Sandrine Rousseau, vice-présidente de la région Nord-Pas-de-Calais, a évoqué dans la presse locale le suicide de sa mère, alors qu'un groupe représentatif de "citoyens" français rend ce lundi un avis sur la question.
Elle a pris le risque de livrer son témoignage dimanche 15 décembre, en plein débat sur l'euthanasie.
Sandrine Rousseau, vice-présidente Enseignement supérieur et recherche à la Région, porte-parole nationale d’EELV et candidate aux municipales à Villeneuve-d’Ascq, a raconté à "La voix du Nord" l'agonie de sa mère Evelyne qui a mis fin à ses jours alors qu'elle était en phase terminale d'un cancer.
Si l'élue a décidé de parler, c'est pour faire évoluer la loi sur la fin de vie, alors que des états généraux doivent rendre ce lundi leurs conclusions.
Le suicide de sa mère, 68 ans, a eu lieu le 24 septembre dernier près de La Rochelle après "neuf interminables heures" d'agonie.
Une femme de conviction qui savait sa fin "inéluctable" et qui "ne supportait pas la déchéance physique". Pas question de rejoindre un service de soins palliatifs "où elle savait qu’on ne la laisserait pas en finir", précise sa fille.
"Pour la légalisation du suicide assisté"
Alors, pendant que le père de Sandrine Rousseau part chercher cette dernière à la gare, la mère absorbe des médicaments. À leur arrivée, ils ont trouvé un mot pour leur dire son amour et son refus de mourir à l’hôpital. Si Évelyne était inconsciente, sa fin a duré huit heures et demi, dont Sandrine et son père qualifient "d'indigne" et "d'une des plus dures épreuves qu’il [leur] ait été donné de traverser", racontée sur le blog de l'élue.
Afin d'abréger enfin le calvaire de sa mère, Sandrine Rousseau appelle les secours. Evelyne décède dans l'ambulance.
Pour ne pas revivre un tel cauchemar, Sandrine Rousseau "milite pour la légalisation du suicide assisté", à l'hôpital : "le problème, ce n’est pas sa décision à elle. Ce que je ne supporte pas, c’est qu’elle ait été obligée de le faire devant nous. Elle, mon père et moi, nous aurions tous aimé que cela se passe à l’hôpital, paisiblement. Elle voulait juste que sa souffrance s’arrête. Si elle avait su ce qu’impliquait son geste, ces neuf heures de souffrance atroce, je pense que sa main aurait tremblé…" confie-t-elle au quotidien.
Son témoignage peut lui valoir d'être poursuivie "pour non-assistance à personne en danger". Elle assume, et a déjà reçu des dizaines de messages de soutien.
Cette prise de position survient alors qu'un groupe représentatif de "citoyens" français rend ce lundi un avis sur la question délicate de l'euthanasie active et du suicide assisté, à la demande de François Hollande qui a promis une loi sur le thème de la fin de vie. source le nouvel observateur 16/12/2013
Alors que de nombreux pays ont déjà légalisé l''euthanasie, ne pensez-vous pas que la France devrait engager un vrai débat sur le sujet ? D'après vous pourquoi ne l'a-t-on pas déjà fait ? Etes-vous favorable à l''euthanasie ?
Un jury citoyen préconise la légalisation du suicide médicalement assisté FIN DE VIE - Ce jury de citoyens se réunit depuis un mois pour ouvrir la voie à un projet de loi...
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La Belgique franchit une nouvelle étape vers l’élargissement de l’euthanasie aux mineurs Onze ans après l’entrée en vigueur de la loi belge sur l’euthanasie, et après plusieurs mois de débats, la commission des affaires sociales et de la justice du Sénat s’est prononcée hier en faveur d’une extension aux mineurs.
en effet j'ai entendu ça ce matin et d'ailleurs j'avais fait un post [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]
Citation :
Alors que de nombreux pays ont déjà légalisé l''euthanasie, ne pensez-vous pas que la France devrait engager un vrai débat sur le sujet ? D'après vous pourquoi ne l'a-t-on pas déjà fait ? Etes-vous favorable à l''euthanasie ?
Bien sûr que la France doit avancer dans cette décision ! le droit de mourir dignement , je milite pour ça !!
Oui le principe c'est çà. Si tu es conscient, tu choisis ton moment, tu réunis tes proches, un médecin pose la perf, tu as un système d'injection par pression, quand tu es prêt tu appuies. Le médecin est là pour la légalité de l'acte, et constater le décès. (En option tu peux avoir un pasteur, ou une moniale boudhiste)
l'euthanasie , sujet délicat par excellence dont" j 'aurais tendance" à être contre , non pas pour des raisons religieuse ( je suis non croyant) mais je ne veux pas donner au milieu médical le pouvoir ou la délégation peu importe de décider de la mort de tel ou tel personne..
évidement la réflexion ne se pressente pas tout a fait comme ça , tout en considérant que ce point est important.
maintenant la façon dont erasmus à présenté les choses me parait aller dans une direction acceptable ( en ce qui me concerne ) car il écarte le milieu médicale et laisse la réflexion et la "mise en oeuvre" aux très proches.
en fait j 'ai plus de questions que de réponses mais dans tout les cas je ne veux pas que ça soit le milieu médical qui s 'insert dans ce processus sauf pour légaliser l 'acte .
Mes clients sont libres de choisir la couleur de leur voiture à condition qu'ils la veuillent noire. H.FORD
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erasmus
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"Je vais avoir 84 ans et je sens que la "déglingue" arrive. Il y a une limite très personnelle, au-delà de laquelle je refuse d'aller. C'est une question de dignité".
Mardi dernier, Yvette rencontre Jacques Desaunay, le délégué azuréen de l'Association pour le droit de mourir dans la dignité, devenu au fil des ans son homme de confiance. Elle lui annonce son intention de mettre fin à ses jours, lui remet ses dernières volontés et une lettre explicative à ouvrir ultérieurement. Le surlendemain, dans une maison de retraite plutôt cossue de Mouans-Sartoux, cette veuve se suicide en avalant les médicaments obtenus quelques années plus tôt auprès d'un vieux médecin.
« J'ai décidé de partir maintenant, attendre encore est trop risqué » poursuit-elle dans la lettre.
« Mais il est vraiment regrettable d'être obligée de le faire seule, à la sauvette, sans être entourée d'affections et d'amitiés. Il devrait être possible, lorsqu'on arrive au bout de ses forces et de ses envies, d'être aidée et rassurée. »
Issue d'un milieu aisé et mariée à un homme d'affaire, Yvette a longtemps vécu en région parisienne avant de s'installer sur la Côte d'Azur en maison de retraite, à Grasse puis à Mouans-Sartoux. Sans vrai lien avec sa seule famille, un fils assez distant, cette dame de caractère a vu son état de santé décliner.
« Malade, elle était sous cortisoneraconte Jacques Desaunay. Et puis surtout elle se déplaçait avec une canne et des difficultés grandissantes. Elle marchait de plus en plus pliée, presque à angle droit. Elle a dû renoncer à ses petits plaisirs, aller au cinéma, prendre un café dans un palace de la Croisette. »
« Elle est partie au moment choisi soupire Jacques Desaunay. En regrettant qu'une loi n'ait pas encore autorisé le suicide assisté... » source var matin 17/12/2013