Arrestation de 25 hackers liés aux Anonymous LEMONDE.FR avec AFP | 28.02.12 | 16h33
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] Un militant du groupe Anonymous en août 2011.REUTERS/Robert Galbraith
De l'Europe à l'Amérique latine, 25 hackers liés au groupe des "Anonymous" ont été arrêtés en février a annoncé l'organisation policière internationale Interpol. "L'opération 'Unmask' a été lancée à la mi-février après une série de cyberattaques coordonnées lancées depuis l'Argentine, le Chili, la Colombie et l'Espagne contre le ministère de la défense colombien et des sites Web de la présidence", précise dans un communiqué Interpol. Peu après ces annonces, le site Web d'Interpol était inaccessible, avant de revenir en ligne, mercredi 29 février. L'organisation Anonymous est considérée comme une "menace" par l'OTAN pour les risques de piratage ou de blocage informatique qu'elle fait peser sur les systèmes de l'Alliance atlantique, selon la police espagnole. De son côté, le groupe Anonymous se présente comme un défenseur des libertés sur Internet.
Peu avant l'annonce d'Interpol, la police espagnole avait affirmé avoir arrêté quatre personnes du collectif d'"hacktivistes". Ils sont notamment accusés d'avoir publié des données confidentielles, dans le cadre d'une opération internationale. "Deux des détenus [en Espagne] ont été incarcérés, un autre a été libéré sous caution et le quatrième, mineur, est sous la garde de ses parents", précise un communiqué. DES MEMBRES INFLUENTS DU COLLECTIF ? Les hackers détenus en Espagne sont notamment accusés d'avoir publié en ligne des données personnelles de gardes du corps travaillant pour le chef du gouvernement espagnol et d'agents de la police nationale. Ils sont aussi soupçonnés d'avoir attaqué des sites Internet officiels, soit en les bloquant soit en les modifiant. L'un des détenus qui a été incarcéré est soupçonné d'avoir été "chargé d'administrer et de gérer l'infrastructure informatique utilisée par Anonymous en Espagne et en Amérique latine, principalement", précise le communiqué. Il a été interpellé à Malaga. "Les serveurs qu'il administrait étaient hébergés en République tchèque et en Bulgarie", indique la police. Arrêté à Madrid, l'autre membre du groupe incarcéré est soupçonné d'être responsable des "attaques les plus notoires et des fuites revendiquées par Anonymous" en Espagne. Les détenus sont soupçonnés d'avoir commis "des délits d'association de malfaiteurs, dommages informatiques et découverte et révélation de secrets", précisent les autorités.