Sans surprise, les nouveaux ministres sont issus de la droite ou des rangs macronistes.

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SUIVI | 22.09.2024 ~ 09:10:24 Sans surprise, les nouveaux ministres sont issus de la droite ou des rangs macronistes.

Sans surprise, les nouveaux ministres sont issus de la droite ou des rangs macronistes.

Après deux semaines d’attente, la composition du gouvernement Barnier vient d’être dévoilée. Marquée à droite, cette équipe de trente-neuf personnes est très jeune et compte peu de poids lourds politiques.

Citation :

À l'économie, aux finances et à l’industrie, Antoine Armand, un macroniste ambitieux: arrière-petit-fils de Louis Armand, compagnon de la Libération et ancien président de la SNCF, le député de Haute-Savoie Antoine Armand âgé de 33 ans prend la suite de Bruno Le Maire à Bercy. À l'automne 2022, il était le rapporteur de la Commission d'enquête sur les raisons de la perte de souveraineté énergétique de la France, créée à l'initiative des LR.

Sébastien Lecornu aux Armées, un trait d'union entre l'Élysée et Matignon: l'institution militaire l'avait accueilli il y a deux ans avec une pointe d'interrogation. Et puis, lentement, sûrement,il s’est fait une place, a montré qu’il travaillait ses dossiers. Le conserver en poste est, pour l’Élysée, un signal de stabilité adressé à l'institution militaire dans un contexte géopolitique de plus en plus tendu.

À l'éducation nationale, Anne Genetet, une macroniste convaincue: vice-présidente du groupe Renaissance à l'Assemblée nationale, Anne Genetet est députée de la 11e circonscription des Français établis hors de France. Elle aura à gérer des dossiers très compliqués. Un rapport rendu à Matignon en avril et publié il y a quelques jours propose notamment trois scénarios pour «optimiser» la baisse de la démographie scolaire et «rationaliser les taux d'encadrement».

À la transition écologique, Agnès Pannier-Runacher, une figure de gauche en macronie: députée du Pas-de-Calais depuis juin, l’ancienne ministre déléguée chargée de l'Agriculture incitait en août le chef de l'État à ne pas se tourner exclusivement vers la droite pour gouverner. Cette haute-fonctionnaire est une proche du président.

Bruno Retailleau, un symbole de fermeté à Beauvau: proche de François Fillon, le sénateur LR s'est forgé une réputation d'homme politique à la « rigueur implacable». Parce qu'il pensait que LR pouvait conserver une existence propre, il fut de ceux que le choix solitaire d'Éric Ciotti de nouer une «alliance avec le Rassemblement national» a particulièrement atteints.


Bruno Retailleau LUDOVIC MARIN / AFP
Didier Migaud (ex PS), un «père la rigueur» à la Justice: président de la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP), Didier Migaud est un très ancien compagnon de route du Parti socialiste - il l’a quitté il y plus de quinze ans. C'est un père la rigueur, un homme austère, de sang-froid et à la courtoisie sobre qui arrive à la Chancellerie où sa nomination va entraîner une révolution à 180 degrés.



Geneviève Darrieussecq, une femme expérimentée en charge de la Santé et de l'accès au soin: secrétaire d’État auprès de la ministre des Armées sous Édouard Philippe, en charge de la Mémoire et des Anciens Combattants sous Jean Castex, du portefeuille des Personnes handicapées sous Élisabeth Borne, Geneviève Darrieussecq est médecin allergologue.

Annie Genevard, une figure LR à l'Agriculture, la Souveraineté alimentaire et la Forêt: vice-présidente de l’Assemblée nationale, Annie Genevard a été présidente par intérim des LR en 2022, à la suite du départ de Christian Jacob. Elle était opposante historique à un rapprochement avec le camp présidentiel.

Patrick Hetzel, ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche, un universitaire reconnu: député Les Républicains (LR) du Bas-Rhin Patrick Hetzel a été converti à la politique par François Fillon après une brillante carrière universitaire.


Jean-Noël Barrot était ministre délégué chargé de l’Europe LUDOVIC MARIN / AFP
Jean-Noël Barrot à l’Europe et aux affaires étrangères, la promotion d’un ambitieux: nommé en février ministre délégué chargé de l'Europe, l'économiste de 40 ans est un libéral convaincu, issu d’une famille de politiques chevronnés - son père Jacques Barrot fut quatre fois ministre puis vice-président de la Commission européenne - de tradition démocrate chrétienne.

Rachida Dati reconduite à la Culture: son arrivée à la Culture en janvier dernier avait stupéfait son ancienne famille politique Les Républicains, qui l'avait vécue comme une trahison. Sa reconduite rue de Valois la conforte dans son choix gagnant puisqu’elle est rejointe par d'autres membres de son ex parti.

