A première vue, il s’agit d’une brocante comme les autres. Pourtant, il suffit de discuter samedi un peu avec quelques-uns des quarante brocanteurs, installés devant la gare de Saint-Denis, pour comprendre que l’enjeu du jour dépasse le simple garnissage du portefeuille. « Au moins, aujourd’hui, ils ne seront pas là », se satisfait Bernadette. Ils ? Ce sont les vendeurs de nourriture à la sauvette qui ont envahi le parvis depuis quatre ans et provoquent l’ire des riverains. En occupant l’espace, les responsables de cette brocante veulent récolter des signatures pour leur pétition et attirer l’attention de la mairie sur leur situation. « Ils sont une cinquantaine, sans autorisation, ils ne paient pas leur emplacement, ni d’impôts et surtout ils donnent une image déplorable du quartier », indique très remontée Françoise Gourdon, l’organisatrice de cette opération.