper, Matthias ne te point pas du doigt , il exprime son pessimisme quant à son avenir en extrapolant sur le présent . Et il faut bien reconnaitre que le présent en alerte rouge partout est la conséquences de bon nombre d'inconséquences qui sont nôtres ( c'est à dire des générations antérieures à la sienne )
... je me contente de dire et d'écrire que cette génération a été inconsciente.
oui les babyboomeurs ont vécu une période plus heureuse que la vôtre...
mais de là à dire que nous sommes des inconscients, tu y vas fort. Ce sont les gouvernements, tous les Grands de ce monde, dirigeants, lobbies et toute la clique qui nous ont menés à la catastrophe mondiale qui nous pend au nez. Nous, on subit, tout comme vous.
... je me contente de dire et d'écrire que cette génération a été inconsciente.
oui les babyboomeurs ont vécu une période plus heureuse que la vôtre...
mais de là à dire que nous sommes des inconscients, tu y vas fort. Ce sont les gouvernements, tous les Grands de ce monde, dirigeants, lobbies et toute la clique qui nous ont menés à la catastrophe mondiale qui nous pend au nez. Nous, on subit, tout comme vous.
Ce n'est pas faux. Seulement, qui les a élu et surtout, réélu ?
Je vais essayer de créer une image pour essayer de m'faire comprendre.
Imaginons que vous héritiez d'une maison et lorsque vous arrivez pour vivre dedans, vous constatez que le jardin a été bétonné et sous le béton... y a des déchets qu'il vaut mieux ne pas déterrer. La seule verdure qu'il y a c'est un gazon en plastique qui sent le pétrole à plein nez. Vous constatez que la maison est dans un très mauvais état... qui blâmez-vous ? Vers qui vous tournez-vous ? Vers ceux qui l'ont habité avant vous... tout simplement
En plus de ça, vous héritez des dettes des anciens occupants...comment vous pouvez vous retroussez les manches si vous n'avez pas de quoi faire les rénovations ? Vous avez les pieds et les poings liés.
Je ne blâme pas individuellement les gens comme l'a très bien compris [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] , je me contente de dire à la générations de nos anciens : qu'est-ce que vous avez foutu pour qu'on en arrive là ? N'est-ce pas légitime ?
Je veux dire. Jusqu'à l'ère moderne, les anciennes générations léguaient des cathédrales... des monuments qui venaient enrichir un patrimoine commun. Quelle richesse tirer d'une mer de plastique ? Je ne sais pas...
Personnellement, j'hésite à vouloir des enfants. Leur laisser ça... bof bof. J'ai conscience qu'un jour, ils se tourneront vers moi et me demanderont des comptes et tu sais quoi... y a de fortes chances pour que je ne sache rien leur répondre de mieux que toi alors, ne nous cachons pas : on est tous fautifs à notre échelle... certains plus que d'autres, j'en conviens.
Après. J'ai conscience qu'il faut se retrousser les manches mais, voilà : les pollués vont devoir payer et bosser pour les pollueurs. C'est pas un peu... injuste ? C'est pas un peu... révoltant ? Passé ce sentiment, on est obligés de se rendre à l'évidence : que ça nous plaise ou non, cette situation va devoir soit s'arranger... soit se dégrader alors, autant se résigner. Je préfère bosser à ce qu'elle s'arrange mais, sans m'faire de faux espoirs parce qu'en plus d'être en mauvais état, la maison brûle...
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Dernière édition par Vojnik Sreće le Dim 25 Aoû - 20:39, édité 4 fois (Raison : Coquilles, coquilles xD)
Bien sur Mathias... nous laissons une planète en piteux état c'est certain. Mais je peux t'assurer que les politiciens qui nous ont gouvernés depuis plus de 50 ans n'ont pas été élus par tous les français, loin s'en faut.