Affaire MegaUpload – Le FBI mise sur la pédopornographie 28 mai 2012 -
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] Parmi les millions de fichiers stockés sur les serveurs de MegaUpload, le FBI a trouvé des fichiers pédopornographiques. Une découverte peu étonnante dans cette masse non contrôlée, que les autorités américaines pourraient exploiter pour obtenir l’extradition de Kim Dotcom et le juger aux États-Unis. Les États-Unis et la Nouvelle-Zélande sont-ils en train de s’embourber dans le procès de MegaUpload ? C’est en tout cas l’impression croissante laissée par la manière dont les autorités des deux pays gèrent l’affaire après la fermeture du service de stockage de fichiers, obtenue manu militari en réalisant l’arrestation musclée de Kim Dotcom, le fondateur de MegaUpload. Selon un article du site néozélandais Stuff, le FBI serait en train d’enquêter sur des images pédopornographiques retrouvées sur les serveurs de MegaUpload, parmi des millions d’autres données envoyées par les utilisateurs sans le contrôle du service de stockage. L’information a été confirmée par le bureau du procureur américain Peter Carr. La ficelle est grosse, mais l’on imagine facilement que les autorités américaines vont essayer d’accuser MegaUpload et/ou Kim Dotcom pour les images pédophiles stockées sur les serveurs de la société, pour obtenir un motif d’extradition. Peu importera que ces accusations tiennent lors du procès. L’artifice est uniquement procédural. Ce n’est pas la première fois que la pédophilie est ainsi mêlée à une affaire de piratage d’œuvres artistiques, pour tenter d’étayer des dossiers parfois fragiles. En 2007, l’ancien plus gros serveur eDonkey du monde, Razorback, avait lui aussi été accusé d’avoir facilité l’échange de fichiers pédopornographiques. Or le serveur facilitait les échanges de tous les fichiers échangés par tous les utilisateurs, sans regarder leur contenu, comme le faisait MegaUpload. L’an dernier, une étude du laboratoire Lip6 à Paris avait conclu que sur eMule, 0,25 % des requêtes sur le réseau P2P étaient liées à des contenus pédopornographiques. Étant donné la masse des utilisateurs et des fichiers envoyés sur MegaUpload, il aurait été étonnant de ne pas en trouver un seul.