Alcoolisme .

Bonjour,

je ne ferai pas dans les statistiques et encore moins dans la psychologie/psychanalyse de cette " maladie" qui est l'alcoolisme, je relaterai seulement un " fait" que je vis maintenant depuis pas mal d'année, en fait, je devrais plutôt dire " subis" et non vivre.
Cela ne me concerne pas directement, mais un être familial que j'appelle "papa".

Un peu avant 2005, il prend sa prépension ( pompier), divorcé pour la deuxième fois, mon frère à charge,( je suis née d'un premier mariage) il n'a pas eu d'autres choix pour avoir la garde de son fils que de retourner dans la maison familiale ( pas le genre de vie rêvée, mais ça fonctionnait), je passais deux fois semaine voir si tout allait dans l'entente, ma grand-mère étant une femme chef, ça pètait parfois des étincelles ( ça s'est pour planter le décor).

Monsieur aimait déjà boire/s'amuser de toute sa vie, mais là, il a sombré de chez sombré, je lui faisais remarquer mais sa phrase favorite était " ne t'inquiète pas, je ne suis pas dépendant, je gère". Et il continue sa ptite avec sa mère et son fils jusqu'au jour où ma grand-mère n'a plus été apte à rester chez eux. Mon père était devenu un alcoolique total.
Ma grand -mère placée, mon père rentre à l'hosto suite à un malaise , je reprends mon frère chez moi.
Le couperet tombe , il a une cirrhose .
Dans le déni total, mais s'en suive quand même un suivi clinique , monsieur continue de boire malgré tout. Des années cahotiques de traitements etc.... Rien y fait.

* Entretemps j'étais devenue celle qui était méchante, sa bonne, son défouloir !

En 2010, ayant changé de milieu médical et se retapant tant bien que mal ( mais toujours la bouteille derrière lui), on lui propose qu'il soit en étude pour une greffe ( cobaye).
Il accepte, cependant , le professeur lui dit qu'il doit faire au moins un an sans boire au risque du rejet de la greffe. Il a l'air de tenir le coup durant 8 mois, prise de sang faite ( contrôle) on découvre qu'il a rebu.
Tout est annulé, cependant, le professeur lui donne une autre chance, il tient le coup et est greffé .
* je ne vous cache ma stupeur, lui un alcoolo a la change d'être greffé alors que tellement  de gens " sains" attendent et ne l'auront peut-être jamais !

Gros traitements en cours , médocs anti rejets etc.... La greffe est bien en place. Monsieur va super bien et s'autorise encore à boire ses petits verres, plus comme avant, il ne sait plus mais cependant, il a pas mal d'accroc genre, chutes dans les escaliers, il se cogne partout etc.... Ben oui, la bouteille est plus forte que lui.

Dans tout cela, je l'ai suivi pas à pas, je le vois se détruire, je subis ces sarcasmes et sautes d'humeur , je passe régulièrement, lui porte à manger quand il est trop faible , fais ses courses et j'en passe , dans tous ça, monsieur trouve ça normal, lui que je n'ai pratiquement jamais vu , qui n'a jamais fait attention à moi durant mon enfance, jeunesse et encore maintenant, il s'en fou.

Je sais que je ne suis pas la seule à vivre ça, là, il s'agit de mon papa, mais ça peut parfois être aussi un conjoint, un frère , un ami, on essaie de faire au mieux, mais c'est jamais assez !

ps: j'ai résumé au plus court, je vous épargne les détails désastreux, méchants, égoïstes que peuvent engendrer l'alcool.

je te comprends @ngie, ce que tu as vécu c'est une souffrance de tous les jours !! le problème c'est que l'alcoolisme est une maladie qui progresse et ne régresse jamais !! Ayant vu mon mari sombrer dans l’alcool ( je passe les détails du pourquoi et comment qui sont lié à son travail et relation) et ayant tout tentée pour le soutenir dans la sobriété, l'alcool a été plus fort !! il en est mort avec un cancer des os à 39 ans ! mes filles ( 17 et 14 ans) et moi, impuissantes devant cet homme qui souffrait en silence ! Nos larmes n'ont rien fait pour le stopper !

En effet, cela a dû être douloureux ....

@ngie a écrit:

En effet, cela a dû être douloureux ....

bé on parle de la même chose @ngie :( .. on sait ce qu'on peu souffrir de voir la personne chère à son cœur dépérir à cause de ce foutu alcool :x !!!

Oui, les conséquences sont pareils, sauf que moi, ce n'est pas l'être que j'ai décidé d'aimer et faire ma vie avec, donc, j'imagine que les ressentis sont quand même différents .

oui surement !! comme quoi attention à l'alcool, c'est viseux .. on peut tomber dedans sans s'en apercevoir ! et je sais que jamais je ne porterais de jugement sur une personne qui boit, car derrière son alcool , souvent cela cache un désarroi !