Catherine Vautrin, ministre du partenariat avec les territoires et de la décentralisation: ministre du Travail, de la Santé et des Solidarités dans le gouvernement Attal, donc tout juste sortante, Catherine Vautrin est diplômée en droit des affaires et issue de la droite.

Guillaume Kasbarian, du logement à la fonction publique: diplômé de l’ESSEC, le nouveau ministre de la fonction publique a rejoint En Marche fin 2016 et glané l'investiture du parti présidentiel dans la première circonscription d'Eure-et-Loir en 2017. Son arrivée au logement en février avait suscité l’ire de la gauche car il a été rapporteur de la loi anti-squats adoptée en juin 2023.

Paul Christophe, ministre des solidarités, de l'autonomie et de l'égalité entre les femmes et les hommes: député du groupe Horizons de la 14e circonscription du Nord, Paul Christophe a, en 2023, fait voter une proposition de loi sur l'accompagnement des parents d'enfants malades et handicapés. Qui a notamment étendu de deux à cinq jours la durée du congé alloué lors de la survenue d'un handicap ou d'une pathologie chronique d'un enfant.


Astrid Panosyan-Bouvet, ministre du Travail, du Plein emploi et de l'Insertion THOMAS COEX / AFP
Astrid Panosyan-Bouvet, ministre du Travail, du Plein emploi et de l'Insertion: père arménien, mère norvégienne, diplômée de sciences po puis d’HEC et d’Harvard, Astrid Panosyan-Bouvet est le symbole de la mondialisation heureuse vendue par Emmanuel Macron.

François-Noël Buffet, ministre auprès du premier ministre, chargé des outre-mer: fillonniste de la première heure, auteur d'un rapport respecté sur la simplification des procédures en matière migratoire auquel s’était référé Gérald Darmanin pour la loi immigration, François-Noël Buffet sera confronté à de grands défis en Nouvelle-Calédonie, Martinique et Mayotte.

Gil Avérous, ministre des Sports, de la Jeunesse et de la Vie associative: maire de Châteauroux, Gil Avérous est également président de l'association Villes de France.

Valérie Létard, ministre du Logement et de la Rénovation urbaine, une caution sociale: députée du Nord, affiliée au parti Liot, l’ancienne sénatrice Valérie Létard avait refusé le même poste en 2017.

Laurent Saint-Martin, ministre auprès du Premier ministre, chargé du budget et des comptes publics: ancien membre du PS, Laurent Saint-Martin a été le plus jeune élu de la Ve République à endosser le rôle de rapporteur général du budget de l’Assemblée nationale.

La liste des ministres délégués :

Benjamin Haddad, chargé de l'Europe

Laurence Garnier, ministre déléguée à la Consommation

Nathalie Delattre, chargée des relations avec le Parlement

Maud Bregeon, une «puncheuse» médiatique au porte-parolat du gouvernement: ancienne porte-parole du parti présidentiel, la députée des Hauts-de-Seine défend depuis quatre ans l'action de l'exécutif sur les plateaux de télévision. Son visage est donc relativement connu du grand public. C'est un atout.


Maud Bregeon, 33 ans, députée des Hauts-de-Seine devient porte-parole du gouvernement BERTRAND GUAY / AFP
Marie-Claire Carrère-Gée, chargée de la coordination gouvernementale

Françoise Gatel, chargée de la ruralité, du commerce et de l'artisanat

Fabrice Loher, chargé de la mer et de la pêche

Nicolas Daragon, chargé de la sécurité du quotidien

François Durovray, chargé des transports

Alexandre Portier, chargé de la réussite scolaire et de l'enseignement professionnel

Sophie Primas, chargée du commerce extérieur et des Français de l'étranger

Marc Ferracci, ministre délégué à l'Industrie

Marie-Agnès Poussier-Winsbarck, chargée de l'économie sociale et solidaire, de l'intéressement et de la participation

Marina Ferrari, chargée de l'économie du tourisme

Olga Givernet, chargée de l'énergie

Sophie Primas, Ministre du Commerce extérieur

Agnès Canayer, chargée de la famille et de la petite enfance

La liste des secrétaires d'État :

Auprès du ministre de l'intérieur:

Othman Nasrou, chargé de la citoyenneté et de la lutte contre les discriminations ;

Auprès du ministre de l'Europe et des affaires étrangères:

Thani Mohamed Soilihi, chargé de la francophonie et des partenariats internationaux ;

Auprès du ministre de l'économie, des finances et de l'industrie :

Laurence Garnier, chargée de la consommation ;

Auprès du ministre des solidarités, de l'autonomie et de l'égalité entre les femmes et les hommes :

Salima Saa, chargée de l'égalité entre les femmes et les hommes ;

Auprès du ministre de l'enseignement supérieur et de la recherche :

Clara Chappaz, chargée de l'intelligence artificielle et du numérique.

