La fronde, ce mouvement d’une trentaine de députés socialistes qui ont pendant des mois fait valoir avec force leur opposition à la politique économique du gouvernement, s’achève, comme l’ont confirmé les deux derniers votes sur le budget de l’Etat et celui de la Sécurité sociale. Un autre mouvement de grogne, plus discret et diffus, mais aussi bien plus étendu, gagne néanmoins doucement le groupe majoritaire depuis quelques jours.
Et celui-là, quoique nettement moins spectaculaire, pourrait se révéler plus fâcheux encore pour le gouvernement.
Le 26 octobre, ce sont 115 élus socialistes qui ont écrit au premier ministre, Manuel Valls, pour l’alerter sur le cas de « nombreux concitoyens retraités » – environ 900 000 – qui ont vu leurs impôts locaux – taxe d’habitation et taxe foncière – « exploser ». Et ce, alors même que l’exécutif a abondamment communiqué, depuis plusieurs mois, sur des baisses immédiatement constatables de la fiscalité.
Une situation « insupportable » pour ces retraités modestes qui viennent, « désemparés et désorientés », interpeller les députés dans leur permanence, en circonscription. Certes, le gouvernement a fait voter un amendement au projet de loi de finances pour tenter de résoudre le problème : une « intention louable, mais très largement insuffisante » et qui « n’enlève rien à la dureté de la situation », estiment les parlementaires.
LE MONDE
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