[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] En décrétant "l'urgence" face à une "crise d'une exceptionnelle gravité", Hollande a fait du Sarkozy dans le texte, selon les éditorialistes.
François Hollande, qui a reconnu dans un discours tenu vendredi à Châlons-en-Champagne devoir affronter "une crise d'une gravité exceptionnelle", a mis fin au "discours fondé sur la patience et l'attente" selon les éditorialistes, qui observent une "sarkoïsation" de sa méthode. "En expliquant que la crise est d'une gravité exceptionnelle et en se refusant à incriminer son prédécesseur, François Hollande solde sa campagne électorale", estime Paul-Henri du Limbert (Le Figaro). Selon l'éditorialiste, le chef de l'État n'a plus le choix, il "doit poursuivre la politique entamée (par Nicolas Sarkozy, NDLR). Bref (...), aller qu'il le veuille ou non contre sa nature et contre ses promesses, sous peine de voir une crise exceptionnelle déboucher sur une exceptionnelle faillite".
Le Monde poursuit la comparaison avec le quinquennat de Nicolas Sarkozy et souligne que, "contrairement à ses prédécesseurs, (François Hollande) a été élu sans promettre la lune en matière économique". Néanmoins, le journal du soir exhorte le président à "arbitrer et trancher". "Il l'avait fait avec sérieux au printemps. Il doit le faire avec courage à l'automne. Le plus dur n'est pas derrière lui, mais devant", met en garde le quotidien. Le temps des "jours sans"
"Le chef de l'État a peut-être compris que cette stratégie d'attentisme, de mutisme, de signaux sibyllins ne faisait pas une politique", espère Yves Harté (Sud Ouest). "La pancarte brandie à la vue du président : Le changement, c'est pour quand ?, repérée par Hervé Favre (La Voix du Nord), est venue rappeler à François Hollande que "le discours fondé sur la patience et l'attente ne passe plus, selon Patrice Chabanet (Le Journal de la Haute-Marne). Le mot qui écrase tous les autres aujourd'hui est urgence".
Face à la "multiplication des déplacements sur le terrain et (les) interventions télévisées", Jacques Camus (La République du Centre) observe une "sarkoïsation du style Hollande", qui doit désormais surmonter "le temps des jours sans, après les cents jours". François Martin (Midi libre) livre une analyse identique et voit Hollande, "confronté à une sévère baisse de popularité, (...) partir à la reconquête de l'opinion" et se lancer "à corps perdu dans une séquence stakhanoviste digne du meilleur Sarkozy, après un été pépère". Ce "registre du père tranquille", le président ne peut plus s'y cantonner selon Rémi Godeau (L'Est républicain), tant "la méthode hollandaise est malmenée". L'éditorialiste solde son propos par un constat cinglant : "La normalité a vécu."
À Francis Laffon (L'Alsace) de se demander alors quand viendra "le moment où l'on saura si le président normal est aussi homme d'État."
Hollande tourne sa veste au grès du vent "politique " on est mal barré avec lui ... comme avec les autres!! c'est le monde qui est visé ! l’extrême droite arrive et là je suis inquiète !!
je ne pense pas !! mais n'oublions pas qu'ils prennent une France tombait bien bas !! et si ils s'en sortent pas, le monde dans un futur proche visera l’extrême droite !!