Publié le 24.02.2017 à 09:35 Mis à jour le 24.02.2017 à 09:45 « Je m’étais juré que je ne raconterais pas, jamais », écrit Najat Vallaud-Belkacem dans La vie a plus d’imagination que toi, son autobiographie*, qui paraît ce vendredi chez Grasset et dont 20 Minutes publie en avant-première quelques extraits. Car cet ouvrage a de quoi surprendre chez cette personnalité politique, habituellement adepte de la discrétion sur sa vie privée et qui a toujours refusé d’apparaître comme le porte-drapeau de la diversité.
« Mais je ne m’appartiens plus tout à fait », écrit-elle, expliquant qu’elle souhaite apporter sa vérité pour ne pas laisser la parole à ceux qui « racontent, imaginent, affabulent ». « L’idée, c’est de parler de la France. De ma France, de la nôtre », ajoute-t-elle, car son parcours « dit quelque chose de notre pays », indique-t-elle à 20 Minutes. Son enfance Née au Maroc, Najat Vallaud-Belkacem y a vécu avec ses six frères et sœurs, dans une maison sans eau et sans électricité. « Quand on n’a pas eu l’eau courante, pendant des années, on est un peu différent », confie la ministre, fortement marquée par les premières années de sa vie. Elle raconte aussi son arrivée en France à l’âge de 5 ans, sans parler français. Et l’effort qu’il a fallu à toute sa famille pour trouver sa place dans ce nouveau pays : « Quand on a connu l’exil, même un exil relativement doux, sans guerre, on met toutes ses forces dans la vie.
Il faut s’adapter. S’accoutumer au climat, aux routes, aux noms, au rythme, aux mœurs, s’accoutumer à la langue, mais aussi au langage invisible, du corps, des odeurs, des regards ». « Mon père disait toujours : « ne faites pas de vagues. On doit être une famille respectable »», ajoute-t-elle, expliquant que le clan a vécu « un peu en vase clos ». Autre confidence étonnante, elle explique n’avoir jamais appris à nager : « Je ne sais toujours pas, d’ailleurs. Je me demande si c’est la peur ou le sentiment qu’il est un peu tard pour s’y mettre ».