huffingtonpost - Dans un monde où prévaut la dictature de l’émotion, il faut aller toujours plus vite pour marquer les esprits. Halte à la nuance qui nous permet de conserver un semblant de politesse, un principe de précaution naturel…
[...]
Une guerre des mots a écrit:
Sur les réseaux sociaux, caché derrière un pseudo, on peut tout s’autoriser, retirer le filtre de la bienséance qui prédomine en société pour laisser place au pire de nous-mêmes. Indignations et invectives, plus le contenu est chargé émotionnellement, plus il aura des chances d’être partagé. Or, que vaut un tweet, s’il n’est pas partagé? Pas grand-chose, puisque sa valeur marchande réside dans sa viralité. Les réseaux sont sans visage. Or sans altérité, pas de prise de conscience de l’émotion face à un tweet. La polémique est devenue une guerre, celle des mots dont on refuse de prendre conscience, celle du mépris constant.
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] : les internautes veulent du noir et du blanc ! la droite, la gauche, les gentils, les méchants, les humanistes les fascistes, les souverainistes, les mondialistes… aujourd’hui, les internautes commentent des sujets sans les lire en prenant une position hyper marquée et souvent hors sujet par rapport à l’article, et quand quelqu’un apporte une nuance, il se fait démonter par les deux camps qui ne veulent que du binaire, du noir et blanc !!
je suppose qu'on parle des chomeurs faineants et assistés, les migrants en trop, les vaccins miracles, les politiques tous-pourris, les terroristes musulmans, les viols exagérés, la non-violence policière, l'extreme gauche au presque pouvoir, l'extreme droite qui dit pas que des conneries, l'homeopathie-c'est-du-sucre, etc?
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] : les internautes veulent du noir et du blanc ! la droite, la gauche, les gentils, les méchants, les humanistes les fascistes, les souverainistes, les mondialistes… aujourd’hui, les internautes commentent des sujets sans les lire en prenant une position hyper marquée et souvent hors sujet par rapport à l’article, et quand quelqu’un apporte une nuance, il se fait démonter par les deux camps qui ne veulent que du binaire, du noir et blanc !!
C'est tout à fait vrai ! Pour avoir de l'impact, il faut être excessif. Donc deviennent excessifs même ceux qui ne l'étaient pas à la base. On le voit tous les jours, même sur ce forum, mais encore plus sur les réseaux sociaux.
Et je ne parle même pas de ceux qui étaient excessif naturellement...
Si seulement la violence du net se résumait aux polémiques . Je pense à tous ses habitué(e)s qui ont instauré comme règle d'avoir le sens de la répartie , sous peine d'en mourir (au sens propre comme au figuré) sous leurs provocations et railleries . Pour une grande majorité d'entre eux/elles , ça reste perçu comme "un jeu" , une façon "de se détendre" . Sauf que la réception en face n'est pas à mettre au même plan .
Quand on ne connait pas les personnes , le tact et le respect devraient être de rigueur , même dans la plaisanterie .
Mais quand le but inavoué (ou presque) est de faire "tourner chèvre" les novices du net (c'est tellement drôle) , il n'y a plus aucune règle . (faux profil , double ou triple profils , troll , cas psychiatrique , etc)
Il y en a même qui , en groupe , font des concours/défis sur ces personnes . Un peu comme à la chasse quoi ...
L'Art de pousser l'autre à la faute , jusqu'à en faire un coupable vis à vis de la modération : une technique de haute voltige que ces habitué(e)s maîtrisent parfaitement . Le net en devient leur terrain de jeu où la sélection des intervenant(e)s se fait selon leur bon vouloir .
C'est mon constat personnel , rien que le mien .
Bien qu'opposée à l"attirail de lois qu'on veut nous imposer , je suis pour toutes celles qui mettront hors d'"état de nuire toutes celles/ceux qui ont fait du net une zone de non-droit , leur fief .
Il y a bien qq procès pour cyberharcélement. Mais comme la Justice est trop lente, les enquêteurs pas assez nombreux et dépassés, qaund qq un se fait agresser sur les réseaux, seulement une poignée de harceleurs (sur des centaines voire des milliers) passent en procès.
Au constat de Dali, j'ajoute le mien : les trolls sont parfois organisés en tant que militants politiques. Et contrairement à ce qu'on pourrait croire, certains LREM sont tout autant des furieux que des RN ou LFI. Mais chacun accuse l'autre d'être "extrémiste"
La politique faisant partie des sujets qui fâchent , en cas de désaccord , et sentant très vite que chacun(e) campera sur ses positions , très vite je mets un terme au sujet et passe à autre chose .
Politique et religion sont les deux sujets qui fâchent , généralement . (autour du poulet rôti du dimanche midi , après la messe)^^
Pour anecdote : Lors de mon coming out auprès de ma tante , elle était pour le pacs mais pas pour le mariage . Quelque part , on "s'attaquait' au Sacré . Après avoir souligné que les gays ne s'aimaient pas moins et ne méritaient surtout pas un mariage de seconde zone , nous sommes passées à autre chose ... Elle n'est plus aujourd'hui , pourtant je suis convaincue que sans avoir eu à la pousser dans ses retranchements : son regard s'est modifié , sa pensée aussi . Sa nièce était toujours la même .
