Marie de Hennezel : « Vivre avec l’invisible est une expérience commune à tous les humains »

Rappel du premier message :


Rêves, synchronicités, intuitions intérieures, relations à nos défunts… La psychothérapeute Marie de Hennezel explore dans son dernier livre toutes ces perceptions inhérentes à l’humain qui témoignent de notre lien constant à l’invisible.

C’est dans son appartement, sous les toits de Paris, que nous nous rencontrons pour parler d’invisible. L’antre paisible et chaleureux est habité de toutes ces présences qui ont marqué l’itinéraire personnel de la psychologue et psychothérapeute Marie de Hennezel. Un ange de bois doré nous domine de son mystérieux sourire, il lui vient de sa mère.

Au long des murs, entre deux échappées sur le ciel, des icônes, des portraits ; celui d’un jeune aviateur, un oncle qui fut engagé auprès du général de Gaulle ; les œuvres d’un grand-père peintre et la sculpture d’une grand-mère aimée dont elle implore souvent la protection. C’est sous de bons auspices que nous pouvons aborder le sujet de son dernier livre Vivre avec l’invisible (Robert Laffont-Versilio), un récit d’expériences collectées durant dix années, au fil des rencontres et des accompagnements.

Ici

Mais je vais lire ce livre pour apprendre et préparer l'acceptation à ce grand départ...

Je viens de commander ce livre,,, je ne connais pas cette auteur... je vais la découvrir ...

Merci à toi, Poussin.

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J'ai toujours pensé que mourir était un acte, le dernier de notre vie, et que cet acte était un accomplissement et une transmission.

C'est ce dernier acte qui n'a pas été respecté, pendant le confinement, pour tant de personnes qui sont mortes seules, sans personne à leurs côtés. Les au revoir, les adieux n'ont pas eu lieu.

Marie de Hennezel "L'adieu interdit"


Je viens de commencer ce livre ce matin seulement mais j'en ai déja lu la moitié. Marie de Hennezel a une connaissance intime de la mort, tellement intime que j'en suis profondément bouleversé.

Elle y dénonce avec force la déshumanisation totale qu'a représenté le confinement des personnes âgées dans les HEPAD et les maisons de retraite en 2020, jusqu'à l'impossibilité de participer aux funérailles.

Ce livre est avant tout un cri d'alarme nécessaire - "Plus jamais ça!" - qui participe à l'indispensable prise de conscience collective de l'appréhension de la mort dans nos sociétés.

A lire absolument.

Cette auteur m'interpelle vraiment !

La lecture des livres de cette autrice m'a profondément marquée aussi, et a vraiment beaucoup changé mon rapport au vieillissement.

Je sais qu'elle a beaucoup écrit sur la mort, et je lirais à ce sujet, mais un peu plus tard, car je me sens encore trop impactée par des décès proches pour me plonger sereinement dans ma propre mort. Mais quand je serai prête à ça, c'est par ces livres que je me pencherai sur la question, c'est certain.

Moi aussi, après avoir lu ce livre (en seulement une journée) j'ai repensé à ma mort et à celle de ceux que j'aime et j'ai eu peur pour moi comme pour eux. Mais en y refléchissant je me suis dit que ce n'était pas de mourir que j'avais peur (après tout la mort n'est que la fin inévitable de notre vie) mais de ces circonstances. Une mort entourée de celles et ceux que nous aimons ce n'est la même chose que de mourir dans la solitude, dans un hôpital, abandonné de tous. La mort attendue (d'une personne âgée par exemple) est moins traumatisante qu'une mort inattendue (par suicide, par maladie, par accident par exemple).  La mort d'un enfant nous traumatise plus que la mort d'un vieillard. Pour un croyant (qui croit que la vie ne s'arrète pas après la mort) la mort est moins grave que pour un athé (qui croit qu'après la vie il n'y a rien) etc.......

Deux choses rendent la mort si difficile à supporter : ces circonstances et le sentiment de vide, de manque qu'elle provoque chez ceux qui restent  (et qui vons eux aussi obligatoirement mourir).

Désormais quand je me rend (très rarement) dans les cimetières je vois les choses de manière différente. Je ne vois pas seulement une date de début et une date de fin (parfois très courte : quatre jours, un jour seulement) mais ce qu'il y a entre ces deux dates. Car il y a la profondeur de la vie (même si incroyablement courte). Il y a de l'amour.

C'est très beau ce que tu dis !

Pour ma part, les cimetières sont un endroit où je ressens beaucoup de paix, et j'aime bien m'y promener.

