Le métier à tisser

Ses trois tantes étaient parties en lui disant :

-          Lila, nous en avons assez de tisser toute la journée depuis si longtemps, nous prenons un peu de vacances. En notre absence, tu dois t’occuper du métier à tisser. Applique toi, tu sais que nous aimons le travail bien fait !

La pauvre Lila s’était retrouvée toute seule devant cette machine gigantesque dont les fils sortaient de toute part. L’ayant vu depuis toute petite, cette mécanique ne lui était pas étrangère, mais elle était loin d’en connaitre toutes les subtilités.

De plus, elle savait qu’il n’était jamais possible de revenir en arrière sur le travail fait. C’était bien ce qui rendait la tâche difficile…



Pendant qu’elle s’évertuait à faire de son mieux avec assiduité, elle était confrontée avec désespoir à ses bobines qui s’entremêlaient et semblaient la narguer, ainsi qu’à ses fils de trame qui se cassaient de façon intempestive.

Parfois elle arrivaient à en rattraper quelques-uns avec difficulté, mais bien souvent ces pauvres fils se perdaient dans le tissage sans qu’elle ne puisse rien y faire.

Elle ne pouvait qu’en convenir : les trois derniers rangs étaient vraiment affreux !



Elle transpirait d’anxiété et avait failli s’exclamer « quel enfer ! »

Heureusement, elle avait retenu sa langue au dernier moment : il ne manquerait plus qu’Adès vienne lui rendre visite pour finaliser le désastre de cette situation !



Plus elle avançait sur son tissage, plus elle redoutait le retour de ses trois tantes.



Un bruit de porte… Lila tressaillit : les voilà qui rentraient !

A peine arrivée, l’ainée se pencha sur le métier à tisser :

-          Mais qu’est-ce que c’est que ce travail, Lila ? Ces trois derniers rangs sont une abomination : une pandémie mondiale, te rends-tu compte ? Tous ces fils cassés, tu sais bien ce que ça signifie !

Les deux autres sœurs s’approchèrent :

-          Et là ces nœuds : la guerre , carrément ? Alors qu’on avait réussi à obtenir un tissage presque parfait depuis des décennies. Quelle honte ! Tu seras punie !

C’est avec dépit et la tête basse que Lila se dirigea vers sa chambre…

Vraiment, ce n’était pas facile tous les jours d’être la nièce des trois "sœurs du destin", célèbres figures de la mythologie, qui tissaient inexorablement les fils des vies humaines depuis tant de siècle !

ébé !! pas facile cette famille !!

De vrais pestes les frangines

J'ai refais un peu ma chute, je crois qu'elle n'était pas claire...

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amusant et vivant!

Ouf! Cendrillon était mieux lotie