L’enquête menée par le journaliste Jean-Baptiste Malet est saisissante tant par les révélations qu’elle livre que par l’importance, souvent ignorée, du sujet.
il n’est pas sûr que le jus de tomate ou que la garniture d’une pizza à base de concentré aient les mêmes goûts après la lecture du livre de Jean-Baptiste Malet. Cette « enquête mondiale sur la tomate d’industrie », menée par ce journaliste est en effet saisissante, tant par les révélations qu’elle livre que par l’importance, souvent ignorée, du sujet.
Celle que les agronomes ont surnommé « la tomate de combat » est, en réalité, bien différente de celle que l’on cueille dans les potagers, que l’on déguste en salade avec un filet d’huile d’olive. Cette tomate destinée aux préparations, aux doubles, voire triples concentrés a été conçue artificiellement pour cette utilisation industrielle. Parmi les 3 600 espèces de tomates, celle finissant dans les chaînes industrielles qui les transforment en pâte n’est pas du tout la même que celles rencontrées sur les étals des marchés. Elle est en particulier plus ferme pour pouvoir être cueillie mécaniquement sans être écrasée.