Cash investigation" : quand une machine donne des ordres aux manutentionnaires chez Lidl

Lidl a mis en place la commande vocale dans ses entrepôts. Cette technologie ultra-performante permet aux manutentionnaires d’avoir les mains libres… pour transporter plus de colis ! Banc d'essai… Extrait du magazine "Cash Investigation" du 26 septembre.


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Le premier jour, les nouvelles recrues de l'enseigne de grande distribution Lidl, toutes en période d’essai, font la connaissance de leur formateur Gilbert. Pendant deux mois, il va demander aux manutentionnaires de faire leurs preuves sur un secteur, détaille "Cash investigation".

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mise à jour à 14h25
Lidl répond après l’émission «Cash investigation»

La direction française du distributeur allemand Lidl a répondu à la mise en cause de son management par l'émission «Cash Investigation» diffusée mardi soir…
L’entreprise de distribution Lidl France a répondu à la mise en cause de ses méthodes de management par l’émission Cash investigation, qui a attiré plus de 3,8 millions de téléspectateurs mardi soir sur France 2.
Ce reportage intitulé Le monde merveilleux du travail et présenté par Elice Lucet s’intéressait aux relations de travail brutales et aliénantes à Lidl France et chez Free.

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Après avoir vu ça, peut -on seulement comparer le travail d'hier qui était pénible physiquement avec celui d'aujourd'hui où le travailleur subit une énorme pression quotidienne ?

Le travail d'hier était également pénible moralement. Il faut lire le très beau livre de Zola, Germinal, pour réaliser que même s'il reste quelques entreprises qui débloquent, ça reste de l'exception, sur laquelle on peut créer une émission.

Là ce n'est plus le travail d'hier. Quand vous parliez d'hier, c'était de la génération de nos parents. Si vous partez dans la comparaison du travail au XIXème siècle voire début XXème, effectivement ce n'est pas comparable.
Mais les hommes mourraient à 40 ans à l'époque. En effet la durée de vie des travailleurs manuels étaient moindre.
Là encore la comparaison est faussée. Même mon beau-père né en 1923 dans une famille avec un père cheminot, qui a excercé le métier de scieur avant de partir à Peugeot disait qu'il n'y avait rien de comparable. Le travail était dur physiquement mais les ouvriers avaient le temps de respirer. Il y avait une solidarité entre eux. Aujourd'hui, il n'y a plus que rendement et rentabilité. Là où il y avait 40 000 ouvriers, il n'y en a plus que 18000. Je les vois les gars de chez peugeot. A 50 ans, ils font 10 ans de plus que leur âge.

C'est là où tu te trompes, Pauline, ce n'est pas l'exception. Dans le milieu ouvrier, dans le milieu commercial, c'est le quotidien d'hommes et de femmes de plus en plus nombreux.

Notre avis émane de notre contexte de vie, de notre expérience, de nos relations mais aussi, de notre vision de la vie....

Cet été, la grand-mère de mon mari est décédée; à l'âge de 104 ans. C'était une personne pétillante, qui s'intéressait à tout et qui avait un regard très lucide sur le monde. La vie dure, elle a connu, surtout pendant la guerre ... et pourtant, jamais elle ne s'en plaignait. D'un naturel indulgent, elle disait souvent : on ne peut reprocher aux gens de souvent se plaindre, c'est normal, ils n'ont jamais connu la dureté de la vie, comme ma génération l'a connu...

Est ce vraiment si bien que ça le modernisme?

Pauline* a écrit:

Notre avis émane de notre contexte de vie, de notre expérience, de nos relations mais aussi, de notre vision de la vie....

Cet été, la grand-mère de mon mari est décédée; à l'âge de 104 ans.  C'était une personne pétillante, qui s'intéressait à tout et qui avait un regard très lucide sur le monde. La vie dure, elle a connu, surtout pendant la guerre ... et pourtant, jamais elle ne s'en plaignait. D'un naturel indulgent, elle disait souvent : on ne peut reprocher aux gens de souvent se plaindre, c'est normal, ils n'ont jamais connu la dureté de la vie, comme ma génération l'a connu...

Je ne comprends pas le rapport au propos Pauline. Le témoignage de mon beau-père à peine plus jeune, n'était pas une plainte mais une comparaison entre deux périodes de travail.

Pour ce qui est de connaitre la dureté de la vie, il a donné aussi, ainé d'une famille nombreuse avec le seul salaire du père cheminot, il a fallu aller au turbin de bonne heure et sans se plaindre.

Je vis au coeur d'un monde à la fois ouvrier et paysan. Même si je fais partie des privilégiées, je vois les gens, leur épuisement, leur santé morale qui se dégrade, la peur de perdre leur travail, l'acceptation d'humiliations parce qu'il faut payer ses dettes, faire manger la famille et garder un toit sur la tête.

Pauline* a écrit:

Le travail d'hier était également pénible moralement. Il faut lire le très beau livre de Zola, Germinal, pour réaliser que même s'il reste quelques entreprises qui débloquent, ça reste de l'exception, sur laquelle on peut créer une émission.

Deouis l'epoque de Germinal beaucop d'eau à coulé sous les ponts..grace à la lutte des travailleurs.et des progrés fait en matiére de protection des salarié..

ce n'est pas parce que c'est liité à queques entreprises qu'il faut passer sous silence..Ce n'est pas une fatalité u'il faudrait accepter parce que c'est une horrible régression qu'il faut combattre.

Tout ce que vivent les salariés dans les deux entreprises dénoncées dans le reportage est dstiné a faire en sorte qu'une poignée d'actionnaires empochent en fin d'exercice des dividendes copieuses . ce qui me parait sinon injuste...parce que moralement on ne batit pas sa pospérité sur le malheur d'autrui...

Cela etant dit [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] il faut rappeler que ce reportage est bien tombé (bravo à l’équipe de lucet) au lendemain des ordonnances modifiant la législation du travail en vue de ce qui est appelé une plus grande flexibilité en matière de relation de travail... C'est bien de montrer quand même à quoi pourrait conduire la flexibilité conjuguée avec de la malhonnêteté du patronat.

Je suis d'accord avec toi Christophe, il faut dénoncer ces faits mais ils ne sont pas représentatifs du mode de vie actuel. Preuve en est que si on en fait des reportages, c'est que c'est exceptionnel. Il ne faut pas oublier que les gens adorent le sensationnalisme.

Maintenant, on peut s'attarder sur ce qui ne va pas. Pour ma part, ce n'est pas dans ma nature. Je préfère m'attarder sur ce qui va bien. Et si je faisais référence à ma grand-mère, c'est justement parce qu'elle m'a fait réaliser combien nous avions de la chance de vivre à notre époque... en France

Je n'y allais déjà pas , donc pas de changement !
J'ai vu l'émission , malheureusement , il y en a beaucoup comme cela !

ne s'attarder que sur ce qui va, c'est créer encore plus de laissés pour compte. Il y en a déjà pas mal en France.

ébé j'y allais de temps en temps ...atterrée dégoûtée scandalisée par la politique de lidl ni mettrai plus les pieds :x