SUIVI | 20.09.2024 ~ 08:20:08 | Michel Barnier à Matignon : le nouveau gouvernement sera présenté "avant dimanche"
Politique. Deux semaines après sa nomination, le Premier ministre Michel Barnier s'apprête à présenter aux Français la composition de son gouvernement.
Par R.D. avec AFP






« Rien ne filtre, Barnier travaille en sous-marin », témoigne un proche d’Emmanuel Macron. L’Élysée est dans le flou. Les ministres démissionnaires n’ont aucune info, aucun guichet où aller quémander, « le patron » étant dans le même brouillard. « Tout d’un coup, on se retrouve tout seuls dans la pièce », confesse, démuni, Stéphane Séjourné à quelques députés Ensemble croisés cette semaine. À l’Élysée, on attend patiemment la liste de Michel Barnier, sans à ce stade n’avoir aucune idée de ce qui se trame derrière les murs de Matignon.

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] : en gros, il semble que Barnier travaille en secret sur la composition de son équipe !! personne ne sait vraiment ce qui se passe, même pas à l'Élysée apparemment ! Il y a plein de spéculations sur qui pourrait obtenir quel poste. On parle notamment du ministère de l'Intérieur, de la possibilité d'avoir des ministres de gauche et des écolos, et même d'un possible retour de certains ministres sortants...  persot, toute cette agitation politique me laisse un peu perplexe !! j'ai l'impression qu'on est dans un grand jeu de chaises musicales, vous ne trouvez pas ? On change les noms, on fait des paris sur qui va atterrir où, mais est-ce que ça va vraiment changer quelque chose pour nous, les citoyens ?

Ah là là, [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] et [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] , vous me faites bien rire avec vos échanges ! Mais bon, faut quand même que je donne mon grain de sel dans ce débat, hein ?

Franchement, je suis pas super emballée par l'arrivée de Retailleau à l'Intérieur. Vous voyez, j'ai l'impression qu'on est en train de glisser doucement mais sûrement vers des idées qui me mettent mal à l'aise !!

C'est vrai que les résultats des législatives montrent que les gens ont voté massivement pour certains partis, mais est-ce que ça veut dire qu'on doit adopter leurs idées les plus extrêmes ? Pas sûr, hein ! ‍�

Moi, je m'inquiète un peu de voir certains discours se banaliser... on a quand même fait pas mal de progrès ces dernières années, et j'aimerais pas qu'on fasse marche arrière!

Après, je comprends que certains veuillent du changement et de l'ordre, mais faut faire gaffe à pas jeter le bébé avec l'eau du bain, vous voyez ce que je veux dire ?

bon en tout cas, une chose est sûre ,on va pas s'ennuyer dans les prochains mois ! Reste plus qu'à espérer que tout ça nous mène dans la bonne direction. Croisons les doigts, les amis !

Lydie a écrit:

Hier à 9:24 Message n°20 sur la page:1

Est-ce que vous croyez encore qu’un remaniement peut réellement faire bouger les choses, ou est-ce que c’est juste une manière de réorganiser les chaises sans vraiment d’impact ?


[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]

Je pense que l'on va vivoter avec ce nouveau gouvernement en attendant 2027, où beaucoup déjà ce sont positionnés, il y aura quelques batailles d'égos entre temps et prises de becs, mais aucun réel changement

j'écoute a écrit:

Tiens
Du coup, on ne veut plus de démocratie, du "Peuple à parler" toussa toussa  

Pour mémoire

Carte des résultats des élections Législatives 2024
Source : Ministère de l'Intérieur


Au niveau national, le taux de participation atteint 66,63%.C'est le parti Rassemblement national qui arrive en tête du second tour des élections législatives anticipées de 2024, avec 32,05% des voix. Le parti Nouveau Front populaire arrive deuxième avec 25,68% des suffrages. Ensemble ! (Majorité présidentielle) se classe 3ème avec 23,15% des voix. Le parti Les Républicains (canal historique) arrive en quatrième position lors de ce 2nd tour, avec 5,41% des votes.

Ben c'est facile de modifier les chiffres à sa sauce et après de venir parler de démocratie ! Il y a une règlementation concernant le vote des députés, on y est tous soumis, et jusqu'à présent, ça allait bien pour tout le monde ! S'assoir dessus parce que la situation deviens moins avantageuse, c'est pas franchement démocratique !



Mais en attendant, quand bien même on prenait ta façon de calculer (qui n'est pas prévue dans notre démocratie, donc illégale), est-ce que le fait d'arriver deuxième ne devrait pas permettre d'avoir un minimum de parole ?