Antidote 9 speaks english ! 19 ans après son lancement, la nouvelle version d’Antidote, le célèbre logiciel d’aide à la rédaction (il trusterait 80 % du marché), passe à l’anglais. « Ma motivation à l’origine était d’aider les francophones qui avaient des difficultés avec le français », rappelle Eric Brunelle, président québécois de l’éditeur Druide Informatique, et concepteur d’Antidote. 1 million d’utilisateurs actifs plus tard et voici la langue de Shakespeare intégrer le logiciel. Il suffira, au moment du téléchargement, d’en choisir la version désirée, français ou anglais. Puissant correcteur, Antidote est aussi un précieux outil pour contourner les difficultés des langues, trouver des synonymes, étoffer un texte grâce à des informations puisées auprès de quelque 11.000 liens web (cartes géographiques, sites patrimoniaux…). Faute non corrigée compte double
Pour les étudiants, qui composent environ un tiers des utilisateurs d’Antidote, « cela peut faire la différence au moment de la note finale », vante Eric Brunelle. A sa connaissance, certains enseignants imposeraient l’usage d’Antidote à leurs élèves. « Et si les professeurs constatent qu’une faute qui aurait pu être corrigée par Antidote subsiste, le nombre de points retiré sur la copie est doublé ! », note le patron de Druide Informatique. Le logiciel d’aide à la rédaction est devenu une référence pour sa simplicité et sa fiabilité. - DRUIDE
Encore faut-il pouvoir se payer le logiciel. Vendu 119 euros et disponible pour trois postes, il n’est pas donné. Mais si Eric Brunelle constate que le marché passe inexorablement du logiciel « en boîte » au téléchargement, les chiffres de vente d’Antidote ne connaîtraient pas la crise. Ils seraient même en progression. Moyennant 69 euros, les possesseurs d’une précédente version d’Antidote peuvent effectuer une mise à jour. Outre l’anglais, ils découvriront entre autres apports quelque 1500 nouveaux mots : le verbe « vapoter », le nom commun à usage sportif « claquade », mais aussi l’« égo-portrait », qui, au Québec, serait en passe de détrôner le « selfie ». Funny, isn’t it ?