Fêtes de Bayonne : du sursis pour apologie d'un acte terroriste, le parquet fait appel
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Un mois avec sursis a été prononcé à l'encontre d'un quadragénaire qui avait fait référence à l'attentat de Nice dans un bus des Fêtes de Bayonne
Un homme de 44 ans a été condamné mardi à Bayonne à un mois de prison avec sursis assorti de 70 heures de travaux d'intérêt général pour apologie du terrorisme et menace de mort réitérée.
"Je vais les égorger moi-même"Mercredi 27 juillet, à Anglet, alors qu'il se trouvait dans le bus des Fêtes de Bayonne, il avait fait référence à l'attentat commis à Nice le 14 juillet. Il avait également proféré des menaces de mort, déclarant : "À Nice, ce ne sont pas 200 ou 300 morts qu'il fallait mais 2000 ou 3000. Je vais les égorger moi-même."
Entendu par des témoins, choqués, le Guadeloupéen avait rapidement été interpellé avant d'être placé en garde à vue.
La représentante du parquet, Aude Le Hérissier, a jugé ces propos "délirants", les attribuant à un "déséquilibré". Dix huit mois de prison dont dix avec sursis et mise à l'épreuve avaient été requis.
Un homme "qui n'est pas dangereux"Des réquisitions très loin de la décision collégiale du tribunal. L'avocate, Me Larié, avait plaidé la relaxe.
Si elle a regretté que son client ait été reconnu coupable,
elle s'est félicitée d'une peine "symbolique" pour un homme qui n'est pas "quelqu'un de dangereux", a indiqué l'AFP. Le quadragénaire a été remis en liberté.
Néanmoins, le parquet a décidé de faire appel de la décision. Cette affaire intervient après celle d'un Dacquois condamné lundi à six mois de prison.
Le trentenaire avait été refoulé du train en direction des Fêtes de Bayonne, en gare de Dax. Il avait alors menacé le chef de gare et deux agents SNCF en faisant référence à l'État islamique, avant de regretter ses mots. (Sud Ouest)