depuis le milieu de l'été, je me suis rendu dans 315 communes." Ils en auront fait, des kilomètres. Les candidats aux élections sénatoriales sillonnent leurs départements à la rencontre des grands électeurs : maires, conseillers départementaux et régionaux, délégués des conseils municipaux. Sur une route du Loiret, Jean-Pierre Sueur décroche son téléphone :
"A mon avis, la République en Marche ne fera pas un score considérable", prédit le sénateur socialiste. "Les maires acceptent très mal les mesures du gouvernement."
Un manque d'utilité supposé qui pourrait bien être mis en lumière lors du mandat d'Emmanuel Macron. Faute d'ancrage territorial dû à son jeune âge, la République en marche ne dispose donc pas d'un socle très important de «grands électeurs». Cela à l'inverse des Républicains qui, après leurs succès aux municipales de 2014 et aux départementales de 2015, peuvent compter sur un sérieux nombre d'élus locaux. Un avantage qui leur permettra donc, normalement, de conserver leur majorité au Palais du Luxembourg à l'issue du scrutin dimanche soir. Pour autant, cela ne devrait pas considérablement freiner l'action du gouvernement. Même si une majorité de droite au Sénat se décide à déposer des amendements sur un projet de loi ou de le retoquer, Emmanuel Macron pourra, s'il le souhaite, compter sur sa large majorité composée de plus de 300 députés à l'Assemblée nationale pour revenir dessus. Et donc rétablir le texte initial.
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La république en Marche a prouvé qu'elle savait s’investir, quand la campagne était d'importance. Le sénat coûte cher et ne sert pas à grand chose, d'autant que le dernier mot pour adopter une loi revient toujours... à l'Assemblée nationale.