Oui, c'est évident, et de plus ils ne veulent pas se faire aider et quand ils le veulent, c'est souvent trop tard.

Tant de souffrances mes amies... Cela me fait tant de peine de lire ce que vous vivez/avez vécu. Je n'ai guère de mots... Je ne connais pas d'alcoolique sauf si boire une bouteille de vin chaque soir devant la TV est de l'alcoolisme...

A partir du moment que tu as un rituel au jour le jour, c'est qu'il y a un signe de dépendance , on appelle ça de l'alcoolisme passif. Mais cela reste " un plaisir" de la vie, aussi bien, tu pourras faire un soir sans en boire, rien de grâve si ta santé te le permet, nous réagissons tous différemment, notre corps n'est pas celui d'un autre, ce n'est pas pour ça que tu es/ deviendras alcoolique. ( ce n'est pas de moi, c'est le psychiatre de papa qui l'a expliqué).

Pour ma part je ne bois pas ou rarement. Hier à la pizzeria, un ti verre de blanc avec ma fille pour fêter les vacances
J'ai vu mon oncle mourir d'un cancer du foie à cause de l'alcool et cela m'a vraiment affectée. Comme je n'ai jamais fumé à cause du cancer de mon père (gorge puis 13 ans plus tard poumons alors qu'il n'y avait plus jamais touché)

@ngie a écrit:

Oui, c'est évident, et de plus ils ne veulent pas se faire aider et quand ils le veulent, c'est souvent trop tard.

Tony ne voulait rien entendre ! j'ai été présente à son effondrement, impuissante et encore aujourd'hui je me culpabilise .. peut-être aurais-je due .... c'était le grand amour de ma vie !!

@ngie je crois que toi aussi tu as ta part de souffrance ! le pire, on en parle pas ! c'est encore tabou !! mais @ngie merci pour ce post et ton témoignage, car, jamais j'aurais oser en parler ! et là tu vois, je me sens bizarre .. les yeux humides ... un ressenti qui ressurgit ..

HélèneM a écrit:

Tant de souffrances mes amies... Cela me fait tant de peine de lire ce que vous vivez/avez vécu. Je n'ai guère de mots... Je ne connais pas d'alcoolique sauf si boire une bouteille de vin chaque soir devant la TV est de l'alcoolisme...

L'alcoolisme c'est la dépendance Hélène, moi aussi je bois du vin ou de la bière dans un Pub ! des fois j'suis limite mais bon j'en réclame pas !! voilà la différence !!

moi je n ai vecu qu avec des gens alcoolique mes grands parents mes parents et apres mon ex

j en ai tellement vu, ramassé ivre mort soigné que j en étais degoutée je ne peux mettre à la

bouche aucun verre d alcool et j ai appris à mon fils la même chose et au petit fils pareil

j ai voulu arrêter cette malédiction pour moi c est celà

j ai fait parti des AA pour aider parents enfants mari femme pour arrêter ce fléau pour

certains j y suis arivée pour d autres non il faut le vouloir pas pendant qq jours mais pour le

reste de sa vie de ne plus boire et là beaucoup d échecs

pour ne pas moi me rendre malade j ai été obligé d arrêter c est trop difficile comme mission

je ne relis pas j ai ouvert mon coeur

Coucou marie, c'est sûr que c'est le chemin du combattant, aussi bien pour l'alcoolique que pour celui qui est à ses côtés et je me doute que tu n'as pas du avoir facile non plus, faut du courage pour voir l'enfer en face !

oh marie, je ressens ta souffrance :( merci de ton témoignage !

OMG Marie... je sais pas quoi te dire. Mais dis toi que tu as tout fait pour aider et c'est en cela que ta vie aussi fut riche, riche d'espoir et l'espoir est l'essence même de la vie, c'est lui qui nous aide à continuer. On ne peut pas te blamer d'avoir arrêter, ta santé est en jeu ma jolie
Courage à tous ceux qui luttent contre ce fléau, courage à toi mon @ngie qui le vit en ce moment. Si on était pas si loin je viendrai te réconforter de mes bras, pour pas que tu te sentes seule :/

Merci Hélène Mais ne t'inquiète pas, le fait de déposer les mots soulagent déjà beaucoup

suis d accord avec toi angie ce fut pour moi un tabou ne rien dire le cacher pour la honte

ne rien montrer pour le bien de la famille qui pour certains savaient mais me lassaient

on se sent seule et démunie courage ma belle il t en faut les médecins t aideront

bises