Je suis bien d'accord, la mort qui correspond à la fin de vie "normale" d'une personne âgée qui a eu droit à son "dû" de vie, et la mort d'une personne jeune, ce n'est pas du tout la même chose. Pour ma part, j'ai encore beaucoup de mal à accepter la mort d'un jeune, surement que j'ai encore du travail à faire sur moi...

Mais cette souffrance est tout à fait normale car la mort c'est aussi la fin de l'avenir (et donc d'une certaine forme d'éternité), de projets en commun, d'amours qui n'auront pas pu naître et s'épanouir, d'amour reçu et donné, de générosité etc. De tout ce qui fait notre humanité finalement.

C'est vrai, avec la mort d'une personne jeune, il faut faire le deuil de l'avenir qu'il aurait pu avoir, de l'évolution qu'il n'aura pas, des rides, des cheveux blancs, de l'expérience de la vie... C'est terrible de se dire qu'une personne qu'on aime n'a pas eu droit à ça.

Du coup, je trouve que le fait de vieillir, c'est une bénédiction !

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C'est effectivement ce qu'elle dit dans ce très beau livre (seulement 100 pages) que je suis entrain de lire. Un livre écrit en collaboration avec un thélogien, un écrivain, un psychianalyste.


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Comment se fait-il que vieillir soit aujourd'hui perçu comme une calamité, une déchéance alors qu'en d'autres temps les Anciens étaient respectés et chéris et le vieillesse vécue comme une bénédiction ? Paradoxalement, alors que l'espérance de vie s'allonge, que nous vivons de plus en plus vieux et en meilleur santé qu'autrefois, les "vieux", considérés comme gênants, improductifs et inutiles se voient rejetés, écartés de la vie sociale.

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Dans ce beau livre de 200 pages écrit en 2005 Marie de Hennezel nous parle de la vie et bien sûr de la mort de son grand ami Yvan Amar grand disciple de Chandra Swami Udasin décédé dans les bras de sa femme Nadège en 1999 à l'âge de 49 ans des suites d'une longue maladie (mais pas d'un cancer). Un livre que j'ai lu d'une traite et qui est marqué une fois de plus par la grande humanité de Marie de Hennezel face à la mort de de l'acceuil des mourtants (un sujet tabou dans notre société aujourd'hui). Un grand livre qui ne cesse de nous interroger sur la signification de notre passe sur terre et parfois sa briéveté. A lire absolument.

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"Soucieuse de vivre et mourir dignement je porte ici l'inquiètude de ma génération."

Marie de Hennezel

Dans ce livre d'une bonne centaine de pages écrit en 2013 Marie de Hennezel essaye de nous faire comprendre que ce n'est pas en légalisant le suicide assisté ou l'euthanasie que l'on va permettre à chacun de mourir dans la dignité. Face aux nouvelles lois qui s'annoncent (en 2013), elle nous encourage à exiger des mesures fortes pour faire appliquer la loi actuelle, la loi Leonetti, pour humaniser la médecine et rendre réellement plus dignes les conditions de fin de vie en France dans un pays gangréné par le jeunisme et la certitude, exprimée par beaucoup de personnes, que les "vieux" ne sont rien d'autre que des déchets dont il convient que la mort soit la plus rapide et surtout la moins coûteuse possible pour la société au moment même où l'écrasante majorité de la population souhaite, non pas de mourir seule à l'hôpital mais au contraire entourée des siens et de façon paisible.

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Le progrès d'une société, comme nous l'a appris l'histoire du XXé siècle, "se mesure aujourd'hui à la capacité de développer la solidarité, en protégeant et en entourant les plus faibles et non à faciliter leur disparition.

Sommes-nous prêts à changer de société ? Cela mérite, en tout cas, un vrai débat.


Dix en plus tard nous ne pouvons que constater, hélas que mourir, et laisser au mourant le temps de vivre sa mort est devenu un luxe que nous ne pouvons plus nous permettre tellement notre société est devenue encore plus individualiste et égoïste, obsédée par la réduction du déficit de la Sécurité Sociale et obnubilée par la performance à n'importe quelle prix. Quelle triste mort que sera la nôtre.

Je viens de finir "vivre avec l'invisible" et effectivement c'est un livre très fort, et également très rassurant.
Quand on a des "ressentis", c'est quand même bien souvent qu'on a des doutes sur soi-même, ce livre permet de mieux les accepter, et de se conforter dans sa relation intime avec l'invisible. Pour moi ce livre est une petite pépite

Je ne savais si tu avais fini de lire ce livre. Tu faisais le mort !!!!!!!

ça serait un comble au sujet de ce livre !

Malheureusement, je travaille à temps plein, et j'ai pas mal d'activités, ce qui fait que mes livres n'avancent pas vite... Mais je m'accroche !