Tout ça pour dire que , parfois , il vaut mieux ne pas répondre aux provocations sur les réseaux qui attendent toujours un retour , afin d'alimenter leurs "soirées pop-corn" .
A mon sens, une grande partie du problème des réseaux sociaux vient de leur impact extrêmement important sur les enfants.
Un adulte est plus capable de prendre du recul face aux phénomènes d'emballement de groupe qu'on peut voir sur les réseaux.
Mais quand des enfant de primaire passent plusieurs heures par jour sur ces réseaux, ils sont de fait dans une situation où ils sont en groupe, sans adulte pour modérer les propos, avec la nécessité de répondre instantanément et en cas de propos agressif, une trace qui reste longtemps et leur permet d'être bien humilié.
Officiellement les réseaux sociaux sont interdits avant 13 ans, mais dans les faits la majeure partie des élèves y passe de nombreuses heures chaque jour. Cela au détriment parfois du sommeil, de l'activité physique, de la socialisation "réelle", sans parler du travail scolaire...
Il est temps qu'une législation impose une sanction à la clé, pour le gestionnaire du réseau social et pour les parents, lorsqu'un enfant est à ce point livré à lui-même face à un outil dangereux pour lui (les phénomènes de harcèlement se sont beaucoup développés via les réseaux sociaux par exemple)...
En grandissant dans un environnement pareil, il est sinon naturel que les enfants n'y développent pas le sens de la nuance et s'y montrent plus agressifs, en particulier à l'adolescence, où c'est déjà souvent la tendance.
Le membre suivant remercie pour ce message :
Hilda
11 ans de Petite Feuille ♥
Merci de votre amitié
Merci pour les 12 ans de "Petite Feuille"
De la part de toute l'équipe de "Petite Feuille" nous vous remercions, vous tous, pour votre participation et votre soutien !
Le manque de nuance je le vois et je le déplore tous les jours. Il se ressent même dans notre gouvernement maintenant. Je ne sais pas à quel moment on en arrive à un point où on devient tranchant sans essayer de se mettre à la place des autres. Juste pour essayer de comprendre ce que ça fait.
Les réseaux sociaux sont un défouloir. Les gens oublient qu'ils n'ont pas à faire à des entités robotiques mais à des humains avec des émotions. C'est là tout le problème.
En ce qui me concerne j'ai appris à m'en foutre et à lâcher prise. Je n'ai ni l'envie, ni l'énergie, ni le besoin de convaincre.
Il faudrait une modération de chacun de part et d'autre des écrans.... Ne pas répondre à l'agression, c'est annuler l'action de celui qui agresse pour atteindre ses interlocuteurs.... C'est ainsi que fonctionne l'ascension de la prise de pourvoir sur la toile des réseaux.... ne pas faire foi des propos... si l'on ignore les propos , nous ne sommes pas atteind par ce que nous n'avons aucunes connaissances, ainsi s'apaisent et s'éteignent les tensions verbiales..... C'est une éducation à faire auprès de nos enfants.... tant qu'il n'y a pas actes physiques qui en découlent....en le cas, la justice existe quoiqu'on en dise.... Et il faut vraiment apprendre à aborder les nouveaux modes de relations...
Oui tout à fait , Hilda.... mais beaucoup se confondent dans cette virtuelle réalité et n'arrivent plus à relier leur équibre quotidien... ils n'arrivent pas à vivre sans ce miroir de l'absurde....
En fait, les réseaux sociaux, et le net en général, même s'il y a beaucoup d'avantages, offrent une possibilité qui n'existait pas avant : celle de se complaire dans l'observation et l'alimentation des effets des pires travers des humains, qui peuvent dans ce contexte, se lâcher sans risque et libérer leurs frustrations.
Pour qu'il y ait de la nuance, il faudrait qu'il y ait du dialogue écrit, et l'écrit est souvent rejeté aussi bien pour la lecture que l'écriture, sans doute par paresse en lien avec la culture de l'immédiateté. Par contre, c'est un piège dans lequel ne tombent pas que les ados !
Mais il faut aussi avoir conscience que les réseaux sociaux sont un outil de communication, donc certains savent très bien se servir, notamment en politique... Beaucoup de recul est donc nécessaire !
Les réseaux sociaux sont à associer aux télés-réalités , où le bashing est devenu LE mode d'expression . Tout est bon pour faire le buzz , ça fait de l'audimat .
Les télés-réalités ont créés les "influenceurs/euses" . Les jeunes se calquent sur eux/elles .
Toutefois je dois reconnaître que , le bashing en meute , vient plus des 30/40 ans , célibataires à l'heure de l'apéro ... (Les couples ont mieux à faire .Sont moins teigneux)
NB : il n'y a pas que les enfants qui sont en danger sur ces réseaux . Les novices du net le sont tout autant : elles interviennent "en toute innocence" et se font malmenées par ces groupuscules qui occupent l'espace jusqu'à en faire leur territoire . Ayant appris de leurs "erreurs" , ils/elles se font plus discrets dans leurs méthodes . Rien n'a changé . Ils/Elles sont juste de retour ...