Pour inciter Londres à enfin lui rendre une partie de la frise dérobée au XIXe siècle, Athènes est prête à mettre à disposition des sculptures qui n’étaient jamais sorties du territoire.
Le tempétueux Boris Johnson pourrait-il mettre fin à une querelle vieille de plusieurs décennies? Le principal avocat du Brexit est contre toute attente un amoureux du berceau de la civilisation européenne, lui qui a étudié les lettres classiques et la philosophie à Oxford. Une aubaine pour le nouveau premier ministre grec, Kyriakos Mitsotakis, qui est en campagne pour récupérer les sculptures du Parthénon conservées au British Museum. Il se dit prêt à exposer à Londres des trésors qui n’ont encore jamais quitté la Grèce, en échange du retour des marbres qui ornaient jadis le temple grec. [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]
La France aussi est concernée La frise du Parthénon, longue de 160 mètres, est fragmentée. Seuls 155 blocs, formant un ensemble de 60 mètres au total, sont conservés à Athènes. 80 mètres ont été emportés en 1802 par Lord Elgin, ambassadeur de Londres auprès de l’empire ottoman. Le reste est conservé dans divers musées d’Europe, et notamment au Louvre et au Vatican.